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L’actualité économique de septembre 2024

Sommaire

En ESH, il est important de suivre l’actualité en permanence, pour ne pas prendre de retard et l’utiliser à bon escient à l’écrit comme à l’oral ! C’est pourquoi Mister Prépa te propose un résumé de l’actualité en économie qu’il ne fallait pas rater pendant le mois de septembre 2024 !

 

Lire plus : Comment arriver à suivre l’actualité ?

 

Budget : les prévisions de déficit s’aggravent encore pour 2024

Les finances publiques sont encore plus dans le rouge qu’annoncé. En effet, selon Les Echos, Bercy mise désormais sur un déficit autour de 5,6% du PIB en 2024 en l’absence de nouvelles mesures, en raison des dépenses des collectivités locales et des mauvaises rentrées fiscales.

Récemment, le Premier ministre Michel Barnier a dévoilé les premières hypothèses d’économies concernant le budget 2025. Il est notamment prévu de sabrer plusieurs dispositifs relevant du ministère de l’Ecologie : les aides à l’acquisition de véhicules propres, « Ma Prime Renov » ou encore le fonds vert, qui finance les investissements des collectivités dans la rénovation énergétique.

 

 

La France recommence à perdre des usines

Entre avril et août, la France a perdu 10 usines, avec 47 fermetures contre 37 ouvertures, selon une étude du cabinet Trendeo. Au premier semestre, seules 18 nouvelles usines ont vu le jour, une baisse de 30 % par rapport à l’an dernier. Cette tendance marque un retournement par rapport aux créations industrielles depuis 2016, hors 2020. L’emploi industriel a aussi chuté, avec une baisse de 44 % des créations nettes d’emplois (10 950 postes). Plusieurs facteurs, comme l’inflation et la concurrence internationale, expliquent ce ralentissement, menaçant les efforts de réindustrialisation soutenus par le plan France Relance.

 

Inflation : les raisons d’un repli plus rapide que prévu

Selon l’Insee, l’inflation en France décélérera à 1,6 % en décembre 2024, avec un plus bas de 1,4 % en novembre. En moyenne annuelle, l’inflation atteindra 2,1 %, soit 0,4 point de moins que les prévisions du gouvernement. Cette baisse est due à la chute des prix du pétrole (baril à 78 dollars) et des télécommunications. Cependant, l’inflation des services reste importante, à 2,4 % en décembre, en raison de la hausse des salaires. Les prix alimentaires augmentent de 0,5 % et ceux de l’énergie de 0,9 %. Les prix du gazole sont revenus aux niveaux de janvier 2022.

 

Lire plus : L’actualité qu’il ne fallait pas rater en économie pendant l’été 2024 !

 

Formation : les premiers effets du reste à charge de 100 euros sur le CPF

Le “reste à charge” désigne la part des frais qu’un usager doit payer de sa poche pour financer une formation via son compte personnel de formation (CPF). Depuis le 1er mai, une participation obligatoire de 100 euros a été instaurée. Ce mécanisme a été mis en place afin de freiner les dépenses excessives liées à des achats parfois compulsifs de formations, tout en responsabilisant les utilisateurs.

En conséquence, le nombre de dossiers validés a chuté de 226 255 en avril à 107 466 en mai, avant de revenir à des niveaux similaires à ceux de fin 2023. Les formations les plus demandées restent celles en transport, informatique, langues et entrepreneuriat. Par ailleurs, une enquête indique que 48 % des salariés envisagent de reporter ou d’annuler leur formation à cause de ce reste à charge. Toutefois, les demandeurs d’emploi, qui représentent un tiers des utilisateurs du CPF, sont exonérés de cette contribution, ce qui limite l’impact sur cette catégorie.

 

Croissance, emploi : le scénario encourageant de la Banque de France pour 2025

Dans ses dernières prévisions publiées ce mardi, la Banque de France voit l’économie française résister. Effectivement, elle prévoit une croissance du PIB français de 1,1 % en 2024, contre 0,8 % précédemment, et un chômage à 7,5 % en fin d’année. En 2025, la croissance sera de 1,2 % et l’inflation baissera à 1,5 %.

 

 

Le bilan économique des JO de Paris 2024

D’un point de vue de l’afflux touristique, le bilan est positif : selon l’Office du Tourisme de Paris, 11,2 millions de visiteurs ont pris part aux activités liées aux JO. Le taux d’occupation des hôtels a finalement atteint 84% dans Paris intramuros grâce aux étrangers, soit 10 points de plus qu’à la même période en 2023.

Toutefois, on retrouve des perdants : les restaurateurs éloignés des sites de compétition, les musées et sites touristiques comme Disneyland Paris ont vu leur fréquentation s’éroder pendant la période des JO.

Plus globalement, l’impact des JO sur l’économie française ne devrait pas être significatif : avec un coût estimé à 8,8 milliards d’euros, les retombées économiques devraient être de l’ordre de 9 milliards d’euros selon Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des Entreprises du Tourisme et de la Consommation. De son côté, l’INSEE estime que les JO et les Jeux paralympiques devraient rehausser le PIB français de 0,3 point au 3ème trimestre : l’impact des JO semble donc positif mais seulement ponctuel.

 

 

Education : le déclin démographique pourrait conduire à fermer des milliers de classes et d’écoles

Un rapport commandé par Matignon à l’Inspection générale des finances et à l’Inspection générale de l’éducation met en lumière la disparité entre la baisse du nombre d’élèves et le maintien des effectifs enseignants et d’établissements scolaires en France. Avec une perte de 400000 élèves dans les écoles maternelles et primaires depuis 2017, les experts estiment qu’une rationalisation des moyens est possible, suggérant la fermeture de plus de 1600 classes et de nombreuses écoles, notamment en éducation prioritaire (REP et REP+). De plus, des collèges et lycées pourraient également être impactés, avec une suppression de 1400 à 1800 postes de professeurs. Le rapport envisage aussi d’augmenter légèrement les effectifs des classes “dédoublées” dans les zones prioritaires, ce qui pourrait entraîner la suppression de plus de 800 classes. Toutefois, le rapport admet que la faisabilité politique de ces mesures reste incertaine.

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Malek Aït-Mokhtar