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Tout comprendre sur les transitions en philo

Sommaire

Rarement bien menées, souvent occultées et pourtant systématiquement attendues par le correcteur, les transitions en philosophie restent un mystère pour encore bon nombre d’étudiants. Quelle présentation, quelle longueur, est-ce obligatoire, autant de questions qui demeurent souvent sans réponses au vu des conseils contradictoires des professeurs. Si vous souhaitez rédiger une dissertation de philosophie avec davantage de cohérence et de fluidité, découvrez dans cet article tous les secrets de la transition.

 

 

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1) Est-ce vraiment obligatoire ? À quoi ça sert ?

Si vous avez pour ambition de rédiger une dissertation claire, structurée, fluide, alors oui : les transitions sont absolument fondamentales. Plus exactement, les transitions sont les charnières de votre argumentation, soit les articulations qui font que votre copie forme un corps : si elles font défaut, c’est toute la cohérence de l’ensemble qui s’effondre. Si la transition permet la fluidité du propos, elle sert aussi à justifier le passage à l’idée suivante : en d’autres termes, sans transitions, vos idées ne font que s’accumuler et apparaitre tel « un cheveu sur la soupe », c’est-à-dire sans y avoir été « invitées », justifiées, légitimées.

 

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2) À quel moment ?

S’il peut parfois y avoir débat voire contradictions au sujet des transitions, tous les professeurs s’accordent à dire que les transitions sont absolument primordiales entre chaque grande partie : comme expliqué précédemment, les transitions justifient le passage à une autre idée ; étant donné que les grandes parties marquent un revirement dans votre argumentation, il s’agit d’emplacements tout-à-fait stratégiques pour faire une belle transition. Des transitions plus rapides et plus légères peuvent également être opérées entre les sous-parties de chaque grande partie, garantissant ainsi une fluidité tout au long de la copie. Vous l’aurez compris : l’idéal reste de faire une transition à chaque tournant stratégique de votre copie.

 

 

 

3) Comment la réaliser ?

La fameuse question qui divise… entre les adeptes de la récapitulation et ceux qui déconseillent fortement cette technique, il peut être difficile de s’y retrouver. Toutefois, il semble judicieux de rappeler brièvement en début de transition ce qui vient d’être fait dans la partie, pour ensuite mieux en montrer les limites et insuffisances, et alors justifier le passage à la partie/l’idée suivante. Aussi la transition peut-elle se décomposer de la manière suivante :

            1) Rappel de ce qui vient d’être démontré

            2) Mise en évidence de ses limites et/ou de ses insuffisances

            3) Pertinence d’une nouvelle idée/d’un nouveau point de vue

 

 

 

4) Quelle longueur ?

Il va de soi qu’une transition ne peut pas être aussi longue et développée que la partie qu’elle achève. Néanmoins, la transition ne se sabre pas pour autant en une ligne et demie : en effet, il ne faut pas confondre « transition » et « annonce de la partie suivante ». Si vous avez bien respecté toutes les étapes préconisées de la transition, celle-ci devrait constituer un petit paragraphe, assez court pour être synthétique mais suffisamment long pour ne pas être trop évasif et lapidaire. Si la transition est pertinente et bien menée, vous saurez trouver un équilibre judicieux.  

 

 

 

5) Quelle présentation ?

Mieux vaut que les transitions soient mises en valeur et ressortent du corps de la copie pour être clairement identifiées. Dans cette perspective, revenir à la ligne en fin de grande partie puis marquer un alinéa avant de rédiger votre transition paraît être une technique judicieuse. Sauter une ligne entre la fin de votre grande partie et votre transition est également une technique envisageable que beaucoup d’étudiants adoptent, cela permettant de faire ressortir encore davantage votre transition. Gardez à l’esprit que le correcteur feuillette souvent la copie avant de la lire, de sorte à identifier l’introduction, vos grandes parties et ses transitions ainsi que la conclusion ; il est donc dans votre intérêt de lui faciliter la tâche en délimitant clairement les étapes de votre copie. N’hésitez donc pas à abuser d’alinéas et de sauts de lignes même pour vos transitions !

 

 

 

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Marie Mouret