Dans cet article, nous détaillons les faits d’actualité marquants survenus au Royaume-Uni pendant le mois de mars.
Humza Yousaf à la tête de l’Ecosse
Le parlement local d’Édimbourg a officiellement élu Humza Yousaf au poste de premier ministre d’Écosse mardi, faisant de lui le premier premier ministre musulman du pays ayant des racines immigrées. Il succède à Nicola Sturgeon, qui a brusquement annoncé son départ le mois dernier après avoir occupé ce poste pendant huit ans. Humza Yousaf, qui a été officiellement nommé à ce poste par mandat royal et a prêté serment devant la Cour de session, la plus haute juridiction écossaise, prendra officiellement ses fonctions mercredi. Ses ancêtres paternels ont émigré du Pakistan à Glasgow il y a soixante ans. Humza Yousaf a souligné que « le peuple écossais a besoin d’indépendance maintenant, plus que jamais », et il s’est engagé à faire partie de « la génération qui obtiendra l’indépendance ». Cependant, il semble que la cause de l’indépendance se soit enlisée, ravivant les divisions au sein du SNP. Après le « non » de 2014, la Cour suprême britannique a récemment rejeté la demande de Nicola Sturgeon d’organiser un nouveau référendum. Tout en félicitant Humza Yousaf, le ministre écossais Allister Jack l’a exhorté à « mettre de côté son obsession de l’indépendance et à se concentrer sur le travail avec le gouvernement britannique pour améliorer la vie des Écossais ». Humza Yousaf est désormais chargé de nombreux domaines, dont notamment la justice, la santé et l’éducation.
Vers une revitalisation des relations franco-britanniques
Un « nouveau départ et une nouvelle ambition », phrase prononcée lors du premier sommet entre Emmanuel Macron et Rishi Sunak. Un sommet franco-britannique n’avait pas eu lieu depuis 2018. Les deux dirigeants ont mis fin à leurs fréquents désaccords et à leur relation tumultueuse. Ils sont parvenus à un nouvel accord pour mettre fin à l’immigration clandestine, et le gouvernement britannique a considérablement augmenté son financement pour aider le gouvernement français. Un « nouveau centre de détention » dans le nord de la France, un « nouveau centre de commandement » avec des experts des deux nations, 500 officiers supplémentaires surveillant les plages françaises, ainsi que des drones et d’autres équipements de surveillance pour augmenter les taux d’interception, ont également été mentionnés dans le communiqué de presse. Les deux pays ont également souligné qu’ils étaient prêts à fournir une assistance militaire à l’Ukraine et ont déclaré que la coordination de l’entraînement de l’armée ukrainienne des deux côtés de la Manche. Macron et Sunak ont ainsi démontré leur volonté de raviver leur amitié et de travailler ensemble pour stopper l’immigration illégale et aider l’Ukraine.
La police londonienne dans la tourmente
La police londonienne est accusée, dans l’enquête indépendante de Louise Casey, d’ignorer le sexisme, le racisme et l’homophobie. L’étude de 363 pages, rédigée en réponse à la mort de Sarah Everard, une femme londonienne de 33 ans violée et tuée par un officier de police, détaille les abus commis par des officiers issus de minorités et appelle à une « réforme complète » de l’organisation. De nombreuses controverses et allégations de racisme et de sexisme au sein de la police londonienne ont fait surface. Le policier David Carrick, 48 ans, a admis avoir commis 24 viols et autres agressions sexuelles sur 12 femmes entre 2003 et 2020. Les chefs de la police de Londres, Cressida Dick et Mark Rowley, ont tous deux exprimé leurs regrets. Les femmes chargées de l’application de la loi sont confrontées au sexisme et à la discrimination, et l’homophobie est omniprésente au sein de la police. L’enquête approfondie révèle un manque de ressources et de priorités en ce qui concerne la violence à l’égard des femmes et des filles et appelle à un « changement fondamental ». La police londonienne est donc prise au piège dans cette crise de confiance du public tandis que les preuves à l’appui de ces affirmations sont accablantes.
De plus en plus de migrants au Royaume-Uni
Une mesure visant à « arrêter les bateaux » de migrants traversant la Manche a été introduite par le gouvernement britannique. Cette loi abolit le droit d’asile pour toute personne entrant illégalement au Royaume-Uni. Le Royaume-Uni a reçu 74 751 demandes d’asile en 2022, mais l’afflux actuel met le système à rude épreuve. Rishi Sunak, le premier ministre britannique, a donc choisi d’adopter un projet de loi qui resserre les boulons. Les immigrés clandestins seront placés en détention et renvoyés chez eux ou dans un pays sûr. Malgré la sincérité et l’urgence de leur demande, le HCR a déclaré que la loi empêcherait toute personne entrée illégalement au Royaume-Uni de demander l’asile.
