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Décryptage du métavers : tout savoir

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En juillet 2021, Mark Zuckerberg a changé le nom de Facebook et de tous les réseaux sociaux filiales du groupe en “Meta”. Par la suite, grâce à la réalité virtuelle, le métavers Horizon Worlds sera créé. 10 milliards de $ y ont été investis. Mais, qu’est-ce qu’un métavers ? Sujet encore flou pour beaucoup d’entre nous, il se retrouve pourtant en khôlles de langues et en économie. Il s’agit donc de décoder ce terme.

 

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Qu’est-ce qu’un métavers ?

Premièrement, étymologiquement le métavers vient de “meta” signifiant “au-delà” et “vers” signifiant “univers”. Donc c’est donc un “au-delà de l’univers” . “Metaverse” est l’orthographe anglaise du mot.

Un métavers est un monde imaginaire créé par la technologie où les utilisateurs créent un avatar pour y vivre. Ce n’est pas un jeu. On le définit par trois choses: l’immersion car on peut toucher des choses et les ressentir; la libre entrée et sortie des utilisateurs et les constructions y sont durables. Par ailleurs, il n’existe pas un unique métavers mais bien plusieurs. 

Dans le métavers les utilisateurs peuvent acheter des terrains par de la cryptomonnaie, des vêtements, des œuvres d’art etc. Il y a des bureaux de recrutements, des universités voire des ambassades comme dans le métavers Second Life. 

Remarque: Le monde virtuel est un monde réel car les choses s’y passent réellement. On fait la distinction du monde virtuel avec le monde actuel où nous vivons avec notre corps. 

Depuis quand le métavers existe-t-il ? 

En 1992, le terme est évoqué pour la toute première fois par l’auteur de science-fiction américain Neal Stephenson dans la dystopie Le Samouraï virtuel (en anglais Snow Crash). Dans ce roman, les utilisateurs créent un monde virtuel pour fuir la réalité. 

Toutefois, la création du premier métavers date de 2003 avec Second Life (SL) par l’entreprise américaine Linden Lab qui est un monde virtuel. 

Le premier campus virtuel d’Europe date de 2020 et est celui de Neoma Business School de Laval Virtual.

 

Quels outils pour accéder au métavers ?

On peut y accéder grâce à un casque de réalité virtuelle ou un casque de réalité augmentée. Afin de ressentir au toucher les objets du monde virtuel, on utilisera une peau synthétique étirable dotée de capteurs pour une immersion complète. Par exemple, l’entreprise Owo commercialisera d’ici fin 2022 une veste moulante pour le métavers au prix de 575$. Enfin, pour payer, il faut utiliser les cryptomonnaies.

Quels sont les avantages du métavers ? 

De par la création libre d’un avatar, le métavers permet de supprimer les discriminations liées à l’apparence qu’il peut y avoir dans la vie actuelle. Par exemple, Jean-Marc Sportouche, “Le droit du travail dans les mondes virtuels” dans Le droit dans les mondes virtuels – philosophie et économie explique que l’avatar est un “instrument d’égalité”. Cela permettrait de mieux respecter le Code du travail de la vie actuelle qui insiste grandement sur l’anonymat à l’embauche. 

Dans le métavers, plus on interagit avec les autres et plus notre statut social augmente, cela nous pousse à aller vers les autres. De quoi espérer lutter contre un des maux du siècle qui est la perte des liens sociaux de l’homme post-moderne. 

Les distances sont abolies et il y a moins de déplacements de personnes, ce qui bénéficie à la planète d’un point de vue environnemental

Dans le contexte du covid, le métavers peut assurer une immersion en cours pour les étudiants.

Quels sont les inconvénients du métavers ? 

Les mondes virtuels n’ont pas de réelle justice. Effectivement, les providers y ont tous les pouvoirs, notamment le droit de vie et de mort sur leurs avatars pour quelque raison que ce soit. C’est ce que fait la société Linden Lab d’après François Robbe dans Le droit dans les mondes virtuels. D’où la nécessité de lois et du droit. Dès lors, alors que l’on sait que “l’homme est un loup pour l’homme”(Léviathan, Hobbes), c’est le lieu rêvé pour les organisations cybercriminelles. On le nomme déjà le “darkverse”. Des campagnes de désinformation y sont attendues principalement, du blanchiment d’argent, la vente de produits illégaux et l’usurpation d’identité. On envisage même des salles réservées accessibles depuis un lieu spécifique avec des jetons spécifiques. Ces dernières sont impossibles à traquer pour les représentants de l’ordre… Encore une fois, c’est un défi juridique.

Par ailleurs, en restant trop de temps dans le monde virtuel, il y a un risque de perte de distinction entre monde actuel et monde virtuel. Il y a aussi le risque de devenir un « no-life », c’est-à-dire une personne qui vit seulement dans le monde virtuel, oubliant alors de satisfaire ses besoins physiologiques. 

A quoi doit-on s’attendre dans le futur ?

Le métavers changera surtout le monde du travail avec la création de nouveaux métiers. Ces derniers seront liés à la construction et au développement du métavers, à des changements marketing, pour de nouvelles formations …Par exemple, Facebook compte recruter 10 000 ingénieurs en Europe afin de continuer à bâtir Horizon Worlds. De plus, il y a déjà le “métaverse industriel”. Il propose des formations d’entreprises par réalité virtuelle, des simulateurs de produit, d’obtenir de l’aide dans la vie actuelle en montrant à d’autres connectés par VR (…). On peut citer le métaverse industriel de Microsoft utilisé par Kawasaki, Heinz, Boeing (…).

L’immobilier virtuel est une des activités phares. Pour en savoir plus, Investir dans l’immobilier du métavers : le pari fou qui attire déjà des millions de personnes

D’après Bloomberg qui est une société privée de services financiers, d’ici 2024, le marché du métavers devrait atteindre 750 milliards d’euros. 

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Inès Walter