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Fiche : Les mondes de l’art, Howard Becker

Sommaire

Une des épreuves redoutées des admissibles à l’ENS Lyon est l’épreuve de Science Humaines, qui doit en principe se préparer seul. Tu seras ainsi interrogé sur un texte issu de l’un des quatre livres au programme. Dans cet article, nous te proposons un résumé du livre “Les Mondes de l’art” de Becker. Connaître la structure du livre est indispensable pour cette épreuve : il te sera notamment demandé d’avoir la capacité de pouvoir faire des liens entre les différentes parties du livres, de pouvoir en expliciter la progression. Ainsi, une connaissance du résumé est obligatoire. 

 

Chapitre 1 : Mondes de l’art et activité collective

Ce chapitre sert à introduire l’approche interactionnelle des phénomènes artistiques que Becker utilisera dans son ouvrage, et également à  présenter le répertoire conceptuel qui sera déployé. Il s’agit ainsi pour lui d’établir un lien entre art est travail, et donc en induire la possibilité de faire de l’art l’objet d’une analyse sociologique en termes de division des tâches et des rôles, de coopérations et de négociations entre participants. Il passe ainsi en revue différents types d’acteurs agissant en interdépendance au sein des mondes de l’art (artistes, exécutants, fournisseurs, diffuseurs, personnels de renforts, critiques, publics), qu’il s’agit de répartir en continuum d’activités borné par le pôle des activités cardinales et celui des activités de renfort

 

Chapitre 2 : Les conventions

Dans ce chapitre, Becker détaille l’implication du concept de théorie des mondes de l’art. Par le mot conventions, il entend les savoirs et règles partagées qui permettent de coopérer de se coordonner. Il existe ainsi plusieurs types de conventions (techniques usuelles des langages expressifs de chaque activité), qui déterminent les formes que doivent prendre les interactions. Certaines conventions sont connues de la société, d’autres seulement des initiés. Les convention peut évoluer, mais elles ont néanmoins tendance à être plus lentes lorsqu’elles sont centrales dans le système de coopération. Il  interroge ainsi dans ce chapitre les manières dont s’apprennent conventions 

 

Chapitre 3 : La mobilisation des ressources

Ce chapitre est consacré aux fournisseurs de ressources matérielles et humaines. Ils ont un rôle complexe : ils sont en effet une contrainte et une limitation mais ils peuvent également ouvrir de nouvelles possibilité expressives aux artistes. Becker s’intéresse également aux personnels de renfort : ils ont des rapports qui dépendent de leur degré d’interchangeabilité et du type de statut professionnel dont ils jouissent.

 

Chapitre 4 :  La distribution des œuvres d’art

Dans ce chapitre, il s’intéresse aux acteurs responsables de la diffusion des œuvres auprès du public, notamment le mécénat, mais aussi les étapes de la commercialisation… Ces derniers possèdent une grande influence sur leurs réputations comme sur les finances des artistes car ils ont un moyen d’agir sur la réception ou sur la consommation de leurs oeuvres.

 

Chapitre 5 : L’esthétique, les esthéticiens, les critiques

Ici, il réfléchit au pouvoir des jugements proférés par certains autorisés dans les mondes de l’art. En effet, certaines personnes sont spécialisées dans l’établissement de hiérarchies et de critères esthétiques, avec des discours ont des conséquences directes sur la valeur des œuvres et sur la réputation des artistes, mais elles permettent aussi des opportunités de leurs carrières.

 

Chapitre 6 : L’art et l’Etat

Dans ce chapitre, il analyse le rôle singulier de l’Etat. En effet, ce dernier organise les conditions de circulation économique des œuvre par la création d’un cadre juridique qui garantit le droit de propriété artistique. Celui-ci régule la réputation des artistes, mais il peut également protéger les citoyens contre les activités artistiques qui pourraient se révéler nuisibles. Il intervient ainsi dans le développement des activités artistiques en fonction des intérêts politiques : politiques culturelles ou censure : centralisation ou décentralisation, démocratisation culturelle ou démocratie culturelle.

 

Chapitre 7 : L’oeuvre et sa version définitive

Ici est observé le processus de création. Becker montre comment l’ensemble du réseau de coopération a une empreinte sur l’œuvre. En effet, les choix de l’artidte s’inscrivent dans des relations d’interdépendance nouées avec d’autres médiaires, et résultent anticipations et ajustement saux réactions des intermédiaires, publics…Il souligne qu’une multitude d’acteurs peuvent intervenir, et faire évoluer l’oeuvre après sa mort ou changer la signification de l’oeuvre

 

Chapitre 8 : Les professionnels intégrés les francs, les artistes populaires et les naïfs

Dans ce chapitre, Becker dresse une typologie d’artistes en fonction des rapports qu’ils entretiennent au monde de l’art et aux conventions qui en sous tendent les activités

  • professionnels intégrés : conforme aux conventions en vigueur
  • francs tireurs :  intégrés mais refusent de suivre les conventions et en proposent denouvelles
  • artistes populaires : pratiques culturelles imbriquées dans la vie quotidienne et lacommunauté, pas reconnues comme artistiques et se déroulent en dehors de toute réseau de coopération
  • artistes naïfs : pas de relation avec monde de l’art, ne sont pas formés en son sein, œuvres confidentielles en marge et donc liberté vis à vis des conventions

 

Chapitre 9 : L’art et l’artisanat

Becker montre que les catégories “art” et “artisanat” peuvent s’appliquer à des objets identiques, et donc ne sont que le fruit d’un processus collectif de délimitation symbolique. Ils désignent des propriétés internes aux objets ou activités et trahissent des critères d’appréciation différenciés : fonction pratique et savoir-faire technique pour l’artisanat, qualités formelles et expressives pour l’art. Cela explique des changements de statut de certains objets, qui peuvent passer d’objet d’artisanat à œuvre d’art. 

 

Chapitre 10 : Le changement dans les mondes de l’art

En dépit de la force d’inertie des conventions, des réorganisation des activités coopératives interviennent régulièrement au sein des mondes de l’art. Becker observe ainsi de petites variations des pratiques ou bien de véritables révolutions menées intentionnellement par certains acteurs. Il propose une décomposition analytique du processus d’évolution d’un monde de l’art. 

 

Chapitre 11 : La réputation

Enfin, Becker essaye de saisir les processus collectifs de construction des réputations des artistes, des œuvres, des mouvements, des genres… Il en conclut que les réputations ne peuvent s’établir que sur le socle de conventions et de critères d’évaluation partagés, et les intervenants du monde de l’art jouent chacun là aussi un rôle spécifique. Ainsi, les réputations reposent sur relatif consensus, elles sont parfois instables et peuvent observer des variations

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Corentin Viault