Le Qatar est un petit émirat de la péninsule arabique situé au cœur du Golfe persique. Il se trouve entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Il possède la 3e réserve de gaz naturel au monde d’après Connaissance des énergies, et a l’un des PIB par habitant les plus élevés au monde. Cet État est devenu riche grâce à l’exploitation de ses ressources naturelles et notamment du pétrole.
Le Qatar a connu une modernisation rapide à partir de 1971, année durant laquelle est découvert un champ gazier dans le pays. Dans les années 2000, le pays connaît une croissance soudaine qui modifie sa structure économique et démographique. Le Qatar est aujourd’hui principalement peuplé par la main-d’œuvre immigrée, attirée par les opportunités de travail. En 2016, seul 10% de la population du territoire est qatari d’après Population Data.
L’objectif de cet article est de comprendre la base de la richesse et de la puissance du Qatar, qui s’affirme comme étant une puissance régionale au Moyen-Orient. Pourtant, ce riche pays fait face à de réels enjeux qui font craindre un effondrement de son économie dans un futur proche.
Une économie basée sur l’importance des hydrocarbures
Le Qatar a organisé son modèle de croissance autour de l’exploitation de ses ressources en hydrocarbures. En 2021, elles représentaient 84% de ses exportations. Ce modèle économique lui permet d’avoir un grand excédent commercial. Le Qatar possède une économie de rente dépendante de l’extérieur. Son économie est en effet majoritairement basée sur l’exportation des hydrocarbures vers l’étranger.
Pourtant, dû à son manque de diversification et un territoire petit et aride, le Qatar doit importer la quasi-totalité de sa consommation alimentaire. Bien que la balance commerciale du Qatar soit excédentaire, le pays reste dépendant quant à des importations nécessaires et le pays reste fragile quant au manque de diversification de son économie et de ses exportations. Il est également dépendant de la main-d’œuvre étrangère. Le pays fait massivement appel à des ingénieurs et architectes occidentaux et libanais. Concernant la construction, il accueille massivement de la main-d’œuvre d’Asie du Sud et du Sud-Est.
Le “Qatar National Vision 2030” face aux défis du pays
De plus en plus, le Qatar se tourne vers le futur. Dès juillet 2008, le pays prévoit le Qatar National Vision 2030. Cette stratégie veut transformer le Qatar en pays avancé, “capable de subvenir à son propre développement et permettre un haute qualité de vie pour toute sa population”. Dans cette planification du développement du pays, plusieurs secteurs clefs sont étudiés et forment les 5 piliers du Qatar National Vision 2030 :
- Le développement social a pour but d’atteindre la protection sociale, en mettant au cœur de cette stratégie la protection de la famille ;
- Le développement humain promeut l’éducation et la santé ;
- Le développement environnemental cherche à concilier protection de l’environnement et besoins de développement du pays ;
- Le développement économique nécessaire pour garantir la croissance, maximiser l’exploitation d’hydrocarbures et atteindre une diversification de secteurs ;
- Le maintien et le respect des traditions qataries.
Une ascension politique régionale et internationale
Le Qatar possède un régime autocratique et inégalitaire. Le système politique et social qatari est organisé autour de la famille régnante, les Al-Thani. Le pays suit les principes de la Charia, l’islam étant la religion d’État. Bien que le pays se libéralise progressivement depuis l’instauration de la Constitution en 2004, il reste tout de même très autocratique. La démocratisation du pays n’a pas lieu et toute opposition politique est réprimée. Le pouvoir royal est ancré dans chaque sphère de la société. La société est d’ailleurs largement cloisonnée socialement avec les Qataris d’un côté et les étrangers de l’autre.
Malgré cette fermeture politique, le Qatar connaît une ascension politique régionale et internationale fulgurante. De par sa stabilité politique et économique et ses richesses en hydrocarbures, le Qatar est un partenaire privilégié des pays occidentaux au Moyen-Orient. Doha met en avant une diplomatie audacieuse et multidirectionnelle. Le Qatar se concentre sur sa diplomatie principalement car il craint ses voisins. L’objectif diplomatique est de se rendre indispensable à beaucoup de ses partenaires. La diplomatie de Doha est également multidimensionnelle. Le Qatar tire en effet sa puissance de ses investissements à l’étranger comme le PSG en 2011. Il a également été le premier État arabe à être l’organisateur d’une Coupe du monde de football en 2022.
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Il est vrai que le Qatar a réussi à devenir un acteur inévitable au Moyen-Orient. Doha parvient à s’imposer sur la scène internationale. Pourtant, bien que sa richesse et sa stabilité politique lui soient actuellement favorables, les pays occidentaux lui reprochent souvent son régime autocratique et le non-respect des droits humains fondamentaux. Finalement, le pays fait face à des enjeux qui remettent en question son existence. La diversification économique du Qatar est une nécessité, les hydrocarbures étant des ressources limitées. Pourtant, en fin de compte, le Doha demeure un allié commercial et diplomatique fiable et fidèle. Concernant Paris, le Qatar demeure très francophile.
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