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Correction du sujet d’Anglais ECRICOME LV1 2020

Sommaire

Anglais LV1 ECRICOME 2020 : Correction

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VERSION

L’idée selon laquelle l’entreprise n’a de devoir qu’envers ses actionnaires a dominé le capitalisme américain depuis les années 1980. Mais si l’on en croit certains des plus influents PDG américains, ils se sont finalement lassés de cette situation.

Lundi, la Table ronde des Affaires, un important groupe de lobbying d’entreprises, a déclaré que les entreprises doivent être responsables devant l’ensemble de leurs divers partenaires, y compris leurs employés, leurs fournisseurs et les communautés locales.

La déclaration est soutenue par près de 200 cadres de grandes entreprises et est plébiscitée/saluée comme un acte de rébellion remarquable contre la veille orthodoxie de l’actionnaire capitaliste, un rejet de l’idée selon laquelle le but de l’entreprise est la maximisation des profits, qu’importe le prix/coûte que coûte.

On peut comprendre que certains soient un peu sceptiques. Après tout, ces entreprises sont toujours largement animées par le désir de dégager des profits. Mais les directeurs de grandes entreprises ont un moyen simple de montrer leur sincérité quant à leur envie de se défaire du joug de Wall Street : si les cadres pensent que les investisseurs devraient avoir moins de pouvoir sur la manière dont les entreprises sont dirigées aujourd’hui, alors ils devraient soutenir les projets de loi qui limitent leur influence. 

Maintenant, vous devez être tenté de penser que, en publiant un communiqué de presse consensuel sur la manière dont les entreprises ne sont pas seulement de froides machines à générer des profits, les PDG américains tentent de mettre un visage chaleureux/redorer le blason du capitalisme américain et de balayer les demandes de ceux qui réclament davantage de réformes profondes qui pourraient finalement donner du pouvoir aux travailleurs dans le processus de prise de décision dans les entreprises.

Jordan Weissmann, Slate, 21 août 2019

 

THÈME

Every Sunday morning, Mary Kate goes for a walk in the same downtown D.C. store. It is a pink and crème shop equipped with usual displays on which are suspended dozens of dresses, shirts and trousers. The only missing thing is the price. And for good reason, there is nothing to sell here. Mary Kate, a pretty green-eyed blonde aged of thirty-two, subscribed to Rent the Runway. With a monthly subscribe of 159 dollars, she can lend four clothes at the same time in the shop or via the website and keep them as long as she wants. Once she has (seen them) enough, she drops them in the shop or return them by post in a prepaid bag with no need to clean them and she orders new ones. The young woman, working in the Marketing department of the hotel company Hilton, adores it.

“I used to constantly buy new clothes that used to pile up in my dressing and I used to waste fortunes in cleaning. With this system, I save money and  am continuously renewing my wardrobe. And it is so exciting to discover every week what is inside the blue bag I am delivered. It is like a drug; I am completely addicted!”

ESSAIS

  1. What do you think are likely to be the two main issues in the next US presidential election?

D’apparence facile, le sujet demande de réfléchir sur les grands enjeux de l’élection présidentielle américaine à venir, en fin d’année 2020, qui opposera le président républicain sortant, Donald Trump, au candidat élu par la primaire démocrate, Joe Biden. Comme tous les sujets sur D.Trump, il convient de ne pas sombrer dans la critique sommaire de la présidence actuelle. On ne demande pas de donner les raisons pour lesquelles D.Trump pourrait perdre l’élection à venir. Nuance est le maître mot ! Il faut aussi prendre du recul par rapport à l’actualité récente et tenter de voir un peu plus loin !

