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Khâgne : progresser en khôlle de philosophie

Sommaire

 

Souvent redoutée par les khâgneux, la khôlle de philosophie est un exercice qui demande de la préparation et de la rigueur : en effet, en plus de la méthode à maîtriser sur le bout des doigts, il est essentiel d’avoir une culture générale extrêmement solide pour espérer traiter avec suffisamment de profondeur la vaste étendue de sujets qui peuvent être proposés. Dans cette perspective, retrouvez dans cet article tous nos conseils pour aborder sereinement l’exercice de la khôlle de philosophie quand vous êtes en khâgne.

 

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Rappel du format

Il s’agit de rappeler que seuls les étudiants en khâgne classique (pour intégrer l’ENS Ulm) ont une épreuve orale d’admission de philosophie : en effet, les étudiants en khâgne moderne (qui passent les épreuves de l’ENS de Lyon) n’ont pas d’oral de philosophie, exceptés bien-sûr les khâgneux qui sont en spécialité philosophie et qui passent donc des oraux au format bien distinct. Pour intégrer l’ENS Ulm donc, l’épreuve orale de philosophie se décompose de la manière suivante : 1h30 de préparation, suivie de 30 minutes de passage (20 minutes d’exposé suivies de 10 minutes de questions posées par le jury).Cette épreuve est coefficient 3, à l’instar de toutes les autres épreuves orales d’admission de l’ENS Ulm.  

 

Travailler sa culture générale

La difficulté majeure de la khôlle de philosophie consiste en ce qu’elle ne porte pas sur un programme distinct : autrement dit, les étudiants doivent s’attendre à tomber sur tous types de sujets, parfois inattendus, voire carrément surprenants. Dans cette perspective, il est absolument essentiel d’approfondir sa culture générale et de réviser les références philosophiques incontournables, de sorte à être capable de traiter à peu près sérieusement n’importe quel sujet. En plus de la préparation dispensée par votre professeur de philosophie pour vous préparer à l’épreuve orale, vous pouvez bien entendu travailler en autonomie : vous pouvez commencer par reprendre vos cours de Terminale et de d’hypokhâgne -qui à défaut d’être exhaustifs ont le mérite de balayer un grand nombre de thèmes et de références-, puis ficher des ouvrages plus spécifiques, ou encore consulter des ressources plus ludiques pour réviser sans vous épuiser -comme la chaîne YouTube de Monsieur Phi par exemple !

 

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Organiser sa préparation

Pour performer à sa khôlle de philosophie, il importe d’être méthodique en procédant de la manière suivante lors du temps de préparation :

  • Analyse du sujet et préparation de l’introduction: cette première étape est absolument fondamentale. Avant de vous lancer à corps perdu dans l’élaboration d’un plan, il importe de prendre le temps d’analyser le sujet : définition des termes, identification d’un présupposé s’il y en a un, identification du problème que pose le sujet, autant d’étapes nécessaires pour préparer une bonne introduction. Si cette étape n’est pas réalisée correctement, votre oral ne pourra pas être pertinent.
  • Élaboration du plan en trois grandes parties : il s’agit désormais d’identifier les étapes charnières de votre raisonnement, les points de tension et de contradiction : il est stratégique d’exposer les insuffisances de votre raisonnement à la fin de chaque grande partie, de sorte à justifier le passage à une autre idée. De cette manière, votre réflexion sera beaucoup plus structurée.
  • Sélection de références pertinentes : vous pouvez maintenant « nourrir » votre réflexion par des références -artistiques, culturelles, historiques, philosophiques, etc. Attention cependant : il ne s’agit pas de caser à tout prix le plus de références possibles pour montrer au jury que vous avez des connaissances, mais bien d’effectuer un travail de juste sélection. À vrai dire, une ou deux références par grande partie sont suffisantes.
  • Illustration de chaque idée par un exemple : cette étape est absolument fondamentale. Trouver un bon exemple (simple, percutant), c’est prouver au jury que vous vous êtes véritablement approprié le sujet et que vous ne vous contentez pas de la réflexion des autres. L’exemple, c’est ce qui donne de la consistance et de l’impact à votre propos.
  • Préparation de la conclusion : finalement, vous pouvez préparer quelques idées-clés à transmettre à la fin de votre khôlle de philosophie, et les étayer plus ou moins selon le temps qu’il vous reste.

 

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Marie Mouret