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Carla : “Intégrer l’ESSEC, depuis 15 ans personne de ma prépa ne l’avait fait”

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Bonjour, peux-tu nous parler de ton parcours ? 

Bonjour, je m’appelle Carla, j’ai 19 ans et j’ai grandi sur la Côte d’Azur. Pour vous décrire un peu mon parcours au lycée, j’ai choisi de m’orienter vers la filière STMG, malgré les fortes réticences de mes parents et de mes professeurs qui auraient préféré que je suive un parcours général, à cause de l’image encore souvent négative associée à cette filière. Finalement, j’ai beaucoup aimé les cours et j’ai obtenu mon bac mercatique avec mention très bien au lycée Pierre-et-Marie-Curie à Menton. Ensuite, j’ai poursuivi deux ans en classe préparatoire ECT au lycée Honoré-d’Estienne-d’Orves à Nice, et cette année, j’intègre le programme grande école de l’ESSEC.

 

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Pourquoi avoir fait une CPGE ?

Au moment de faire mes vœux sur Parcoursup, je me souviens avoir été un peu perdue. Mon frère était en prépa ECG, et c’est en cherchant sur internet que j’ai découvert par hasard la filière ECT, dont je n’avais jamais entendu parler. En me renseignant davantage, j’ai pris conscience de l’opportunité que cela représentait. J’ai alors été encouragée par mes professeurs qui croyaient en mon potentiel au vu de mes résultats et j’ai décidé de me lancer dans cette voie. Même si je ne connaissais pas grand-chose aux Grandes Écoles de commerce, j’étais convaincue que les matières allaient me plaire, puisque ce sont quasiment les mêmes qu’en STMG, mais avec un niveau beaucoup plus approfondi.

 

Tu as fait ta prépa au lycée Honoré-d’Estienne-d’Orves. Peux-tu nous présenter ta (ex) prépa ?

Ma prépa se situe donc à Nice. C’est ce qu’on peut appeler une « petite » prépa, puisqu’il n’y a qu’une classe de première et de deuxième année avec des petits effectifs comparés à d’autres prépa ce qui pour moi est un atout. Cela faisait 10 ans également que personne n’avait intégré une école du top 3. Pourtant, pendant ces deux années, je m’y suis extrêmement bien sentie, j’ai noué des amitiés incroyables et j’ai acquis énormément de connaissances. La clé également est que j’ai eu la chance d’avoir d’excellents professeurs qui m’ont accompagnée parfois personnellement pour atteindre l’école que j’ai obtenue aujourd’hui et qui m’ont toujours encouragé et aidé à prendre confiance en moi sur mes capacités.

 

Comment as-tu préparé les épreuves écrites ?

Les épreuves écrites, je pense qu’elles se préparent tout au long de la prépa en étant investi dès la première année. Chacun doit trouver l’organisation qui lui convient mais personnellement, j’ai fiché et appris par cœur mes cours tout au long des deux années, ce qui m’a permis d’arriver plus sereinement à la période de révision intensive.

Un mois avant les écrits, j’ai d’abord fait un bon week-end avec ma famille, mes amis, pour souffler puis j’ai attaqué mes révisions. Je me suis plutôt concentrée sur la pratique en faisant un maximum d’annales, en consultant des copies/rapports de jury dans toutes les matières et en revoyant la méthodologie de chaque épreuve.

Pour être plus précise je dirais que j’ai fait énormément d’annales, surtout en management et en mathématiques, ce qui m’a beaucoup aidée puisque souvent des questions/types d’exercices reviennent fréquemment.

En économie, j’ai fait une fiche avec tous les sujets qui sont tombés depuis 2011, puis j’ai pris mes cours et j’ai pensé chaque chapitre sous forme de questions de dissertation qui pouvaient tomber, et j’ai fait des plans pour chacune.

Pour les langues, j’ai surtout revu la grammaire et fait des fiches sur l’actualité pour chaque grand thème afin d’avoir des exemples.

En philosophie, un peu comme en économie, j’ai traité pas mal de sujets de dissertations qui pouvaient tomber.

Ensuite, le droit, je ne l’ai quasiment pas touché car c’est surtout du par cœur, tout comme l’épreuve de synthèse/ résumé ou j’ai simplement revu la méthodologie.

