Ça fait presque une heure et demie que vous êtes au brouillon, et pour la troisième partie c’est le syndrome de la page blanche. Pas d’inquiétudes, nous sommes là pour vous proposer une liste non exhaustive d’auteurs qui dépannent pas mal en fin de dissertation à toujours avoir en tête.
Cependant n’oubliez pas que, même si ces auteurs sont bien utiles et souvent mobilisables, tous les sujets de dissertations d’ESH sont uniques et nécessitent une analyse individuelle, et que copier-coller le même plan ne vous mènera nulle part.
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Croissance
Latouche Le Pari de la décroissance (2006) : il justifie d’envisager une décroissance économique en raison des enjeux environnementaux. Il a une approche en termes de soutenabilité forte, pour eux il est impossible de remplacer du capital naturel par du capital humain ou technologique. Il sera donc impossible de poursuivre notre rythme de croissance actuel. De plus Latouche estime que le développement durable est « un concept alibi » qui a pour fonction politique de restaurer la confiance en le capitalisme.
Mill Principes d’économie politique (1848) et Keynes Lettre à nos petits-enfants (1930) : l’état stationnaire ne pourra pas être indéfiniment repoussé par le progrès technique mais cela n’est pas négatif pour autant. L’état stationnaire sera l’occasion de subvenir aux besoins de tous tout en ayant des activités plus épanouissantes que de chercher la croissance constante en tant que société.
Capitalisme
Avec Régulation et crises du capitalisme (1976) Aglietta donne naissance à l’école de la régulation. Celle-ci s’intéresse aux modes de régulation du capitalisme chacun de ceux-ci reposent sur 5 formes institutionnelles : le rapport salarial, les formes de la concurrence, le rapport monétaire, les formes et le degré d’intervention de l’état et les modalités d’insertion dans le régime international. Pour l’école de la régulation les grandes crises structurelles marquent l’avènement d’un nouveau mode de régulation et des fluctuations du cycle économiques. Ainsi depuis le 19ème 3 modes de régulation se seraient succédé : le mode de régulation du capitalisme concurrentiel (19ème-1930), monopoliste-fordiste (1930-1970) puis le mode de régulation actionnarial du capitalisme (depuis 1970). Néanmoins Boyer dans Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie (2020) se demande si la crise du covid ne marquerait le passage à un nouveau mode de régulation du capitalisme.
Environnement
Hardin La Tragédie des communs (1968) : il est impossible d’empêcher la surexploitation des biens communs car il n’y a pas de droits de propriété il est alors quasiment impossible d’avoir une gestion des ressources plus durable en tant que société, il y a alors une tragédie des communs. Toutefois Ostrom dans La Gouvernance des biens communs (1990) réfute cette tragédie des communs pour elle il existe des arrangements pour gérer les communs notamment par la concertation afin d’avoir une gestion soutenable des ressources naturelles.
« Les limites de la croissance » ou le rapport Meadows (1972) : Ce rapport est à l’origine de l’émergence du principe de développement durable et de sa définition comme étant un mode de développement qui permet aux générations actuelles de répondre à leurs besoins sans entraver la possibilité des générations futures de répondre aux leurs. Par ailleurs une de ses recommandations principale est de viser à un arrêt de la croissance.
Pigou L’Economie du bien-être (1920) : il recommande de mettre en place un prix plancher afin de taxer les externalités négatives (notamment quant à la pollution), c’est-à-dire les activités de certains qui ont un impact sur le bien-être des autres sans que le marché puisse donner un prix à cette atteinte. C’est le principe de la taxe pollueur-payeur qui existe aujourd’hui dans une quarantaine de pays dont en France depuis 2014 avec la Contribution Energie. Néanmoins seulement 20% des émissions de gaz à effet de serre sont soumises à cette réglementation.
Coase The Problem of Social Cost (1960) : pour lui l’intervention de l’état pour gérer les externalités négatives, notamment celle de la pollution, n’est pas toujours nécessaire. Il estime que l’état doit seulement octroyer en début de période des droits de propriétés sur la pollution, appelés droits à polluer, limités que les agents s’échangeront ensuite sur le marché selon leurs besoins. L’objectif sera alors de réduire au fur et à mesure les droits à polluer proposés pour augmenter le prix de la pollution. Cela permet donc d’internaliser les externalités via le marché.
Eichengreen « Logique de l’action climatique » (2021) : pour lui il faudrait sortir toutes les dépenses en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique et celles pour la préservation de l’environnement des critères de déficit européen afin de permettre une transition verte européenne.
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Conclusion
N’hésitez pas à user et abuser de ces références avec toujours une réflexion adaptée au sujet qui vous est proposé. Et si jamais vous en cherchez sur d’autres thèmes comme la monnaie, le commerce international, l’intervention des institutions dans l’économie ou encore l’Europe foncez lire les autres parties !