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ESH ECRICOME 2025 – Analyse du sujet 2

Sommaire
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L’analyse du sujet 2 d’ESH ECRICOME 2025 est disponible sur Mister Prépa. Ce décryptage vous permet de confronter vos arguments aux éléments clés du sujet et de mieux comprendre les enjeux abordés. Un bon moyen de prendre du recul sur votre copie et d’affiner votre réflexion.

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LES SUJETS D’ESH ECRICOME 2025

POUR VOIR TOUS LES SUJETS ET LES ANALYSES DU CONCOURS ECRICOME 2025

 

L’analyse du sujet 2 d’ESH ECRICOME 2025

Pour cette première épreuve d’économie, sociologie, histoire (E.S.H.) des concours 2025, ECRICOME proposait ainsi un sujet relatif au programme de première année de manière quasi-exclusive : « Quelles sont les limites de la responsabilité des entreprises ? ». En effet, le thème de la responsabilité des entreprises est bien inscrit dans le dernier sous-module du programme de première année « 2.3. Entreprises et organisations ». On pouvait aussi relier le sujet au module 3 relatif à la mondialisation dans la mesure où les firmes multinationales des entreprises ! Ce sujet qui peut paraître simple, dès lors que le candidat ne faisait pas d’impasse sur le programme de première année, était en réalité plus complexe qu’il n’y parait. Un premier rappel pour les candidats de cette session 2025 ainsi que pour les futurs candidats s’impose ici : ne pas faire d’impasse ! Parfois certains candidats sont tentés de faire des impasses sur certains chapitres du programme de première année afin de prioriser l’apprentissage de celui de deuxième année. C’est encore plus vrai pour le chapitre de l’entreprise qui se situe généralement à la fin de la première année où certains étudiants peuvent être sensibles à un moment de relâchement… ECRICOME rappelle ainsi par ce sujet que le programme de première année peut être évalué de manière exclusive aux concours. Évidemment que des éléments du programme de deuxième année pouvaient être utilisés sur ce sujet : notamment le rôle des pouvoirs publics et des politiques publiques dans « 4.2. L’intervention économique des pouvoirs publics ». Pour autant, les candidats qui n’avaient pas révisé le module 2.3., pouvaient directement se pencher vers le deuxième sujet.

Ce premier sujet interrogeait ainsi de manière globale sur le rôle de la firme dans une entreprise capitaliste. Le terme de « responsabilité des entreprises » doit ainsi questionner le candidat sur son rôle. La responsabilité de la firme est-elle de faire du profit comme le supposait en 1970 M. Friedman. Est-ce d’assurer la cohésion sociale et la transition écologique comme pourrait le supposer l’approche par les parties prenantes de R. Freeman (1984) ? Est-ce tout cela à la fois lorsque cela est possible ? En outre, le terme de limites est piégeur. En effet, la limite renvoie aux difficultés rencontrées par un phénomène. Lorsque l’on dit que la durée de vie d’un appareil électroménager est sa limite, cela veut dire que nous considérons cette durée de vie comme insuffisante. Dès lors, le terme de limite renvoie à une difficulté rencontrée par cette fameuse responsabilité d’entreprise. Finalement, les limites renvoient aussi à la délimitation de la responsabilité de l’entreprise. Concrètement, une question qu’il fallait se poser lors de l’analyse du sujet était : Qu’est-ce qui est du ressort de l’entreprise et des pouvoirs publics ou ONG par exemple ? Où se situe la limite de l’action de l’entreprise ainsi que de sa responsabilité et où commence la responsabilité des autres acteurs ?

Pour ceux qui le souhaitent, nous continuons cette analyse avec un plan détaillé sur le sujet n°2 d’ECRICOME 2025. Nous vous rappelons ici que ce n’est qu’une proposition de plan qui n’est en rien la réponse et solution unique au sujet. L’exercice de dissertation permet en effet de développer une pluralité de points de vue ! Ainsi, si votre développement ne reprend pas exactement les éléments de ce corrigé, il ne faut pas vous inquiéter. De même, la qualité du développement faisant partie intégrante de la notation, ce n’est pas parce que vous avez un plan similaire à ce corrigé que vous aurez la note maximale !