 

Quelle a été ta réaction au moment des résultats d’admissibilité ?

Je savais que j’avais beaucoup travaillé et qu’aux concours blancs j’avais de très bonnes écoles, mais j’avais vraiment peur. Et puis, cela reste un concours, donc on peut avoir une mauvaise surprise. Finalement, j’ai été vraiment très heureuse d’être admissible jusqu’à l’ESSEC, et j’étais classée 816 à HEC, donc ça n’est pas passé, mais pas si loin que ça, ce qui m’a fait réaliser que finalement l’admissibilité aurait pu être envisageable. Alors qu’en arrivant en prépa, une école du top 3 me semblait inaccessible.

 

Des conseils à donner sur le tour de France des oraux ?

J’étais franchement très stressée au début, mais finalement, ça s’est super bien passé dans toutes les écoles. Si je pouvais donner quelques conseils, je dirais tout d’abord de ne pas se sous-estimer et de croire en soi. J’ai eu un peu peur quand je suis arrivée aux oraux des parisiennes, car la plupart des élèves étaient en groupe et venaient souvent des mêmes grandes prépas. Mais je me suis ressaisie, et j’ai essayé de profiter du moment en me rappelant que je méritais autant ma place que tous les autres élèves. Un autre conseil serait, en oral de personnalité, d’être soi-même. Les jurys sont là pour apprendre à nous connaître, donc même si on a fait pas mal d’entraînements en amont, c’est bien de garder un brin de spontanéité.

 

Quels sont tes conseils pour préparer les épreuves spécifiques du top 3 (matière par matière) ?

Une des épreuves spécifiques au top 3 pour les ECT était l’épreuve de Management à l’ESCP. Je n’avais jamais fait d’entraînement pour cette épreuve en prépa, donc ça restait flou pour moi. Ce que j’ai fait en amont a été de consulter les annales, revoir mon cours et de trouver des exemples d’entreprises pour chaque grand thème, comme une entreprise engagée dans la RSE ou une qui avait récemment rencontré des conflits avec ses salariés. Au final, l’oral s’est très bien passé pour moi. Je suis tombée sur un sujet axé sur la comptabilité, mais je ne me suis pas restreinte à cela et j’ai également ouvert mon argumentation aux enjeux RH, marketing ou au niveau du système d’information, tout en incorporant des éléments de cours avec des définitions. Je pense que cela a plu au jury et j’ai finalement obtenu un 19/20.

Ensuite, il y avait le test psychotechnique de l’ESSEC, dont je ne connaissais pas l’existence avant d’y être admissible. Pour m’y préparer, j’ai d’abord lu la brochure de l’ESSEC sur ce test afin de comprendre de quoi il était constitué, puis j’ai regardé une vidéo de la chaîne « Objectif HEC » qui donnait quelques astuces. Autre conseil : BIEN DORMIR la veille, car c’est une épreuve qui demande beaucoup de concentration pour être efficace.

 

Pourquoi as-tu choisi d’intégrer l’ESSEC BS à la rentrée 2024 ?

J’ai décidé d’intégrer l’ESSEC car c’est une école dont j’ai beaucoup aimé les valeurs d’engagement et de diversité, et le campus à Cergy est également super. Puis évidemment, si j’ai choisi l’ESSEC, c’est pour son excellence académique, et même si cela ne fait pas tout, sa deuxième place au classement SIGEM m’a forcément influencée.

 

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Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Je viens d’intégrer l’ESSEC, donc j’espère pouvoir acquérir de nouvelles connaissances et me spécialiser dans un domaine particulier, notamment la finance d’entreprise. J’espère aussi avoir un parcours à l’international en réalisant des stages et des échanges à l’étranger pour découvrir de nouvelles cultures et me faire des contacts.

 

Des conseils pour des étudiants intéressés par l’ESSEC BS ?

Si vous êtes intéressés par l’ESSEC, peu importe votre prépa d’origine ou votre milieu social, soyez ambitieux car c’est votre travail personnel qui compte ! Gardez cet objectif en tête et faites tout pour l’atteindre. La prépa peut sembler difficile, mais finalement, ce sont deux années incroyables qui passent extrêmement vite, donc donnez-vous les moyens de réussir à ce moment-là.

 

Mot de la fin :

Croyez en vous !

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Coline Faivre