Vous sortez du lycée et vous avez l’impression de ne toujours pas parler un mot d’allemand ? Vous êtes terrorisés par le fait de poursuivre une matière (mais cette fois plus question de l’esquiver !) pour laquelle vous n’avez jamais vraiment travaillé ?
Vous êtes en classe préparatoire depuis quelques temps et avez l’impression que vos lacunes en allemand sont insurmontables et que vous vous enfoncez dans un puit sans fond ?
Quelle que soit votre situation, pas de panique ! Rien n’est impossible et surtout dans le cadre de l’apprentissage d’une langue. Bien sûr, remonter la pente est difficile et ne se fait pas en un claquement de doigt, mais il n’y a rien de surhumain ! Avec du travail, de la régularité, de l’assiduité et de la volonté, le progrès n’est jamais bien loin. Dans cet article, vous trouverez les clés pour employer efficacement ces atouts et bien les orienter.
Cet investissement de long-terme en vaut vraiment la peine, car effectivement l’allemand ne fait pas partie des disciplines qui peuvent avoir la réputation d’être « aléatoires » aux concours. Vous avez même tout intérêt à travailler la LV2 car ce n’est un secret pour personne que les « petites » matières sont aussi celles qui peuvent faire la différence entre deux candidats de niveaux équivalents.
Allemand : progresser pour les écrits
1. Enrichir son lexique
Nombre d’étudiants arrivant en prépa sont souvent confrontés à l’insuffisance de leurs connaissances lexicales, ce qui se révèle extrêmement problématique dans le supérieur où les attentes des concours sont très élevées et où de telles lacunes peuvent être discriminantes, notamment en traduction.
Pour régler ce souci, la première étape consiste à ingérer énormément de vocabulaire, en commençant par les termes les plus courants et utiles dans le cadre du programme de prépa, puis en affinant progressivement avec des termes de plus en plus recherchés. Pour cela, la façon de procéder est simple : il faut tirer profit du moindre moment de travail en allemand. Qu’il s’agisse du vocabulaire du cours, de termes évoqués lors d’exercices de traduction, de lexique tiré de livres spécifiques, tout doit être noté, organisé et consigné quelque part, en n’omettant pas de renseigner le pluriel et le genre s’il est question d’un substantif.
Je conseille de gérer le vocabulaire soit avec un carnet réservé à cet effet, soit en utilisant une application comme Anki.
2.Maîtriser parfaitement la conjugaison
Le deuxième critère pour progresser en allemand en prépa est de maîtriser la conjugaison sur le bout des doigts, en commençant naturellement par les temps les plus utiles et les plus accessibles, à savoir le présent, le parfait, le prétérit, le futur.
Lisez et relisez des tableaux de conjugaison car les correcteurs sont extrêmement sévères avec ce genre de fautes. Soyez également attentifs aux verbes irréguliers et autres spécificités de la langue qui ne pardonnent pas à l’écrit. Avant toute chose, les verbes forts sont à apprendre par cœur puis à revoir chaque semaine. Certains élèves ont également quelques fois du mal avec des particularités allemandes comme la conjugaison des verbes qui finissent en -ten à l’infinitif (ex : arbeiten) et peuvent donner lieu à des créations de formes verbales un peu farfelues, qui ne donnent pas non plus une très bonne image du candidat.
3. Connaître les règles de grammaire de base
Il est évident que vous ne pouvez pas devenir bilingues en deux ans de classe préparatoire et ce n’est d’ailleurs pas ce qui est attendu de vous. En revanche, les correcteurs attendent une certaine maîtrise de la langue, ce qui exclut toute hésitation ou approximation un peu grossière en ce qui concerne les règles de grammaire. Le plus simple est de se faire des fiches avec les principales règles à connaître sur le bout des doigts et de s’exercer à voir son degré d’assimilation en faisant du thème grammatical spécifique à la règle en question.
-> Quelques règles incontournables : als/wenn, als ob/weil/da, ob/wenn, obwohl, je… desto, bevor et nachdem….
4. Maitriser la syntaxe
La syntaxe en allemand peut parfois être particulière et très déroutante. Il convient là aussi d’identifier les structures syntaxiques que vous rencontrez le plus souvent et de les apprendre. Par exemple, les verbes à particules séparables ou inséparables sont un type de verbes qui impliquent une syntaxe particulière et à connaître absolument.
Lire plus : Allemand : trouver la place du verbe ?
5. S’attaquer aux « détails »
Une fois que les bases commencent à être acquises, il ne faut évidemment pas en rester là mais viser l’excellence en s’attaquant aux choses qui peuvent sembler plus minimes.
