Au vu des événements récents, la question du conflit israélo-palestinien refait la une des médias, des discussions et des discours, suscitant un intérêt mondial. Ce différend complexe et séculaire a donné lieu à de multiples cycles de violence, mais une solution définitive demeure élusive.
Sa persistance et son intransigeance nous invitent à scruter ses racines profondes, entremêlant politique, religion et culture, avec des revendications territoriales enracinées de part et d’autre.
Cet article a pour but de plonger plus profondément dans les origines et les facteurs qui ont contribué à la complexité du conflit israélo-palestinien. Vous pourrez y trouver les éléments historiques et géopolitiques qui ont façonné ce conflit perpétuel et qui continuent d’alimenter les tensions.
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Contexte historique et naissance du sionisme politique
Il convient de noter que l’idée de rassembler les Juifs dans un État commence à germer dans l’esprit du monde occidental dès l’époque de Napoléon Bonaparte en 1799. Il avait alors appelé les Juifs d’Asie et d’Afrique à rejoindre sa campagne pour bâtir la vieille ville de Jérusalem. Cependant, ces projets sont restés lettre morte et il est finalement défait en Égypte.
Plus tard, à la fin du XIXe siècle, le sionisme, mouvement visant à établir un État juif, prend une forme plus organisée et politique avec des figures telles que Theodor Herzl, auteur de L’État juifen 1896.
À cet égard, un congrès se tient à Bâle en 1897 et le discours d’ouverture affirme : « Nous posons la première pierre pour la construction de la maison qui abritera la nation juive. »
La formation d’Israël : décisions clés et reconnaissance internationale
Au tournant du XXe siècle, l’Empire britannique, au summum de sa puissance, doit faire face à des conflits et à des défis géopolitiques d’une grande complexité. C’est dans ce contexte que la conférence impériale de 1907 présidée par Henry Campbell-Bannerman est organisée. L’objectif de cette réunion est d’envisager la création d’un « corps étranger » au Moyen-Orient pour l’affaiblir.
Parallèlement, la déclaration Balfour de 1917, sous la direction de Lord Arthur Balfour, marque un autre jalon dans l’histoire du Moyen-Orient. Elle officialise le soutien de la Grande-Bretagne à l’établissement d’un foyer national juif en Palestine, posant ainsi les bases des tensions et des revendications territoriales qui persistent encore aujourd’hui. Il faut également noter que la Shoah joue un rôle dans l’accélération de ce processus.
Après les ravages de la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni se tourne vers les Nations Unies pour résoudre la question épineuse de la Palestine. L’ONU élabore alors un plan de partage qui propose la création de deux États, l’un juif et l’autre arabe, avec un statut international pour Jérusalem.
Toutefois, la mise en œuvre de ce plan est entravée par des tensions croissantes entre les communautés juive et arabe. En conséquence, en mai 1948, le Royaume-Uni décide de mettre fin à son mandat sur la Palestine, laissant un vide de pouvoir dans la région. C’est dans ce contexte que David Ben Gourion, à la tête de l’Agence juive, proclame l’indépendance de l’État d’Israël le 14 mai 1948, obtenant par la suite la reconnaissance et le soutien des grandes puissances internationales.
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Guerres et bouleversements : des décennies de conflits
Le plan de partage de l’ONU est clairement rejeté par les dirigeants arabes. Dès le lendemain de la proclamation de l’État d’Israël, une première guerre israélo-arabe éclate, provoquant l’exode de près de 800 000 Palestiniens, connu sous le nom de Nakba.
En réalité, ce conflit est marqué par une série de guerres dont les plus notables sont :
- La guerre des Six Jours en 1967 où Israël s’empare de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie, de Gaza, du Golan syrien et du Sinaï égyptien en six jours.
- La guerre du Kippour en 1973 qui débute par une attaque surprise contre Israël, provoquant de lourdes pertes humaines des deux côtés.
- Les massacres de Sabra et Chatila en 1982 où les forces israéliennes envahissent le Liban, assiégeant Beyrouth.
- Les deux Intifadas ou « guerres de pierres » en 1987-1993 et en 2000-2005, caractérisées par un soulèvement de la population palestinienne et une répression de l’armée israélienne.
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La situation actuelle
Vous l’avez compris, la situation actuelle est le résultat de causes profondes et de revendications historiques fortement ancrées. Par conséquent, l’escalade des tensions en cours n’est pas surprenante, mais plutôt prévisible.
Où en sommes-nous exactement ?
Gaza en état d’urgence : les conséquences de l’interruption des approvisionnements
Israël a déclaré l’état de guerre suite à une attaque depuis Gaza perpétrée par le Hamas. En conséquence, l’approvisionnement en eau, en électricité et en carburant a été interrompu. De plus, une frappe meurtrière sur l’hôpital Al-Ahli à Gaza a causé la mort de centaines d’habitants. Le Hamas accuse Israël d’être à l’origine de l’attaque, tandis que l’armée israélienne rejette la responsabilité sur l’organisation palestinienne.
Réactions et protestations internationales
Des manifestations et des marches de soutien aux Palestiniens ont lieu dans plusieurs pays du monde pour dénoncer les « crimes » d’Israël, notamment au Liban, en Jordanie, au Maroc, en Égypte et ailleurs.
L’impasse actuelle : perspectives sur la situation israélo-palestinienne
Malheureusement, l’impasse persiste. Une solution définitive semble échapper à toutes les parties impliquées. Les États-Unis, la France, le Japon et le Royaume-Uni ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu humanitaire dans la bande de Gaza.
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