La période des inscriptions au concours BCE 2021 a commencé depuis bientôt 2 semaines. Pour les candidats, c’est le moment où vous commencez à vous intéresser aux écoles, à leurs spécificités, à leurs masters… Mais avant tout aux fameuses barres d’admissibilité de ces dernières. Ai-je le niveau pour présenter telle ou telle école ? Que se passe-t-il une fois que je suis admissible ? Comment seront fixées les barres d’admissibilité 2021 ? Et les barres d’admission ? Stéphan Bourcieu, Directeur Général de BSB décrypte tout cela !
Comment sont définies les barres d’admissibilité ?
La manière de fixer la barre d’admissibilité est certainement très différente selon les écoles, selon leur niveau d’attractivité dans le SIGEM. Selon ma perception (qui peut être différente selon les écoles), les barres sont définies en fonction d’objectifs primaires et de dimensions contextuelles :
Objectifs primaires :
- La sélectivité que souhaite afficher l’école. Dans cet esprit depuis 2016, BSB a eu la volonté de relever sa barre chaque année. En quatre ans nous sommes par exemple passés de 7,01 à 7,67. Cela peut paraître relativement peu (sauf pour les candidats qui se sont retrouvés en dessous de la barre) mais je peux vous assurer que c’est un vrai effort qui démontre la dynamique d’une école.
- Gérer son volume de candidats participants aux oraux. Certaines écoles font le choix d’une barre élevée pour réduire le nombre de candidats présents aux oraux. D’autres au contraire mettent des barres plus faibles pour voir un maximum de candidats aux oraux et choisir sur la barre d’admission. C’est par exemple le cas de BSB : avoir une barre qui permet d’avoir un nombre significatif de candidats présents aux oraux (chacun a sa chance) et de mettre une barre d’admission élevée. Traditionnellement BSB a l’une des sélectivités les plus élevées à l’issue des oraux et est d’ailleurs classée en 9ème position sur ce critère (pour en savoir plus, cliquez ici).
Dimensions contextuelles :
- La barre est à mettre en regard de la dynamique de l’école et de l’évolution de son attractivité. C’est une spirale vertueuse : plus une école est dynamique, plus elle est attractive, plus elle peut être sélective …
- La barre dépend aussi de l’évolution supposée des barres des concurrent directs (toutes ne sont pas rendues publiques à l’issue des concours).
- De la nature des épreuves (différentes épreuves, coefficients). Il est par exemple difficile de comparer une barre BCE et une barre ECRICOME.
En résumé, fixer la barre est une gymnastique entre une volonté d’augmenter la sélectivité et s’assurer un nombre suffisant de candidats à l’oral pour pouvoir choisir tout en s’assurant d’atteindre l’objectif.
En quoi une barre d’admissibilité reflète-t-elle la qualité ou non d’une école ?
La barre renvoie évidemment à un niveau d’exigence de l’école. Je pense aussi qu’elle est une marque de respect vis-à-vis des candidats. L’absence de sélectivité me semble contradictoire avec le travail exigeant réalisé par les élèves de classes préparatoires pendant deux ans. C’est pour cela que nous avons continué de monter notre barre en 2020 quand bien même ce n’était pas la tendance dans les écoles.
Être admissible = être quasiment admis ?
Cela dépend du niveau de la barre et des stratégies des écoles :
- Une école comme HEC a à la fois la barre la plus sélective à l’écrit et à l’oral
- Certaines écoles ont une barre d’admissibilité très haute. Elles éliminent beaucoup de candidats à l’issue des écrits mais beaucoup moins à l’issue des oraux.
- D’autres écoles sont moins sélectives et mettent des barres d’admissibilité basses. Très peu de candidats sont éliminés tant aux écrits qu’aux oraux.
- D’autres enfin, mettent des barres modérées qui laissent la chance de venir aux oraux à plus de candidats. En revanche elles sont plus sélectives sur la barre d’admission. C’est la démarche à laquelle BSB s’attache.
