On se retrouve aujourd’hui pour le troisième épisode de cette série qui reprend l’actualité importante du mois sur le monde hispanique. Aujourd’hui pour l’actualité du mois d’octobre, au programme : zoom sur les résultats de l’élection brésilienne, la ratification d’un accord écologique latino-américain, la demande de El Chapo d’un nouveau procès et des affrontements violents au Chili pour le troisième anniversaire du soulèvement social de 2019. Bonne lecture !
Elections présidentielles au Brésil : légère avance de Lula sur Bolsonaro au premier tour puis victoire de Lula
Le 2 octobre dernier, Lula est arrivé en tête du premier tour des élections présidentielles au Brésil. Il a obtenu 48,4% des voix contre 43,2% pour Bolsonaro. Le second tour qui a eu lieu le 30 octobre laissait entrevoir un résultat très serré entre les deux candidats. Les résultats sont tout de même surprenants, Bolsorano ayant reçu plus de votes qu’attendus dans les sondages. Il a notamment obtenu davantage de votes à Sao Paulo et à Rio de Janeiro au premier tour. En raison de la marge que possédait Lula au premier tour, les cartes étaient redistribuées et Bolsonaro avait encore des chances d’être élu malgré la volonté des brésiliens de sanctionner le président pour la crise économique et la crise de la covid-19 qu’il n’a pas su gérer. Le parti de Bolsonaro gagne tout de même du terrain en parallèle des élections présidentielles. Des candidats bolsonaristes très critiqués et controversés tels que Ricardo Sallesont été élus au Congrès. Lula garde cependant le soutien des brésiliens avec un taux de popularité de 87% malgré le scandale “lavage express” qui l’handicape pour son élection et qui lui a coûté une peine de prison de 18 mois.
Les résultats officiels des élections présidentielles au Brésil sont tombés : Lula devient président avec 50,9% des votes contre 49,1% pour Bolsonaro. Avec cette nouvelle élection, les quatre plus grosses économies d’Amérique latine sont gouvernées par des présidents de gauche.
Colombie : première ratification d’un accord écologiste latino-américain
Le Parlement colombien a ratifié le 10 octobre dernier un premier traité environnemental d’Amérique latine et des Caraïbes. Cet accord intervient seulement deux mois suivant l’arrivée au pouvoir du nouveau président colombien Gustavo Petro. L’accord nommé « accord d’Escazu », met en avant des dispositions afin de défendre les droits des défenseurs de l’environnement qui sont visés par de multiples assassinats en Amérique latine. Le traité a été adopté par 24 pays dont le Brésil, souvent réticent sur les sujets qui concernent la préservation de l’environnement. De plus, ce traité a pour vocation de protéger les peuples indigènes mais aussi de pouvoir demander justice pour l’environnement. Cet accord avait été paraphé par Ivan Duque en 2019 mais le corps législatif a mis 3 ans à le ratifier. Il reste à voir si les pays participants à cet accord appliqueront les idées votées dans ce dernier.
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Le narcotrafiquant El Chapo demande un nouveau procès
Le fameux narcotrafiquant Joaquin Guzman, connu sous le nom de El Chapo, demande l’annulation de sa condamnation auprès des États-Unis après avoir été condamné à perpétuité en 2019. Ce dernier revendique le fait qu’il ait été « privé du droit à l’assistance d’un avocat ». En effet, le leader anciennement à la tête du cartel de Sinaloa au Mexique, souhaite un nouveau procès avec la venue de témoins. Pour rappel, El Chapo est considéré comme le narcotrafiquant le plus puissant du monde, après avoir dirigé un cartel commercialisant illégalement des stupéfiants entre le Mexique et les États-Unis mais aussi après avoir blanchi beaucoup d’argent. Le narcotrafiquant avait déjà fait appel mais ce dernier a été rejeté et sa peine a été confirmée. El Chapo est connu pour son évasion d’une prison mexicaine par un tunnel en 2015.
Affrontements au Chili pour le 3e anniversaire du soulèvement social de 2019
Le Chili a fait face à des affrontements entre la police et des manifestants à Santiago lors de la commémoration du troisième anniversaire du soulèvement social de 2019. Ces dernières manifestations ont pour volonté de déclarer que rien n’a changé ces dernières années au Chili. En réponse à ces manifestations, le président chilien a confirmé qu’il n’a « toujours pas réalisé les réformes » qui auraient pour principale ambition d’améliorer les droits sociaux de la population. Pour rappel, ce soulèvement social avait mené au pouvoir le président actuel de gauche fin 2021 Gabriel Boric. L’origine de ce soulèvement social était la hausse des prix des tickets de métro.
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