Copie de Jules
Analyse de l’introduction
Pour commencer son introduction en beauté, le candidat a fait le choix d’utiliser une citation comme accroche. La citation est exacte et pertinente, toutefois il l’attribue à Jacques Foccart, l’homme fort de la Françaffrique, alors que c’est Omar Bango, ancien président du Gabon, qui l’avait énoncée. Une citation est toujours la bienvenue, les rapports du jury font état d’une copie sur deux qui ne contient aucune citation, ce qui est pénalisant pour ceux qui ne les utilisent pas mais bénéfique pour les candidats qui ont pris la peine de les mémoriser. Toutefois, certaines règles doivent être respectées : il faut d’abord connaitre mot pour mot la citation, savoir quel en est l’auteur (et à quel point il est légitime de s’y référer) et s’assurer de sa pertinence dans le contexte de la dissertation.
La suite est de l’introduction est classique : le candidat définit les termes du sujet et passe directement à la discussion. Une fois les termes du sujet bien définis, le candidat expose sa réflexion qui servir de colonne vertébrale à sa dissertation : les matières premières sont un moyen d’exprimer sa puissance dans certains cas, et un handicap pour d’autres. La problématique qu’il jugera pertinente pour articuler sa dissertation sera, par conséquent, la suivante : dans quelle mesure les matières premières peuvent-elles constituer des atouts dans la stratégie de puissance des États ?
Le plan dialectique permet d’explorer plusieurs aspects du sujet. L’annonce du plan est limpide et agréable. Sur la forme d’abord : le candidat a bien pris le soin de sauter une ligne après sa problématisation et de faire un alinéa. Les parties ne sont pas annoncées de manière formelle et lourde du style « nous verrons dans un premier temps que … puis nous verrons que… ». Au contraire, le candidat a tout naturellement posé 3 affirmations, les pierres angulaires de sa pensée sur ce sujet en prenant simplement le soin d’indiquer entre parenthèses ses grandes parties en chiffres romains.
Analyse du développement
Comme on ne cesse de recommander, le candidat commence son développement en abordant le coté historique du sujet. Il fait le lien habille entre les deux révolutions industrielles et les matières premières qui les ont rendues possibles : le charbon puis le pétrole. Le lien établi entre les matières premières et puissance est appuyé par plusieurs exemples. Ensuite, il démontre comment les matières premières peuvent être utilisé comme levier de puissance géopolitique.
Dans sa seconde partie, le candidat révèle les limites de la première affirmation. S’appuyant sur la définition de la puissance qu’il avait choisi pour son introduction, il affirme que les matières premières peuvent créer des dépendances vis-à-vis d’acteurs externes ce qui nuit à la puissance de des États. Il cite le mal hollandais, le mal hollandais est un phénomène économique qui relie l’exploitation de ressources naturelles au déclin de l’industrie manufacturière locale.
Enfin, le candidat explique les défis à surmonter pour faire des matières premières un instrument de puissance considérable : diversification de l’économie, le défi de la gouvernance et sécuriser ses approvisionnements pour ne citer que ça.