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L’Amérique Latine : un continent frappé en plein fouet par la violence

Sommaire

Dans cet article, tu auras l’occasion d’étudier quelle part prend la violence dans les pays du continent latino-américain, ainsi que son origine.

 

La violence frappe littéralement le continent à des degrés plus ou moins importants selon les pays et ce, depuis bien des siècles. Cela révèle avant tout un trouble institutionnel conséquent en pointant du doigt les faiblesses des démocraties qualifiées « d’imaginaires » par le mexicain dénommé Jorge Volpi dans son essai El insomnio de Bolivar (2009) en raison du fait qu’elles peinent à intégrer tout le corps de la population. S’ajoute à cette faiblesse, la forte corruption qui règne dans les pays. C’est ce que souligne une étude intitulée « classement des états d’Amérique par indice de perception de la corruption) réalisée par Transparency International qui classe l’Uruguay deuxième (avec 74 en 2015 puis 71 en 2020) ou le Chili qui opte pour la quatrième position (avec 70 en 2015 puis 67 en 2020). Il est coutume de constater que la richesse est concentrée dans les mains d’une minorité de la population et cache une pauvreté importante d’autre part. C’est donc l’une des régions avec le plus d’inégalités économiques, ce qui parfois fait naître une certaine violence. Les délits sur les marchés illégaux, le non-respect des lois et l’atteinte aux droits humains font très souvent partis intégrantes des états gouvernants les pays du continent.

 

 

1. L’Amérique Latine : un continent touché par la violence

En ce qui concerne les organisations, les cartels de drogue et les bandes criminelles ont un lien étroit et fort avec certaines institutions. En guise d’exemple, c’est le Mexique avec Los carteles del Golfo et Sinaloa qui représentent un pouvoir parallèle à l’Etat. Les maras, ont aussi leur rôle dans cette violence. Rappelons que les maras sont des « gangs armés principalement impliqués dans des affaires de transferts de stupéfiants qui s’étendent à toutes les formes d’activités illicites ». Ils sont présents au Salvador, Nicaragua, Honduras, Panama et au Costa Rica. Ses membres sont nombreux et sont à l’origine d’une grande violence. On peut citer la Mara Salvatrucha composée de plus de 70 000 membres notamment.

 

Au niveau sociétal, elle touche dramatiquement la région puisque selon le programme des Nations Unies pour le Développement, malgré que l’Amérique Latine recense 9% de la population mondiale, 27% des homicides ayant lieu dans le monde y sont concentrés. C’est énorme.

 

 

2. La violence engage des coûts colossaux

Au niveau économique, la violence représente un coût assez conséquent. En effet, c’est le Directeur de l’organisation des Human Rights Watch qui affirme qu’en Amérique, chaque année la criminalité coûte au continent la maudite somme de 23 000 millions d’euros, somme colossale puisqu’à titre de comparaison, c’est l’équivalent du PIB d’Equateur. Cette somme est investie pour renforcer les dispositifs de sécurité notamment.

 

 

3. La Colombie et ses différents « movimientos guerrilleros »

A souligner, qu’il s’agira d’un bon exemple à placer dans vos copies si vous souhaitez apporter une touche historique au sujet des violences en Amérique Latine.

 

Pour faire simple, la Colombie a connu la présence des FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (1964), l’ELN (Ejercito de Liberacion Nacional) (1965), l’EPL (Ejercito Popular de Liberacion) (1967) pour citer les plus importants.

 

Concernant les FARC, la violence résulte d’une lutte sociale. On a donc affaire à une violence « engagée ». En effet, sa finalité était d’établir une révolution en Colombie afin d’en finir avec les inégalités sociales, économiques, politiques au moyen de l’établissement d’un Etat marxiste-léniniste et bolivarien.  

 

En outre, le conflit armé qui gouverne la Colombie depuis plus de 50 ans est scandaleux. On dénombre 220 000 victimes mortelles, 150 000 assassinats, 28 000 séquestrations, 25 000 disparitions forcées ou encore presque 1 800 agressions sexuelles. 

 

 

En guise de conclusion, la violence est donc bien présente en Amérique Latine et est dans certains cas épaulée par les institutions qui la perpétuent. Cette complicité fait que par exemple les richesses se concentrent uniquement à une minorité. Le devoir de la loi n’est souvent pas rempli. C’est tout un cercle vicieux qui contribue à cette violence et ceci représente des coûts exhorbitants pour contrer cette violence. En outre, l’Amérique Latine est le continent le plus inégalitaire au monde et condamne, par les modèles des institutions des pays latino-américains, à faire perdurer une forme de violence très soutenue. Enfin, en s’appuyant sur le conflit armé en Colombie, on apprend que la violence engagée par les FARC prend son origine sur l’établissement d’une société plus égalitaire.

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Manon Durand
Actuellement en master entrepreneuriat de Kedge BS, c'est un plaisir d'aider à mon tour les élèves préparationnaires dans leur réussite.