  • Evidemment : les tensions raciales ! Il ne s’agit pas seulement de discrimination sociale, de racisme, mais cette discrimination porte sur l’ensemble des conditions de vie des descendants d’esclaves aux Etats-Unis. Ijeoma Kola, universitaire (Columbia) et blogueuse américaine d’origine nigériane, s’est ainsi intéressée à l’accès au soin des afro-américains dans sa thèse : « I can’t breathe : The rise of Asthma in Black Urban America » en 2019. Toujours sur le thème de la santé, il semble que les afro-américains ont été plus affectés par le coronavirus que les autres communauté (1/3 des infections alors que les Afro-américains ne représentent que 13% de la population). Cette importante inégalité s’explique par la difficulté qu’ils éprouvent à accéder aux soins, par les métiers qu’ils exercent ou par la promiscuité dans laquelle ils sont souvent contraints de vivre. On peut aussi évoquer le mouvement Black Lives Matter créé par trois femmes afro-américaines (Alicia Garza, Patrisse Cullors et Opal Tometi) en 2013 pour dénoncer le racisme et les violences policières que subissent les afro-américains. Le meurtre de George Floyd durant le contrôle de police a rouvert le débat autour des discriminations raciales subies par la communauté afro-américaine. Le mouvement est de nouveau d’actualité après cet événement tragique et les diverses réponses apportées par le président D.Trump n’ont eu d’autre effet que d’aggraver les tensions. On peut citer le tweet censuré par Twitter « quand les pillages commencent, les tirs commencent »
  • La gestion contestable de la crise du coronavirus est aussi un sujet pour l’élection à venir. Rappelons que le président D.Trump a, dès son arrivée à la Maison Blanche, entrepris de déconstruire le système de soin universel mis en place par son prédécesseur. Or, dans un pays où les inégalités sont plus élevées que dans la plupart des pays développés (indice de Gini à 0.39 en 2015 contre 0.32 en moyenne dans les pays de l’OCDE), où le taux de pauvreté approche les 14%, l’Obama-care était une avancée sociale incontestable. Le coronavirus a, à ce jour, fait plus de 120 000 morts aux Etats-Unis. On note une tendance à la hausse depuis le début du mois de juin. Des estimations prévoient plusieurs centaines de milliers de victimes. Cependant, il faut aussi reconnaître que le bilan économique de la crise du coronavirus est moins mauvais que ce que prévoyaient les experts. Le 5 juin, Donald Trump annonce que le taux de chômage passe de 14,7% à 13,3% : symptôme d’une reprise. La baisse du chômage est néanmoins contestée par le BLS. Fervent opposant au confinement, D.Trump salue surtout le retour au travail des Américains.
  • N’oubliez pas l’environnement ! C’est une préoccupation majeure des populations jeunes, en particulier dans les Etats tels que la Californie qui, rappelons-le se sont indignées du retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris pour le climat. Les grèves pour le climat, initiées par Greta Thunberg, ont rencontré un certain succès aux Etats-Unis : New-York a autorisé 1,1 millions d’élèves à manquer les cours pour participer à une grève pour le climat le vendredi 20 septembre 2019.
  • La lutte contre l’immigration était un des grands arguments de campagne de D.Trump en 2016. Souvenons-nous de la promesse de construction du mur à la frontière avec le Mexique. C’est encore un sujet d’actualité pour le président puisque, devant la hausse du chômage, il a décidé de geler les cartes vertes et les visas de travail qui autorisent des étrangers à venir travailler dans le pays. Les dreamers (cf DACA), enfants d’immigrés, arrivés jeunes sur le sol américain, restent aussi un sujet brûlant. On pouvait aussi citer les caravanes de migrants parties du Honduras à destination des Etats-Unis depuis 2018.
  • Les réseaux sociaux, leur influence et le besoin (ou non) de les réguler est aussi un sujet. La récente création sur Twitter d’un organe consacré à la régulation des messages postés qui a conduit à la censure d’un tweet de D.Trump a propos des émeutes liées au mouvement Black Lives Matter. Les bénéfices impressionnants dégagés par les GAFA (161 milliards de dollars pour Google, 19 milliards de dollars pour Apple, 18 milliards pour Facebook et 2 milliards pour Amazon en 2019), entreprises américaines, amènent à s’interroger sur la taxation de ces géants qui écrasent la concurrence, d’autant plus que leur impact social et environnemental est contesté.

 

  1. Do radical protest movements do more harm than good?

C’est un sujet profondément d’actualité. Vous pensez certainement directement aux débordements liés aux manifestations liées au mouvement Black Lives Matter. Attention cependant à ne pas circonscrire votre réflexion à ce sujet : ouvrez sur d’autres exemples !

  • Le mouvement Black Lives Matter est un mouvement pacifiste qui invite la société américaine à réfléchir aux inégalités que subissent les descendants d’esclaves. Cependant, le meurtre de George Floyd a ranimé la colère autour de ce sujet et amené certains manifestants à se radicaliser. L’impression de ne pas être écouté, d’être en marge de la société, est à l’origine de cette colère. Outre les magasins pillés, plus de 11 000 manifestants ont été arrêtés et une vingtaine de personnes a perdu la vie. Les débordements en marge du mouvement BLM, sont accusées de décrédibiliser le mouvement et de diviser encore davantage le mouvement.
  • Le mouvement vegan compte de nombreux adeptes. Si la plupart des vegans sont modérés, certains sont plus radicaux et n’hésitent pas entreprendre des actions « coups de poing » pour faire parler de leur mouvement et sensibiliser l’opinion publique. Pour illustrer ces mouvements radicaux, pensez aux incendies volontaires dans les boucheries par les vegans.
  • La défense de l’environnement et la lutte contre le changement climatique connaît également une radicalisation. Les actions coups de poing de certaines ONG pour mettre les grandes firmes face à leurs responsabilités. Greenpeace explique ainsi que lorsque les valeurs écologiques à défendre sont évidentes, l’entorse à la loi est alors légitime en 1994. Plus récemment, pensons à Extinction Rebellion, né au Royaume-Uni en 2018, qui appelle à la désobéissance civile non-violente ou aux grèves étudiantes pour le climat grâce auxquelles les jeunes interpellent les gouvernements sur leur inaction face au changement climatique.
  • Mouvement radical ne signifie pas nécessairement mouvement violent. Il est vrai qu’en se radicalisant, le mouvement devient plus clivant. Néanmoins, c’est un moyen d’attirer l’attention des médias, de l’opinion publique et des gouvernements sur des sujets parfois laissés de côté. Cependant, la radicalisation peut amener certains sympathisants à se désolidariser et décrédibiliser le mouvement. Les dérives radicales peuvent engendrer des violences et donc, par là, des victimes.

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Alexandra POMMIER
Après 2 ans de prépa ECE, j'ai intégré l'ESSEC, où je suis cette année en Pré-Master. Je me charge du pôle anglais sur Mister Prépa. Let's move forward guys !