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L’actualité qu’il ne fallait pas rater en économie pendant l’été 2024 !

Sommaire

Les vacances d’été sont là et c’est pour beaucoup le moment ou l’on peut enfin renouer avec une vie « normale », sans penser au concours, classements ou examens. Pourtant, en ESH, il est important de suivre l’actualité en permanence, pour ne pas prendre de retard et l’utiliser à bon escient à l’écrit comme à l’oral ! C’est pourquoi Mister Prépa te propose un résumé de l’actualité d’ESH qu’il ne fallait pas rater pendant l’été 2024 !

 

Lire plus : Comment arriver à suivre l’actualité ?

 

Le bilan économique des JO de Paris 2024

D’un point de vue de l’afflux touristique, le bilan est positif : selon l’Office du Tourisme de Paris, 11,2 millions de visiteurs ont pris part aux activités liées aux JO. Le taux d’occupation des hôtels a finalement atteint 84% dans Paris intramuros grâce aux étrangers, soit 10 points de plus qu’à la même période en 2023.

Toutefois, on retrouve des perdants : les restaurateurs éloignés des sites de compétition, les musées et sites touristiques comme Disneyland Paris ont vu leur fréquentation s’éroder pendant la période des JO.

Plus globalement, l’impact des JO sur l’économie française ne devrait pas être significatif : avec un coût estimé à 8,8 milliards d’euros, les retombées économiques devraient être de l’ordre de 9 milliards d’euros selon Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des Entreprises du Tourisme et de la Consommation. De son côté, l’INSEE estime que les JO et les Jeux paralympiques devraient rehausser le PIB français de 0,3 point au 3ème trimestre : l’impact des JO semble donc positif mais seulement ponctuel.

 

 

Déficit public excessif : 7 pays de l’UE concernés dont la France

L’Union européenne a officiellement lancé en juillet 2024 une procédure de déficit public excessif contre la France, dont le déficit a atteint 5,5 % du PIB en 2023, bien au-dessus de la limite des 3 % imposée par le Pacte de stabilité et de croissance. Paris devra réduire ce déficit d’au moins 0,5 % par an pour éviter des sanctions, pouvant atteindre 0,1 % du PIB, soit environ 2,5 milliards d’euros.

 

 

Vers une baisse des taux d’intérêt aux Etats-Unis comme en Europe

Le 23 août, lors du sommet de Jackson Hole, Jerome Powell (président de la Fed) s’est pratiquement engagé à réduire les taux d’intérêt américains. Il a affirmé : « Le moment est venu d’ajuster notre politique [monétaire] ».

Le taux directeur de la Fed est aujourd’hui compris dans une fourchette allant de 5,25 % à 5,5 %, son niveau le plus élevé depuis 23 ans. Reste à fixer la rapidité de cette baisse. « La direction à prendre est claire, mais le calendrier et le rythme des baisses de taux restent à déterminer », a nuancé Jerome Powell.

 

 

Gabriel Attal dévoile les grandes lignes du budget 2025

Gabriel Attal a dévoilé les grandes lignes du budget 2025, qui serait basé sur 10 milliards d’euros d’économies. Les services de Gabriel Attal justifient cet effort budgétaire par la nécessité de « ramener le déficit sous les 3 % du PIB en 2027 ». En revanche, il n’est plus fait état de l’objectif de ramener le solde public à -4,1 % en 2025 comme l’équipe sortante s’y était engagée.

 

 

Réforme du RSA : les résultats encourageants des expérimentations

Pour rappel, depuis début 2024, les demandeurs de RSA doivent signer un contrat d’engagement qui les oblige à 15h d’activité par semaine. Ces 15h peuvent être consacrées à la formation, à la recherche d’emploi…

Une expérimentation de cette réforme a démarré en mars 2023 dans 17 territoires, étendue dans une trentaine depuis. Au total, un peu plus de 40000 personnes en ont bénéficié. Or, dans les six mois qui ont suivi leur entrée dans l’expérimentation, 42 % des bénéficiaires du RSA ont retrouvé au moins un emploi et 16 % un emploi durable (CDD de plus de six mois ou CDI).

 

 

La crise des naissances se poursuit en France

Au premier semestre 2024, 326000 bébés sont nés dans l’hexagone, soit 2,4% de moins un an plus tôt sur la même période. Ainsi, le recul de la natalité continue.

En début d’année, Emmanuel Macron a annoncé la mise en œuvre d’un grand plan pour lutter contre l’infertilité, ainsi que la création d’un congé de naissance. Ce dernier serait plus court mais mieux indemnisé que le congé parental actuel, en perte de vitesse. Toutefois, le projet est désormais en suspens, stoppé par la dissolution de l’Assemblée nationale.

 

 

L’économie française regagne en productivité

Depuis 2 ans, la croissance du PIB dépasse celle des créations d’emplois en France. En effet, La valeur ajoutée du secteur marchand a augmenté d’environ 5 %, alors que les créations d’emplois ont progressé de 1,7 % environ. Ceci signifie que la productivité du travail augmente en France.

Pourtant, la France peut faire encore mieux en améliorant les politiques de formation des travailleurs. Par exemple, le CPF (compte personnel de formation) a récemment été critiqué depuis sa réforme en 2023. En effet, l’accès aux formations est devenu beaucoup moins accessible pour les moins diplômés. Entre 2022 et 2023, les bénéficiaires d’une formation grâce au CPF ayant un diplôme inférieur au baccalauréat ont diminué de 38%.

 

 

Le réchauffement climatique pèse aussi sur la dette publique

Dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques, la Cour des comptes a évalué les effets de la transition climatique et énergétique sur la croissance et sur la dette publique.

Si on se contente du maintien des politiques actuellement menées, le réchauffement climatique devrait se traduire par une baisse de 2 points de PIB en 2030.

Mais le réchauffement climatique a aussi des effets négatifs sur la dette publique. Dans son rapport, la Cour des comptes a tenu en compte des dépenses liées à la transition climatique, mais aussi des recettes potentielles (comme la fiscalité carbone) et la baisse de la croissance. Même avec une hypothèse optimiste (réduction de 0,1 point du taux de croissance annuel), on estime que le ratio de dette publique pourrait être supérieur de 7,5 points de PIB en 2030 par rapport à un scénario sans réchauffement. Cette dégradation proviendrait majoritairement de l’augmentation des dépenses pour la transition. Toutefois, une hausse de la taxe carbone pourrait réduire de moitié l’impact sur la dette.

 

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Malek Aït-Mokhtar