 

Analyse du sujet

  • Accroche : En avril 2024, le groupe Michelin a annoncé la création d’un « salaire décent » permettant à un salarié de l’entreprise de subvenir aux besoins d’une famille de 4 personnes. Ce salaire décent représente ainsi en fonction du pays, 1,5 à 3 fois le salaire minimum. Cette forme de politique sociale fait pleinement partie de la responsabilité sociale de l’entreprise Michelin. Pour autant, quelques mois plus tard en novembre 2024 Michelin a aussi annoncé la fermeture de deux usines en France (Vannes et Cholet) et donc la mise au chômage potentielle de plus de 1200 salariés d’ici à 2026. Cet épisode montre ici que la responsabilité sociale des entreprises dispose d’une limite : celle de la viabilité économique. En effet, selon le PDG de Michelin Florent Menegaux, le manque de compétitivité-prix (coût de l’énergie plus celui des normes) des usines françaises empêchent l’entreprise de les maintenir ouvertes. Un critère économique impose ainsi la fermeture des usines. Ces salariés ne verront donc jamais ce fameux salaire décent proposé par l’entreprise. L’épisode Michelin montre ainsi que la responsabilité sociale est possible dans la limite de la viabilité économique.
  • Limites : Le terme « limite » provient du latin limes signifiant une frontière. Ainsi, la limite correspondrait dans notre sujet à la frontière du domaine de l’entreprise. Qu’est-ce qui est de la responsabilité des entreprises mais qu’est-ce qui n’en fait pas partie. Selon l’Académie française, la limite est un point qui ne peut pas ou ne doit pas être dépassé. Cela rejoint notre idée selon laquelle au-delà des limites que l’on fixe à l’entreprise, celle-ci ne doit plus intervenir. Enfin, le terme de limite renvoie aussi aux problématiques rencontrées par les entreprises dans l’exercice de leur responsabilité. Si l’entreprise doit faire du profit, le fait-elle toujours avec à propos ?  Les limites peuvent aussi permettre de comprendre que les différents rôles de l’entreprise entrent en confrontation. Dès lors, la limite de la responsabilité économique des entreprises est sa responsabilité environnementale…
  • Responsabilité : La responsabilité est ce qui incombe à un agent, il doit en effet répondre de ses actes devant certaines entités (la justice par exemple pour une responsabilité légale). La responsabilité peut aussi s’entendre comme le rôle d’un individu au sein d’un collectif. Pour filer la métaphore sportive, la responsabilité d’un avant-centre lors d’un match de football est de marquer des buts, c’est son rôle, son devoir ! 
  • Entreprise : Définie comme « l’institution cardinale du capitalisme » dont le moteur est le profit chez F. Perroux dans « Le capitalisme » (1948), l’entreprise est aussi selon l’INSEE la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de productions de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision pour l’affectation de ses ressources. Il est possible de distinguer les entreprises en fonction de leur taille en termes d’employés et de chiffre d’affaires (Loi de modernisation de l’économie, 2008) mais aussi en fonction de leur statut juridique (SA, SARL, EI, microentreprise…).
  • Responsabilité des entreprises : Il est étonnant de constater que ce terme est utilisé au singulier dans la mesure où l’on assiste depuis les années 1970 à une multiplication des responsabilités pour les entreprises qui doivent ainsi faire du profit, prendre soin des parties prenantes (salariés notamment) et s’engager en faveur de la transition écologique. Le singulier pourrait ainsi nous amener à poser la question de la limitation de cette responsabilité. Le présupposé du sujet peut être entendu comme : « L’entreprise doit se limiter à une seule mission ». Cela pourrait nous rappeler l’idée défendue par le fonctionnalisme absolu en sociologie (T. Parsons) selon laquelle chaque institution dispose d’une fonction manifeste unique, c’est ce qui justifie son existence. Quelle serait alors cette responsabilité unique de l’entreprise. A part cela, la responsabilité de l’entreprise renvoie aussi évidemment à la responsabilité sociale et environnementale (RSE) des firmes.