BSB est d’autant plus sélective aux oraux qu’elle est beaucoup plus attractive au moment du tour de France qu’au moment des inscriptions. C’est à la fois notre faiblesse (faible notoriété de Dijon) et notre force (qualité de l’accueil des admissibles et ambiance familiale de l’école qui convint les candidats) : lors des oraux, les candidats découvrent réellement les valeurs et forces de BSB, le cadre de vie en centre-ville offert par le campus dijonnais entièrement rénové il y a 4 ans, la ville de Dijon magnifique ; bref une expérience en accéléré de ce qu’est BSB.
Sur les 5 dernières années, BSB s’est régulièrement montrée comme une école plus sélective aux oraux que d’autres mieux classées au SIGEM, avec d’ailleurs, 90% de vœux 1 parmi les intégrés en 2019.
Dois-je me fonder sur les barres d’admissibilité des écoles pour faire mes choix d’inscription ?
C’est un indicateur à prendre en compte. Les résultats en CPGE et les concours blancs doivent guider vos choix :
- Il faut rester cohérent : s’inscrire aux écrits (si l’on est pas boursier) à une école que l’on a aucune chance d’atteindre, même en cas de très bonne surprise aux écrits, a un coût ;
- Il faut malgré tout être ambitieux dans ses choix ;
- Il faut aussi s’assurer des écoles avec une barre plus faible mais dans laquelle l’on souhaiterait tout de même intégrer pour ne pas se retrouver en difficulté en cas de performance moyenne.
Une barre d’admission, c’est quoi ? Comment est-elle définie ?
Je vais surtout répondre par rapport au concours 2019, dernier concours où nous avons eu des écrits et des oraux. Espérons que l’année 2020 restera atypique et qu’en 2021 nous aurons à nouveau un concours BCE avec des écrits et des oraux.
La barre d’admission se calcule en prenant la moyenne des oraux et des écrits. Elle représente le niveau en dessous duquel l’école choisi de ne pas classer un candidat à l’issue des oraux (comme la barre d’admissibilité pour les écrits).
Il n’est pas pertinent de comparer les barres d’admission entre écoles comme on compare les barres d’admissibilité. Autant il y a une homogénéité dans les notes des écrits BCE qui permet de comparer les barres, autant les politiques de barres des écoles aux oraux sont très différentes. Certaines écoles notent très haut, d’autres utilisent une plage plus large.
La donnée la plus intéressante à connaître (disponible ici), c’est le rapport entre le rang du dernier intégré et le nombre de candidats admis aux oraux. Ce rapport montre par exemple que BSB est très sélective lors des oraux : 9e école la plus sélective aux oraux en 2019 (1305 présents aux oraux, rang du dernier admis 1135 pour 255 intégrés), 6e la plus sélective en 2018 (avec 30 places de + qu’en 2017), 5e la plus sélective en 2017 (avec 40 places de + qu’en 2016).
Ok, mais alors que signifient les barres d’admission 2020 (sans oraux) ? Quelle a été votre stratégie chez BSB ?
En l’absence d’oraux, il n’y a eu qu’une barre, la barre d’admission correspondant aux résultats aux écrits BCE. Vous l’aurez compris : la barre d’admission 2020 renvoie donc à la même logique que la barre d’admissibilité en temps normal.
Alors même que la tendance 2020 dans les écoles était à la baisse de la barre d’admission, BSB a fait le choix de poursuivre la hausse de sa sélectivité (en passant à 7,67), au risque de ne pas remplir en raison de l’absence d’oraux (qui nous sont traditionnellement favorables – depuis cinq ans nous sommes toujours dans les deux meilleurs accueils admissibles de France).
Ce n’est pas un virus qui allait changer notre stratégie !
Et pour 2021 nous espérons que les concours se dérouleront normalement. D’une part pour que les candidats puissent exprimer tout leur potentiel tant à l’écrit qu’à l’oral. Et d’autre part pour que BSB puisse démontrer toutes ses qualités lors de l’accueil des admissibles. Mais pour profiter de l’accueil des admissibles by BSB il vous faudra :
- Vous inscrire à BSB pour les écrits BCE
- Etre admissible
- Et venir passer les oraux
- Après votre talent fera le reste
Voilà, désormais les barres d’admissibilité et d’admission n’auront plus de secrets pour vous !
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