Avec la crise sanitaire du COVID-19, les débats autour d’une autosuffisance des pays deviennent de plus en plus fréquents. Certains économistes estiment que la France par exemple devrait relocaliser de nombreux sites de production (production de gel hydroalcoolique par exemple). Si de nombreux pays se lancent véritablement dans ces politiques, cela aura pour impact un recul de l’ouverture commerciale mondiale.
L’ouverture d’un pays est mesurée par le taux d’ouverture, c’est-à-dire : la moyenne des importations et exportations rapportée au PIB. L’ouverture représente la quantité d’échanges de biens, services et de capitaux entre pays, le sujet précisant que cette ouverture est « commerciale », nous nous concentrerons sur les échanges de biens et services. Actuellement le taux d’ouverture des PED est de 40% et 25% pour les pays développés. Plusieurs débuts de guerres commerciales entre pays fortement insérer dans le commerce international ont pu installer un climat de méfiance vis-à-vis de l’évolution de l’ouverture commerciale. Nous pouvons parler de la tournure politique des Etats-Unis, qui sont entrés dans un néo-mercantilisme sous l’administration Trump, cette politique entraînant des conflits avec des pays comme la Chine mais aussi les pays de l’UE. Puis, avec la crise économique entraînée par la crise financière et renforcé par la crise sanitaire, certains économistes ont pu avoir peur d’un retour au protectionnisme comme dans les années 1930. Les statistiques de 2020 nous montrent un recul des échanges commerciaux et des institutions affaiblies qui n’arrivent plus à inciter les Etats à s’ouvrir et échanger entre eux, cependant avant la crise nous avions des flux importants de biens et services malgré un certain ralentissement. Les récents évènements peuvent être inquiétants mais ce n’est pas forcément justifié si on prend un peu plus de recul sur la situation. En effet, le recul de l’ouverture commerciale mondiale n’est peut-être pas aussi négatif, cela peut aussi être un retour à la normale ou encore une autre répartition de la CVM,… Par conséquent cela reviendrait à remettre en question la possibilité d’un recul total de l’ouverture commerciale mondiale.
Nous montrerons, dans un premier temps, que cette peur d’un recul de l’ouverture commerciale mondiale peut être juste justifiée. Dans un second temps, nous expliquerons pourquoi il ne faut, cependant, pas tirer des conclusions trop hâtives au sujet du degré d’ouverture commerciale actuel.
I / Un recul de l’ouverture commerciale mondiale est possible dans une certaine mesure
A) Un recul de l’ouverture commerciale a été possible
B) Des tensions protectionnistes actuelles peuvent être la source d’un nouveau recul
C) Un recul de l’ouverture commerciale possible à cause d’institutions internationales, chargées de promouvoir l’ouverture commerciale, inefficaces
II / Cependant, ce recul peut aussi être vu comme un simple retour à la normal, ce qui enlèverait cette connotation péjorative au mot « recul »
A) Les crises ne sont pas forcément la cause d’un recul de l’ouverture commerciale
B) Les institutions peuvent être efficaces pour éviter un recul de l’ouverture commerciale mondiale
C) Les pays ont intérêt à s’insérer dans le CI et donc à s’ouvrir, par conséquent ce recul n’est pas un véritable recul mais simplement un retour à la normale, c’est-à-dire : un retour aux échanges de plus petite ampleur