Découvrez dans cet article 5 conseils à avoir en tête pour l’épreuve écrite de philosophie qui approche à grands pas!
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Passer du temps sur l’analyse du sujet…
Après avoir reformulé le sujet (sans l’avoir transformé), il s’agit de l’analyser pour lui donner profondeur et consistance : mettez en lumière les présupposés du libellé, ses implications, réfléchissez honnêtement au sens du sujet.
Conseil : cela semble l’un des premiers réflexes lorsque les étudiants analysent un sujet de philo, et pourtant, je m’abstiendrais de donner une définition encyclopédique des termes du sujet (« la technique désigne…», « l’art se définit comme … »), car :
- le correcteur est davantage intéressé par votre analyse personnelle du sujet que par une définition académique qu’il connaît déjà
- il importe de se démarquer de tous les préparationnaires qui vont donner plus ou moins la même définition
S’il faut effectivement expliciter le sens de certains mots (mots équivoques, …), il s’agit de le faire avec subtilité et fluidité, au moment de la présentation du sujet, sans donner l’air de réciter une définition scolaire et impersonnelle.
…Pour identifier le problème posé ce sujet
C’est l’étape déterminante de votre analyse, accordez-lui un soin tout particulier. Il ne s’agit pas d’inventer artificiellement un problème hasardeux, mais de bien mener l’étape précédente d’analyse : si vous faîtes un effort d’analyse du sujet en étape 2, vous allez être confrontés à une impasse, à un paradoxe. Exploiter ce moment de doute et de difficulté dans votre copie, c’est justement problématiser.
Vous allez ainsi pouvoir formuler la fameuse, l’incontournable, la controversée…problématique ! Chaque professeur a sa méthode : répéter le libellé du sujet sous forme de question, créer sa propre problématique, voire ne pas faire de problématique… À vous de voir ! Néanmoins, les rapports du jury précisent régulièrement qu’il est mieux de formuler sa propre problématique. Le plus important : rester clair, car une problématique complexe et à rallonge risquerait d’embrouiller le correcteur à propos d’une réflexion pourtant pertinente… Il s’agit de reformuler sous forme d’une question simple mais précise votre problème/paradoxe trouvé précédemment.
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Maîtriser le paragraphe argumentatif
Un constat s’impose : en philosophie, avoir une idée ne suffit pas. Au contraire, se contenter d’accumuler les idées sans arguments est la promesse d’une copie creuse et superficielle. C’est pourquoi il importe, une fois exposée, de démontrer votre idée, soit de lui donner du poids, de la consistance, de la profondeur. Cette étape est décisive ! Plusieurs types d’arguments et de preuves s’offrent à vous :
–la référence philosophique : c’est le moment de mobiliser les connaissances acquises pendant l’année. Soyez exhaustifs : citez l’auteur et l’ouvrage, utilisez des mots précis, prenez le temps de développer un concept, …
–les références artistiques/littéraires/historiques/… : contrairement à ce que l’on pourrait penser, argumenter dans une copie de philosophie ne se réduit pas à citer un auteur/un ouvrage/un concept philosophiques. Toute référence reste appréciée, qu’elle soit artistique, historique, … N’hésitez donc pas à mobiliser votre culture générale pour donner plus de poids à votre argument !
–des exemples : il est inutile d’être spécialiste du sujet en question pour trouver des arguments d’autorité : le monde réel et la vie quotidienne regorgent d’éléments concrets et mobilisables en dissertation. Les exemples les plus simples et les plus triviaux sont souvent les plus percutants !
Identifier les limites de votre réflexion
Pour proposer une vraie progression tout-au-long de votre dissertation, il s’agit de reconnaître certaines limites, certaines insuffisances à votre raisonnement. Si revenir sur ce que l’on vient de démontrer peut paraître frustrant, cela reste nécessaire. Il ne s’agit pas de saper brutalement votre argument précédent ou de réfuter radicalement votre démonstration, mais d’en montrer les limites. Vous l’aurez compris : chaque difficulté, chaque insuffisance, chaque obstacle doivent être exploités pour faire progresser votre dissertation.
Exemples : votre raisonnement était inductif (vous avez formulé une conclusion générale à partir d’une situation particulière) et par-là même manque de rigueur ; vous avez omis un paramètre ; votre raisonnement n’a mené à rien et vous êtes face à une impasse ; …
Soigner les transitions
Après avoir reconnu les insuffisances du raisonnement précédent, il s’agit désormais de préciser l’orientation de la partie qui va suivre, de sorte à permettre un enchaînement fluide entre les sous-parties. En bref, vous annoncez ce qui suit : vous pouvez nuancer votre réflexion précédente, modifier un paramètre, approfondir une notion, ou encore explorer une toute autre piste.
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