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Peut-on être heureux en prépa ?

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Groupe d'étudiants de prépa

« La prépa c’est le bagne, la vie entre parenthèses, le métro-boulot-dodo, les humiliations des professeurs, la concurrence entre camarades… » Les descriptions de la prépa comme l’enfer sur Terre ont la vie dure ! Pourtant, en miroir, se développe un discours d’un tout nouveau genre : bien loin du cauchemar vécu par les générations précédentes, elle serait devenue le lieu de la jubilation intellectuelle, de la naissance de nouvelles amitiés, d’une proximité renforcée avec les enseignants… Que croire entre ces deux extrêmes ? Mister prépa se penche pour toi sur la question…

 

La prépa : un foyer ?

La prépa a longtemps été assimilée à de très mauvaises relations humaines, tant avec les autres étudiants, en raison d’une concurrence exacerbée, qu’avec les professeurs, souvent humiliants voire violents. Plusieurs anciens étudiants passés par une grande prépa parisienne dans les années 1970 racontent encore que leurs camarades arrachaient les pages des livres de la bibliothèque pour empêcher les autres d’avoir accès à l’information, ou que les enseignants interrompaient la correction d’une copie dès la deuxième faute d’orthographe…

Heureusement, ce temps est bel et bien révolu ! Le mot d’ordre est bien plus à la bienveillance, et les professeurs prennent véritablement à cœur la réussite et le bien-être des étudiants. La plupart des établissements les incitent à se considérer comme unis face à leurs concurrents des autres prépas, et non comme rivaux les uns des autres. Cela leur permet donc de créer de très belles amitiés, à la hauteur des épreuves traversées ensemble.

La prépa est alors bien souvent décrite comme un foyer où l’on se sent chez soi, entouré de camarades presque considérés comme une seconde famille. Attention toutefois, il peut parfois demeurer une concurrence assez forte entre camarades, surtout dans certaines « grandes » prépas (mais pas toutes, heureusement !). La meilleure chose à faire est alors d’interroger les étudiants eux-mêmes à l’occasion de portes ouvertes…

Lire plus : cinq idées reçues sur la prépa

La prépa : un cénacle de la jubilation intellectuelle ?

Bien souvent, la prépa n’est plus présentée comme une simple préparation aux concours, mais comme un lieu de jubilation intellectuelle : la confrontation à des auteurs, l’invitation à penser par soi-même ou encore l’exigence des exercices demandés seraient la source d’un véritable plaisir : on apprendrait à questionner et à comprendre le monde, à s’élever à des pensées qui nous auraient semblé insondables quelques mois plus tôt…

Et en effet, l’aventure de la classe préparatoire est aussi celle de la naissance d’un esprit critique et d’une meilleure compréhension du monde et des pensées en ayant fait ce qu’il est aujourd’hui. Il y a donc un véritable enthousiasme intellectuel en perspective !

Mais il convient toutefois de considérer ce point avec le recul nécessaire : toutes ces découvertes ont beau être enrichissantes, tu ne les percevras pas toujours comme une source de plaisir. L’accumulation d’informations à retenir, de pensées complexes à comprendre, de devoirs à rendre constitue également une épreuve difficile… Donc oui, la prépa est une aventure exaltante, mais cela ne signifie pas qu’elle ne sera jamais douloureuse.

 

La prépa : une école du bonheur ?

Les acquis de la classe préparatoire ne sont pas -ou plus – qu’intellectuels ! Par l’importance qu’elle accorde maintenant à l’hygiène de vie, la prépa permet également l’apprentissage d’un équilibre personnel. En effet, même si elle semble surtout mettre en avant l’aspect intellectuel, l’épreuve qu’elle constitue t’apprendra également à connaître et respecter tes besoins physiques (temps de sommeil, pratique sportive…) et sociaux (tu comprendras bien vite que tu ne pourras pas survivre deux ans enfermé dans ta chambre derrière ton bureau !).

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Plus important encore, tu pourras acquérir en prépa une véritable force mentale : tu apprendras en effet à rester serein dans des conditions parfois très difficiles, souvent marquées par le stress, l’échec ou la difficulté à se projeter. Tu seras alors armé pour garder le moral en toutes circonstances, quelles que soient les épreuves à venir !

Ainsi, la classe préparatoire d’aujourd’hui n’est en rien le cauchemar encore trop souvent décrit. Grâce aux relations exceptionnelles qu’elle permet de développer, aux sommets intellectuels qu’elle invite à gravir et à  l’équilibre personnel qu’elle apporte, tu peux tout à fait y être heureux ! A condition, toutefois, de rester conscient de l’exigence de ce parcours, et de comprendre que des phases plus difficiles sont inévitables…

Pour découvrir quelques statistiques sur la question, n’hésite pas à découvrir cet article du Figaro ! 

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Image de Alice du Gardin
Alice du Gardin
Etudiante à HEC Paris après une CPGE littéraire à Sainte-Marie de Neuilly