 

Problématique : Peut-on délimiter l’action de l’entreprise afin de donner une responsabilité à la firme ?

 

I. La raison d’être d’une entreprise est de faire du profit en respectant les limites établies par le cadre politique et juridique de chaque société

 

A. La responsabilité d’une entreprise au sein d’une économie capitaliste se limite à réaliser du profit

  • Dans la théorie néoclassique proposée par L. Walras dans « Éléments d’économie politique pure » (1874), l’entreprise est considérée comme un acteur individuel, cela veut dire qu’elle n’a pas d’existence propre (en tant que société par exemple). L’entreprise est alors synonyme de producteur. Ce producteur agit dans le but de maximiser son gain économique. Le modèle de l’optimum du producteur montre que l’entreprise à une échelle individuelle (le producteur) est une boite noire (les facteurs de production doivent être utilisés dans une logique de maximiser l’output sous contrainte technique de production).
  • L’entreprise doit en outre permettre d’être plus efficace économiquement que le marché selon R. Coase dans « The nature of the firm » (1937). En effet, sa théorie des coûts de transaction montre que la raison d’être de l’entreprise est de minimiser ces coûts lorsque les coûts de gestion interne (organisation) sont plus faible que les coûts de transactions. En minimisant ces coûts, l’entreprise augmente ainsi son profit toute chose égale par ailleurs. 
  • Rappel du profit en microéconomie : Profit total = Recette totale – Coût total. Ainsi en diminuant le coût total, la gestion par l’entreprise permet d’accroître le profit. 
  • Exemple : le système de production fordiste montre ainsi que l’entreprise n’est pas là pour « faire du social » mais bien pour maximiser son profit quitte à disposer de mauvaises conditions de travail dénoncées par C. Chaplin (1936).

 

B. La responsabilité de réaliser un profit important se heurte pour autant à une limite juridique : (respecter les normes/la politique de concurrence) ainsi qu’à une limite démocratique (pas de légitimité à faire autre chose que du profit)

  • M. Friedman, « La responsabilité sociale de la firme est d’accroître le profit » (1970) : Dans cet article, M. Friedman défend le principe de la shareholder governance. Il montre notamment que la seule responsabilité sociale est de faire du profit en respectant les règles du jeu édictées par les pouvoirs publics. En d’autres termes, la responsabilité sociale est de faire du profit tout en intériorisant les limites données par la politique de la concurrence. Historiquement certains entrepreneurs n’ont pas hésité à dépasser les limites juridiques pour faire plus de profit 🡪 J. Rockefeller dans la constitution de son trust puis dans la violation du Sherman Antitrust Act (1890). Ce passage des limites a d’ailleurs engendré un démantèlement !
  • T. Levitt, « Les dangers de la responsabilité sociale » (1958), il est le précurseur de Friedman dans la mesure où il explique que l’entreprise doit se contenter de faire le plus de profits possibles. Premièrement, ces profits permettront une augmentation du niveau de vie des salariés. En outre, l’entreprise n’a pas de mandat politique et n’a donc aucune légitimité démocratique. Mettre en œuvre une autre responsabilité que faire du profit (responsabilité sociale par exemple) revient à augmenter le coût de production et donc à faire peser un impôt indirect sur les actionnaires (moins de dividendes), les salariés (licenciements) ou les clients (hausse du prix). Ainsi, l’entreprise doit s’occuper de produire et faire du profit et c’est à l’État d’accroître le bien-être de la population.

 

C. Bien que cette limite d’action de l’entreprise semble s’estomper dans un contexte mondialisé :

  • G. Vuillemey, « Le temps de la démondialisation » (2023) : la Mondialisation est une déterritorialisation des échanges dont la forme paradigmatique est le pavillon de complaisance (Panama, Bermudes…). Ainsi, les entreprises ont toujours pour responsabilité le profit pour autant elles n’ont plus réellement la limite du cadre juridique dans la mesure où les entreprises peuvent s’expatrier afin d’éviter leur responsabilité face à la pollution ou à la fiscalité. 
  • Pour faire plus de profits, les FMN ont ainsi multiplié les stratégies d’évitement fiscal (sandwich hollandais et double irlandais) 🡪 Google. Ainsi la limite juridique permet à l’entreprise d’échapper à l’impôt et à ses conséquences environnementales dans l’objectif de faire davantage de profit. 

