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Les nouvelles technologies : un danger inévitable ?

Les nouvelles technologies se développent à toute vitesse et sont de plus en plus présentes dans notre vie quotidienne. Ceci amène inévitablement des réflexions sur les potentiels dangers qu’elles peuvent engendrer. Voici quelques exemples et références pour une colle ou une dissertation sur ce sujet.

Nouvelles technologies : vers une société de surveillance ?

Il est important de noter l’ambivalence des nouvelles technologies, en particulier concernant les logiciels de surveillance. Par exemple, Singapour est équipé d’un grand nombre de caméras, qui ont pour fonction de surveiller les personnes ayant des comportements qui pourraient nuire à l’environnement et aux espaces naturels. Ces caméras ont donc un but qui apparaît comme justifiable. Cependant, elles ont pour effet collatéral de nuire à la vie privée des citoyens, qui sont constamment épiés (il s’agit de la troisième ville au monde qui surveille le plus ses habitants !).

Ceci donne même lieu à l’apparition d’un nouveau modèle : le capitalisme de surveillance, théorisé par Shoshana Zuboff dans The Age of Surveillance Capitalism. Il s’agit d’un modèle économique au sein duquel les entreprises tirent leurs profits à partir de données personnelles. Selon Zuboff, l’arrivée des enceintes connectées (telles Alexa) a contribué à l’expansion de ce modèle. En effet, ces outils espionnent les utilisateurs sans arrêt dans leur vie quotidienne. Ceci permet de collecter un nombre important de données et de les vendre à des entreprises qui en ont besoin à des fins publicitaires.

L’autre exemple qui revient assez spontanément lorsque l’on parle de société de surveillance est 1984 de Georges Orwell. Cependant, je ne vous conseillerais pas de l’utiliser (surtout en accroche) si vous n’en avez qu’une connaissance approximative. En effet, les élèves le citent très souvent en colle. Les jurys le perçoivent donc maintenant comme une référence “bateau”. Ainsi, si vous comptez en parler, ayez en tête un passage du livre que vous pouvez évoquer avec précision. Ceci vous démarquera des autres candidats !

Le transhumanisme : futur de l’humanité ?

Le transhumanisme est un terme popularisé par Julian Huxley à partir de 1951. Il s’agit d’un mouvement de pensée qui préconise l’utilisation de nouvelles technologies afin d’améliorer les capacités humaines. Il s’est particulièrement renforcé depuis les années 1990 avec l’apparition des interfaces cerveau-machine, qui sont des systèmes utilisés afin d’étudier le cerveau humain. Un exemple récent est le lancement d’implants cérébraux par la société Neuralink, à la tête de laquelle se trouve Elon Musk. Ces implants ont été posés directement dans le cerveau d’un patient. Ils peuvent entre autres permettre de contrôler des appareils électroniques (comme un curseur d’ordinateur) par la seule pensée.

Cependant, ces avancées posent des questions relatives à la bioéthique. Les inégalités que pourraient poser ce genre de pratiques sont dénoncées dès 1932 par Aldous Huxley dans Brave New World. Il y décrit une société futuriste fortement hiérarchisée, où les habitants sont divisés en castes. En haut de l’échelle sociale, on trouve les Alpha, considérés comme les plus intelligents, tandis que le groupe des Delta et celui des Epsilons sont marginalisés. La reproduction naturelle a été remplacée par un processus standardisé, où les embryons sont modifiés génétiquement en laboratoire afin de correspondre aux normes de leur classe sociale. Ainsi, chaque citoyen est conditionné dès la naissance à accepter son rôle et sa condition, sans possibilité de connaître une ascension sociale.

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Une réglementation croissante des nouvelles technologies

Au vu des dangers et des questionnements éthiques que posent les nouvelles technologies, des initiatives se mettent en place pour les réguler et limiter l’influence néfaste qu’elles peuvent avoir.

En 2019, San Francisco a été la première ville américaine à interdire aux agences de la ville (dont les institutions policières) d’utiliser la reconnaissance faciale. Une vingtaine de villes américaines ont suivi le mouvement.

L’Union européenne a également fait passer des lois pour la protection de la vie privée de ses citoyens. Par exemple le RGPD (règlement général sur la protection des données) est entré en application en 2018. Il existe aussi des lois plus récentes, à l’image du Digital Service Act (2022) qui a pour but de garantir aux utilisateurs européens plus de contrôle sur la manière dont sont gérées leurs données.

Nuancer les dangers des nouvelles technologies

Néanmoins, les nouvelles technologies peuvent avoir des apports bénéfiques dans certaines circonstances. Il ne s’agit donc pas de les condamner sous toutes leurs formes. Dans The Equality Machine, Orly Lobel expose la thèse selon laquelle les algorithmes ont un avantage comparatif par rapport aux humains pour éviter certains types de discriminations, car ils sont moins biaisés par des préjugés de longue date. Ainsi, s’ils sont utilisés dans les processus de recrutements au sein d’universités ou entreprises, ils peuvent augmenter la représentation de femmes ou personnes racisées à des postes hauts placés. Il serait donc possible d’utiliser l’intelligence artificielle pour satisfaire un idéal d’égalité et de justice sociale.