En A/L, les cours d’anglais sont principalement axés sur la littérature.
Les épreuves de la BCE n’ont certes pas grand-chose à voir avec la littérature ; mais les khâgneux ont tout de même bien des atouts à faire valoir.
Ce que l’on retire des cours de A/L :
- L’aisance dans l’expression écrite grâce aux commentaires littéraires est l’un de nos atouts. Ecrire 10 pages de commentaire sur un texte littéraire, ça implique de savoir un minimum s’exprimer en structurant son propos.
- Nous disposons aussi d’un vocabulaire littéraire pour faire des métaphores stylées et éblouir le jury. Le style de l’expression écrite fait bien entendu partie du barème.
- Puis nous avons des références littéraires plein la tête : citations, concepts, ouvrages… Par exemple si le sujet de la BCE traite du féminisme et que vous avez étudié Virginia Woolf en cours, il pourrait être judicieux de parler de A Room of One’s Own dans votre copie si le sujet s’y prête.
- Enfin, il y a les techniques de version. Bien-sûr qu’il y a les cours de littérature anglaise, mais il ne faut pas oublier qu’il y a aussi les cours de version dispensés depuis l’hypokhâgne…
Les khâgneux ont donc des atouts. Mais ils ont aussi quelques points à travailler davantage pour être sûr de réussir à la BCE.
Travailler les potentiels points faibles :
- Il y a souvent un manque de vocabulaire spécifique à l’actualité, l’économie et le business par rapport aux EC. Mais honnêtement après avoir appris comment dire « un orme » en anglais (pour info c’est une espèce d’arbre) et après avoir appris ce qu’est une « idiosyncrasy », it’s a piece of cake ! Pour acquérir le vocabulaire il suffit d’écouter ou de lire la presse anglosaxonne. Vous pouvez donc vous abonner à The Economist sur Spotify et à la BBC sur Youtube par exemple.
- Les techniques de thème sont absolument indispensables pour les concours. Si on n’est pas en spé anglais et que l’on n’a donc pas de cours spécifiques au thème, cela peut être un frein à la réussite de l’épreuve d’anglais. C’est pourquoi je vais vous donnez quelques tips pour vous entrainer un peu plus loin.
- Enfin, le format spécifique de l’épreuve peut poser problème si vous n’y êtes pas habitués. Aucun khâgneux n’y est habitué, parce que concrètement 4 heures pour une version, un thème et deux expressions écrites, c’est très court.
La spé anglais
Obviously la spé idéale pour intégrer une école de commerce c’est la spé anglais.
12h à 14h d’anglais par semaine avec notamment des cours de thème et de civilisation font que vous devenez vite des machines.
Dans cette spé vous apprenez en profondeur comment se construit la langue anglaise. Le volume horaire dédié au thème en spé anglais A/L est bien plus important que celui dont dispose nos camarades EC. Les khâgneux ont donc ici une grosse carte à jouer.
En plus des cours de thème, il y a les cours de civilisation. C’est grâce à ces cours là que vous allez apprendre une bonne partie du vocabulaire qu’il vous manque potentiellement. En plus, vous allez vous pencher sur des sujets d’actualité susceptibles de tomber à l’écrit comme à l’oral.
Si vous n’êtes pas en spé anglais, il faut absolument bosser ces deux axes là : le thème et l’actualité.
Lire plus sur l’actualité étrangère.
Le thème
Vous avez beau être entraîné à la version, le thème est un exercice totalement différent qui demande beaucoup de travail. Je vous conseille donc vivement de demander à l’un des professeurs d’anglais de votre établissement de vous accompagner dans cette optique là. En prépa les profs d’anglais sont tous agrégés. Ils sont par conséquent tous qualifiés pour vous aider.
La meilleure façon de progresser est de pratiquer. Concrètement comment on fait ? On vous choisit un texte (souvent issu de la littérature française donc ça peut être Stendhal, Sartre, Flaubert etc.) et vous vous entraînez à le traduire. Le professeur corrigera l’exercice avec le barème du concours et le système des point-fautes (comme en version). Au départ, votre copie sera couverte d’annotations rouges et votre note sur 20 oscillera probablement entre 4 et 7. Mais c’est totalement normal. Ça atteste seulement du fait que oui, il y a du travail. Mais il vaut mieux faire 300 point-fautes en septembre/octobre lors d’un exercice, plutôt que de les faire au concours de la BCE en juin.
Le plus important est de comprendre ses fautes pour éviter de les refaire à l’avenir.
Lire plus sur l’entraînement au thème.
A force de vous entraîner vous allez développer des automatismes et ainsi vous allez aller beaucoup plus vite. Et ça aussi c’est primordial pour les concours. A la BCE, le temps est votre pire ennemi. On ne dispose que de 4 heures pour faire les deux expressions écrites, le thème et la version. Rappelons simplement que la plupart des épreuves pour l’ENS durent 6 heures. Ça fait un gros changement de rythme de travail même pour les spé anglais qui sont habitués à une épreuve de 4 heures mais pour ne faire qu’un long thème…
En résumé
Pour travailler vite et bien, il faut bien connaître l’exercice et les techniques qui s’y rapportent. Que ce soit le thème, la version ou les expressions écrites, il y a une méthodologie précise à suivre. Mais il faut aussi bien connaître le format de l’épreuve. D’où la nécessité absolue de s’entraîner régulièrement au moins une fois par semaine pour progresser et réussir aux concours.
Lire plus sur les stratégies pour intégrer une école de commerce (version A/L).