D’abord, on s’assure de connaître sur le bout des doigts son tableau de déclinaisons (nominatif, accusatif, datif, génitif), en commençant par les articles définis et indéfinis. Puis, on approfondit en apprenant la déclinaison de l’adjectif et ainsi de suite. De même, il est essentiel de connaître quel pronom personnel employer selon le cas. L’objectif de tout ceci étant de neutraliser la majorité des erreurs que vous pouvez faire en allemand, selon un ordre de priorité.
Lire plus : Allemand : la déclinaison de l’article, du nom et de l’adjectif
7. Lire de l’allemand
Un autre moyen efficace de bien se familiariser avec la langue allemande est de lire régulièrement des articles de presse, pas forcément de manière approfondie, mais au moins les idées principales. Je conseille notamment de lire des articles sur ZDF Heute.
Ceci vous sera d’ailleurs particulièrement utile pour les exercices de compréhension écrite des concours. Cette méthode est très efficace pour améliorer la compréhension des textes et affiner la compétence de lecture efficace et ciblée des informations importantes. Et plus vous en lirez, plus vous percevrez les détails du texte, les nuances du propos et les informations moins évidentes à saisir.
8. S’entraîner aux épreuves écrites
Pour finir, de l’entraînement encore et encore ! Sujets de traduction, sujets d’essai, de compréhension écrite..
Je conseille seulement de bien mettre l’accent sur la pratique du thème grammatical qui s’avère primordiale au début, notamment avant d’enchainer les textes de traduction. Il est utile d’en faire régulièrement chaque semaine, en se réservant par exemple une heure pour en faire chaque week-end, afin de maîtriser les structures classiques et de venir consolider sans cesse la maîtrise de la langue.
9. Se montrer stratégique pour avoir de meilleures notes
Enfin, le temps étant particulièrement précieux en prépa, l’efficacité doit être de mise. Il existe quelques moyens de gagner des points rapidement et de manière assez certaine.
Pour commencer, vous pouvez constituer des listes de structures grammaticales ou syntaxiques utiles et qui vont être valorisées par les correcteurs.
Il faut aussi disposer d’un vocabulaire d’essai pertinent, composé de connecteurs logiques élaborés et d’un lexique précis et pointu à propos des thèmes du programme. Il est bon d’éviter les termes « faciles » et banals qui ne vous distingueront jamais des autres candidats.
Allemand : comment cartonner pour les oraux ?
1.Profiter au maximum des colles
En allemand, il n’y a pas vraiment de secret pour progresser à l’oral. Les colles sont absolument incontournables, et même si les premières sont souvent rudes, il faut vraiment se jeter à l’eau et parler le plus possible. Au début, on a souvent du mal à aligner les mots pour former une phrase correcte. Rien de plus normal, l’aisance vient avec la pratique.
A l’issue de chaque colle, si votre colleur vous a fait une fiche avec les erreurs faites durant la prise de parole, fichez-les, notez le vocabulaire appris.. En bref, il faut à tout prix garder une trace de chaque colle afin qu’elle ait été utile dans votre progression.
2. Ecouter de l’allemand
Pour progresser à l’oral et éviter les blancs et autres moments gênants, il est également fortement conseillé de se familiariser à la compréhension orale tout au long de sa scolarité en classe préparatoire. Le meilleur moyen d’y parvenir est de se confronter à une écoute régulière (forcément difficile au début), ce qui peut notamment se faire par le biais d’un suivi de l’actualité en vidéos ou séquences audios.
Il existe même des sites spécifiques sur lesquels on a la possibilité d’écouter les news avec un débit de voix suffisamment lent pour que l’on puisse les comprendre, et parfois celles-ci sont même accompagnées d’un script comme support.
Voir le service offert par die Deutsche Welle : Cliquer ici
Allemand : la conclusion pour exceller en prépa
Et puis, le dernier conseil, qui est lui plus général, c’est de s’accrocher et de ne rien lâcher… Les résultats ne viendront peut-être pas très rapidement, peut-être aurez-vous l’impression frustrante de stagner, mais l’investissement et le temps que vous choisirez de miser sur l’allemand compteront forcément à un moment. Et je suis sûre que vous verrez très vite que vous gagnez en aisance dans cette langue. La plupart du temps, la progression se fait imperceptiblement au début puis est exponentielle.
Mon témoignage : l’allemand a été la valeur sûre de mes concours. Je suis arrivée en prépa, sachant à peine dire quelques mots d’une traite. J’ai fait le pari de bien travailler cette matière, vivement encouragée par l’enseignement de mon professeur, et j’ai eu de très bonnes notes aux concours, écrits et oraux confondus.