 

II. L’avènement de la responsabilité sociale et environnementale semble signaler un élargissement artificiel des limites de la responsabilité de l’entreprise :

 

Le concept de responsabilité de l’entreprise a été revu depuis les années 1980, on assisterait alors à un élargissement des limites de la responsabilité de l’entreprise

  • R. Freeman dans « Management stratégique : approche par les parties prenantes » (1984) développe sa théorie du capitalisme de parties prenantes. Cette théorie inspire directement les penseurs de la responsabilité sociale et environnementale. En effet, prendre en compte ses salariés, ses actionnaires, ses clients, l’État voire les ONG obligent les entreprises à multiplier leurs responsabilités. L’entreprise ne se limite plus à la réalisation de profit. Les limites/frontières de la responsabilité sont dès lors plus souples/larges.
  • I. Getz, « l’entreprise libérée » (2017) montre ainsi que l’entreprise de demain doit permettre une flexibilité accrue au sein des équipes afin d’améliorer le bien-être au travail. Télétravail, flexibilité des emplois du temps, travail désynchronisée, management très horizontal… Tout cela fait partie d’une forme de responsabilité sociale de l’entreprise afin d’accroître le bien-être des salariés. Ainsi même s’il y a un lien on constate que la responsabilité des entreprises disposent de moins de limites que précédemment.

 

B. Pour autant, cet élargissement n’est qu’un mirage dans la mesure où l’entreprise se limite en réalité à faire du profit : l’élargissement des limites n’est qu’un moyen afin de réaliser la principale responsabilité de l’entreprise

  • En 1953, H. Bowen forge le concept de responsabilité sociale dans « La responsabilité sociale de l’homme d’affaires ». Il montre ainsi que la « managérialisation » des entreprises américaines (théorie de l’agence actionnaires/managers) est favorable à l’essor de la RSE qui devient un concept à la mode. Les managers sont de fait plus sensibles à ces enjeux du fait de leur recrutement social mixte et de leur proximité avec les salariés. Les manageurs se sentent alors obligés d’agir pour le bien-être dans la mesure où eux disposent d’un pouvoir économique fort (protestantisme). Les entreprises ajoutent ainsi la responsabilité sociale dès les années 1950 mais cette responsabilité ne va pas à l’encontre du profit. Justement cette responsabilité doit aussi servir le profit !
  • Dans « L’odyssée de l’entreprise » (2025), G. Monsellato (PDG de Deloitte) montre que la politique RSE devient un argument marketing pour attirer le consommateur ainsi que pour attirer les employés les plus productifs. Dès lors, la RSE n’est qu’un mirage afin d’attirer plus de profit. C’est notamment ce que stipule la loi PACTE (2019) créant le statut d’entreprise à mission. Ce statut indique que la société se dote d’une raison d’être qui ne va pas à l’encontre du profit.
  • Historiquement, les expériences de paternalisme au 19ème siècle (R. Owen, A. Carnegie) voire au 20ème siècle (H. Ford 🡪 Salaire d’efficience) n’étaient pas désintéressées mais permettaient aux entreprises de fidéliser la main d’œuvre productive, éviter le turn-over et donc faire plus de profits.

 

III. Finalement, il existe aussi certaines limites dans l’exercice et la mesure de la responsabilité des entreprises

 

A. Il existe une limite dans la mesure des performances relatives à la responsabilité de l’entreprise

  • O. Charbonnier, « L’entreprise robuste » (2025) : concept de mesurocratie : la RSE est mesurée mais les indicateurs ont des limites. Tout ce qui n’est pas mesuré par l’indicateur n’existe plus.
  • Il est donc difficile de comprendre les limites de la responsabilité sociale et environnementale dans la mesurocratie qui invisibilise tout ce qui n’est pas pris en compte par les indicateurs. Concrètement, la mesure des performances environnementales est si difficile qu’il est facile pour les entreprises de faire du greenwashing. Coca-Cola annonce par exemple qu’ils ont un usage raisonné de l’eau douce alors que c’est le premier producteur de déchets en 2024 selon l’auteur.
  • Les normes véhiculées par la CSRD en Europe auraient pu améliorer notre compréhension mais les entreprises ont effectué un tel lobbying qu’elles ont été enlevées dans le cadre de la mise en place des recommandations du rapport Draghi (2024)

