Voici un nouvel article vous résumant trois références de culture générale à maîtriser en dissertations et en khôlles. Vous pouvez relier ces références au thème de culture générale de l’année. D’autre part, il peut être stratégique de revoir cet article lors de la préparation des oraux pour se remettre en mémoire vive les pensées édifiantes de ces auteurs.
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De l’esprit des lois, Montesquieu (1748)
De l’esprit des lois est un des ouvrages majeurs de Montesquieu, aux côtés des Lettres persanes (1721) et de Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734). Dans cette œuvre, il cherche à produire une analyse scientifique de la loi.
Ainsi, pour Montesquieu la loi serait la raison humaine. Les lois politiques et civiles n’en seraient que des applications de la raison humaine, des formalisations. En d’autres termes, il s’agit de cas particuliers de la loi universelle.
Dès lors, il convient de s’interroger sur les différences de lois entre les nations. Selon Montesquieu, les lois sont des « rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses » . Il y aurait des liens entre les lois de la nature (géographie, climat …) et les lois humaines.
Paradoxalement, Montesquieu défend la thèse selon laquelle les lois, malgré leur caractère contraignant, sont conditions de la liberté. Pas de liberté sans lois. En effet, la liberté ne consisterait pas à agir selon notre volonté mais à agir dans le cadre de la loi.
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Essai sur l’entendement humain, John Locke (1690)
Quelles sont la nature et les limites de l’entendement humain ? C’est la question que se pose John Locke dans son Essai sur l’entendement humain à laquelle il va répondre par l’empirisme. Voyons cela ensemble.
Selon John Locke, le monde extérieur agit sur le cerveau par les sens. Ainsi, le sujet a des idées de sensation : le rouge, la chaleur, la dureté… En parallèle de cela, l’homme est sujet à une autre expérience bien différente de la première très sensible : la réflexion. En se sentant penser, croire, imaginer, le sujet a des idées de réflexion. Ensemble, idées de sensation et idées de réflexion forment l’EXPERIENCE (oui oui, écrit en majuscule) de laquelle coulent toutes nos connaissances.
Poursuivant sa réflexion, il déduit que toutes les idées complexes que le sujet peut avoir sont en fait toutes issues de l’EXPERIENCE. En effet, l’âme du sujet serait vide à sa naissance (une tabula rasa, une table de cire) et se remplirait d’idées à mesure que nous expérimentons le réel.
Ainsi, John Locke s’oppose radicalement à Descartes avec ses idées innées (cogito, Dieu…). La connaissance certaine est acquise, provient de l’EXPERIENCE.
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Eichmann à Jérusalem : Rapport sur la banalité du mal, Hannah Arendt (1963)
Après avoir couvert le procès d’Adolf Eichmann (le nazi responsable de la mise en place de la Solution Finale) pour The NewYorker en 1961, Hannah Arendt (philosophe juive) théorise la banalité du mal dans Eichmann à Jérusalem : Rapport sur la banalité du mal.
« Les actes étaient monstrueux mais le responsable était tout à fait ordinaire, comme tout le monde, ni démoniaque, ni monstrueux. Il n’y avait en lui trace ni de convictions idéologiques solides, ni de motivations spécifiquement malignes », écrit-elle dans La vie de l’esprit.
Mais alors comment expliquer le fait que cet homme, a priori ordinaire, en soit venu à mettre en place des actions si cruelles ? Hannah Arendt répond par « Le manque de pensée, signe d’une conscience éteinte ». C’est ce manque de pensée qui le rendait incapable de juger la situation et d’accomplir des actes monstrueux.
Ainsi, Hannah Arendt en déduit le concept de « Banalité du mal ». Il ne s’agit en aucun cas de dire que les actes d’Eichmann étaient de l’ordre du banal. Au contraire, c’est le manque de réflexion, de pensée qui a conduit cette personne ordinaire à conduire l’extraordinairement horrible.
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N’oubliez pas !
Pour que la lecture de cet article soit utile sur le long terme, gardez une trace de ces références de culture générale. Ce peut être en prenant des notes sur une feuille que vous relirez plus tard. Ou encore sur Anki en créant une flashcard pour chacune des références de culture générale.
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