Michel Foucault, né le 15 octobre 1926 à Poitiers et mort le 25 juin 1984 à Paris, est un philosophe français.
Il est connu pour ses critiques des institutions sociales, principalement la psychiatrie, la médecine, le système carcéral, et pour ses idées et développements sur l’histoire de la sexualité, ses théories générales sur le pouvoir et les relations complexes entre pouvoir et connaissance.
L’Histoire de la folie à l’âge classique
Il note la grande similitude dans les modes de traitements accordés à de grands groupes d’individus du groupe social. Par exemple, les fous, les condamnés, certains groupes d’étrangers, les soldats et les enfants. Il considère que finalement, ils ont en commun d’être regardés avec méfiance et exclus, par un enfermement en règle dans des structures fermées (asiles, prisons, casernes, écoles).
Dans ce livre, Foucault explore la perception et le traitement de la folie en Europe, du Moyen Âge à l’époque classique. Il analyse les institutions et les pratiques qui ont façonné notre compréhension de la folie.
Durant le Moyen Âge, nous tolérions souvent la folie et les fous pouvaient vivre librement au sein de la communauté.
Pendant la Renaissance, nous percevions la folie comme une forme de sagesse divine.
Au XVIIe siècle, il y eut un changement significatif avec le « Grand Renfermement ». À cette période, les fous, les pauvres, les criminels étaient enfermés dans des institutions. Foucault soutient que ce mouvement visait à contrôler et exclure ceux qui ne correspondaient pas aux normes sociales.
Il y a eu une évolution des pratiques pour traiter la folie, comme les isolements, les traitements cruels comme les saignées et les purges. Ces institutions ont été conçues pour maintenir l’ordre social plutôt que pour soigner les patients.
Foucault remet en question la notion de rationalité. En effet, elle a été utilisée pour définir la folie et qui a été employée pour justifier l’enfermement des individus considérés comme « fous ».
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Surveiller et Punir : Naissance de la prison
Dans ce livre, Foucault examine l’évolution des systèmes pénaux en Occident, en particulier le passage des châtiments corporels publics à l’incarcération dans des prisons. Il analyse comment ces changements reflètent des transformations plus larges dans les structures de pouvoir et de contrôle social.
Foucault commence par décrire les formes brutales de punition publique qui étaient courantes en Europe jusqu’au XVIIIe siècle. Il retrace le passage des supplices publics à des formes plus humaines de punition, telles que la prison. Ce changement s’inscrit dans un mouvement de rationalisation et de civilisation des pratiques pénales.
Foucault décrit comment les techniques disciplinaires se sont diffusées dans la société, notamment dans les écoles, les usines, les hôpitaux et l’armée. Il montre comment ces techniques visent à contrôler et normaliser les comportements individuels.
Il décrit l’émergence du modèle pénitentiaire moderne. De plus, il souligne comment la prison vise à réformer les individus par des méthodes de surveillance et de discipline. La prison est devenue une méthode de contrôle social qui vise à normaliser les individus et à produire une discipline et une obéissance au sein de la société.
Informations complémentaires
L’hypothèse du Biopouvoir
Le terme « Biopouvoir » indique le moment où, autour du XVIIIe siècle, l’existence des individus comme celle des populations, la sexualité comme les affects, l’alimentation comme la santé, les loisirs comme la productivité économique, entrent dans les mécanismes du pouvoir et deviennent ainsi un enjeu essentiel pour la politique. Il dit ainsi :
« L’homme, pendant des millénaires, est resté ce qu’il était pour Aristote : un animal vivant, et de plus capable d’une existence politique. L’homme moderne est un animal dans la politique duquel sa vie d’être vivant est en question ».
Le libre arbitre
Le sujet est une concrétion politique et historique. Il n’est pas une substance libre comme le voudrait la tradition et le sens commun. Je ne me perçois moi-même que selon les critères formés par l’histoire. Le pouvoir n’est pas une autorité s’exerçant sur des sujets de droit. Il est avant tout une puissance immanente à la société, qui s’exprime dans la production de normes et de valeurs.
Le problème politique n’est donc plus la souveraineté, mais ces micropouvoirs qui investissent le corps, et qui, silencieusement, inventent les formes de la domination.
« Le problème à la fois politique et social qui se pose à nous n’est pas d’essayer de libérer l’individu de l’État, mais de nous libérer du type d’individualisation qui s’y rattache. Il nous faut promouvoir de nouvelles formes de subjectivité ».
La relation entre pouvoir et savoir
Foucault met l’accent sur la manière dont les relations de pouvoir et de savoir influencent nos comportements. Il analyse les mécanismes de contrôle social qui permettent aux relations de pouvoir de s’exercer sur les individus comme l’éducation, les normes et la médecine.
Le pouvoir ne se manifeste pas seulement dans les institutions politiques, mais est présent dans toutes les relations sociales.
Le savoir n’est pas neutre, mais est produit et diffusé par les relations de pouvoir dans une société.
Foucault critique la notion de vérité objective, car les pouvoirs politiques, économiques et culturels influencent nos connaissances.
Les citations de Michel Foucault
- “La philosophie antique nous apprenait à accepter notre mort. La philosophie moderne, la mort des autres.” : cette évolution reflète un changement de focus. Nous passons de la maîtrise de notre propre mortalité (Épicure, les stoïciens) à une préoccupation plus large pour les relations interpersonnelles et les structures sociales.
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Je vous donne ci-dessous plusieurs sources que je consultais en prépa pour me cultiver en philosophie :
Les Bons Profs (chaîne YouTube)
