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Orange mécanique : la référence cinématographique incontournable sur la violence

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Orange mécanique est un film d’anticipation réalisé par Stanley Kubrick et sorti en salles en 1971.  C’est l’adaptation du roman d’Anthony Burgess L’Orange mécanique, paru en 1962. Ce long métrage d’un genre nouveau a profondément choqué à sa sortie en raison de la violence qu’il expose. Recevant des menaces, Kubrick dut même le faire retirer des salles de cinéma britanniques pour protéger sa famille.

 

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Une jeunesse désabusée qui se plonge dans la violence

Le film dépeint un futur proche dans lequel les jeunes se rassemblent en bandes la nuit afin d’assouvir leurs pulsions violentes en pleine rue. Ils sont en fait perdus face à un monde adulte froid, austère et sans fantaisie. Sages le jour face à leurs parents, ils sombrent dans la violence le soir, aidés par les drogues consommées dans les bars. Ces bandes sont parfois rivales, mais ont le même dessein : rechercher des victimes afin de les contraindre à des actes barbares (des viols notamment, mais aussi de la séquestration et des coups).

 

La mise en scène théâtrale de la violence 

Cette violence physique est dépeinte artistiquement, les coups sont chorégraphiés et les chutes semblent faire partie d’un spectacle de danse. Les coups de pieds, coups de poings, coups de couteaux sont portés sur les symphonies de Beethoven. Les protagonistes aiment se déguiser lors de leurs crimes, mais aussi accompagner les actes de chants (une scène de viol sera accompagnée de la chanson « Singin’ in the rain », rendue célèbre par Gene Kelly). Ces mises en scène donnent paradoxalement un coté comique à leur démarche et accentue le malaise : ce sont les acteurs d’une comédie musicale macabre.

 

La violence sexuelle 

Elle est omniprésente dans le film. Une des première victime sera violée devant son mari, ce qui la poussera au suicide. Une autre périra sous les coups d’une sculpture représentant un phallus géant. Le héros n’hésite pas à draguer des jeunes filles de manière insistante, et de s’adonner à des relations sexuelles avec elles. Les victimes sont toujours des femmes.

 

La violence institutionnelle 

Mais la violence est aussi institutionnelle. Au sein de la bande des principaux personnages, la hiérarchie est brutale : le chef (le personnage principal du film) tyrannise les autres membres, qui seront sévèrement punis lorsqu’ils tenteront un putsch. L’état, en voie d’autoritarisme, effectue un programme de conditionnement sur des prisonniers cobayes, afin d’éradiquer la violence dans la société en les conditionnant par la torture à des réflexes pavloviens. On ne cherche pas à en faire des vertueux citoyens, mais des individus qui obéisse à la loi par obligation.

 

La vengeance 

La loi du Talion fait subir sa sévérité au protagoniste principal. La première victime du film, un SDF, se vengera sur un personnage alors allergique à la violence à la suite du traitement. Des dizaines de sans-abris tabasserons le personnage principal, afin de venger l’un des leurs.

 

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Dorian Zerroudi
Co-fondateur d'elevenact (Mister Prépa, Planète Grandes Ecoles...), j'ai à coeur d'accompagner un maximum d'étudiants vers la réussite !