 

B. Il existe en outre une limite dans l’exercice de la responsabilité principale de la firme qui est de faire du profit

  • A. Hatchuel et B. Ségrestin, « Refonder l’entreprise » (2012) : il existe une dérive de la shareholder governance et shareholder value. Lorsque la responsabilité de faire du profit est poussée trop loin, cela fait porter un risque à l’entreprise.
  • P. Artus & M-P. Virard, « Pour en finir avec le déclin » (2022) : Les auteurs montrent ainsi que la volonté d’accroître toujours les profits pouvait surtout se traduire par une volonté d’accroître les dividendes des actionnaires au détriment de l’investissement qui est une source de profit de long-terme.
  • Enfin, la recherche du profit doit se limiter au bon exercice de la fonction de l’entreprise. V. Castanet dans « Les fossoyeurs » montre ainsi comme la recherche perpétuelle de profit chez Orpea est négative pour la performance de l’entreprise, ce qui se retrouve aujourd’hui dans l’évolution du cours de bourse de l’entreprise…



C. Il existe aujourd’hui un antagonisme au sein de la responsabilité des entreprises qui contribuent à créer des limites à l’atteinte des objectifs de l’entreprise : l’entreprise semble alors devoir se limiter à une seule responsabilité

  • Notre devoir permet de montrer qu’il existe a priori un antagonisme entre les différentes responsabilités de l’entreprise. En effet, dans un objectif de profit, les entreprises n’hésitent pas à détruire l’environnement et pratiquer du greenwashing. Pour reprendre les apports d’A. Pigou, « The Economics of welfare » (1920), le coût privé permettant de maximiser le profit des entreprises ne prend pas en compte les externalités négatives de la production (coût social). 
  • A l’inverse, une politique RSE trop forte fait chuter le profit et les dividendes et ne semble pas envisageable dans notre système capitaliste, D. Clerc, « Le capitalisme peut-il être social ? » 🡪 Cas du licenciement d’E. Faber chez Danone.
  • Les entreprises doivent ainsi choir entre un statut d’entreprise traditionnel ou d’entreprise social pour reprendre les termes de la LOI Pacte, l’entreprise à mission ne semble qu’une utopie !

 

Conclusion

Le devoir a montré que la responsabilité de l’entreprise se limite historiquement à la réalisation de profit. Pour mener à bien cette responsabilité, l’entreprise doit néanmoins limiter ses actions au cadre politique et légal mis en place par les pouvoirs publics. Finalement même si cette responsabilité semble plus large aujourd’hui avec de nouveaux enjeux sociaux et environnementaux, il semble que ceux-ci ne soient viables que dans la mesure où ils sont profitables pour l’entreprise. Ainsi la responsabilité première de l’entreprise semble de faire du profit. Si nous souhaitons que cela change, c’est bien par le cadre légal qu’il faut passer afin de durcir le cadre légal qui limite la responsabilité de l’entreprise. Ceci semble plutôt être en accord avec l’actualité européenne dans la mesure où la réglementation environnementale se fait de plus en plus forte et oblige les entreprises à prendre en compte cette dimension (augmentation du prix des quotas, baisse des émissions, pas d’artificialisation des sols…). Pour autant, cela s’est pour l’instant heurtée (comptabilité environnementale et sociale CSRD) à la volonté des entreprises. Le politique est-il assez fort aujourd’hui pour continuer à limiter la capacité des firmes à faire du profit sans prendre en compte ses effets externes ?

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Léo Bedenc
Diplômé emlyon et SciencesPo Lyon après une prépa ECE à Bordeaux, je suis également agrégé en S.E.S et j'interviens régulièrement sur Mister Prépa en ESH.