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La redéfinition des limites de l’économie : la solution ?

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L’économie contemporaine, fortement influencée par la mondialisation et les échanges commerciaux internationaux, a déjà largement dépassé les frontières écologiques. Toutefois, devant les signes de souche écologique au niveau de la planète, la redéfinition des frontières économiques devient de plus en plus nécessaire. L’écriture de Tim Jackson, un auteur britannique, est unique par son offre de «prospérité sans croissance». Cela renvoie en fait aux buts structurels généralisés de l’économie contemporaine, en tenant compte des limitations écologiques. Dans cet article, je discuterai de la façon dont les circuits en retour, également proposés par Tim Jackson, constituent une solution de rechange acceptable pour adapter et modifier les limites actuelles de l’économie.

Comprendre le concept : prospérité sans croissance appliqué circuits courts

Tim Jackson est également critique par rapport à l’obsession de la croissance illimitée dans un environnement limité et préconise une « économie écologique ». C’est une économie qui fonctionne sur la base que le bien-être n’est pas uniquement lié à l’augmentation du PIB. Jackson souligne l’importance de court-circuiter : une idée où les échanges économiques entre les régions devraient se limiter à l’échelle locale. En effet, ces court-circuits se conforment à des niveaux d’échange qui n’ont aucun impact sur l’environnement et aident à atténuer les effets de la pandémie sur les communautés.

 

Explication du mécanisme : des circuits courts à une économie résiliente

Pour comprendre ce mécanisme, il faut tout d’abord simplifier l’idée des circuits courts. Il s’agit, de manière aisée, de se rapprocher du producteur en diminuant les intermédiaires entre celui-ci et le consommateur ainsi que le nombre de kilomètres parcourus par les produits. Et voilà, prendre moins de ressources naturelles et diminuer les émissions de gaz à effet de serre issues du transport. Votre consommation est ainsi lyophilisée pour la planète.

Théoriquement, comme l’écrit Jackson, les pratiques d’économie de proximité permettent d’allouer de manière plus efficace les ressources en diminuant les pertes associées aux externalités négatives des modes de production et de transport à grande échelle.

Quant aux secteurs de la durabilité économique :

C + E → Réduction de l’empreinte écologique

L’économie mathématique de Jackson peut se résumer ainsi : en diminuant la distance (D) entre le point de production et le point de consommation, on observe une réduction proportionnelle des coûts (C) et des externalités négatives (E) associées à la production de biens et services.

 

C(D) = α × D et E(D) = β × D

 

Où α et β sont des coefficients représentant les coûts unitaires et les externalités par kilomètre parcouru.

 

Citation punchy

“Les circuits courts rétablissent le lien entre production et consommation, réduisant ainsi l’empreinte écologique tout en renforçant la résilience des communautés locales.” Tim Jackson, Prosperity Without Growth (2009), Chapitre 6.

 

Le succès des AMAP en France en guise d’illustration

Le plus exemple remarquable de la réussite des circuits courts en France est la pratique des Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne. En fait, les AMAP visent à rapprocher les producteurs des consommateurs pour éliminer les intermédiaires et la longue distance que les produits alimentaires peuvent parcourir. Au début des années 2000, les AMAP ont radicalement changé l’accès de l’acheteur à la nourriture, en mettant l’accent sur les produits locaux, frais et de saison.

Les AMAP fonctionnement sur un principe déclaratif. Un groupe de personnes déclare qu’il achètera régulièrement une part de leur production à un agriculteur. Souvent, il s’agit de paniers remplis de légumes et de fruits et livrés une fois par semaine. Ce modèle de partenariat offre aux agriculteurs un revenu prévisible et stable et les autorise à suivre les méthodologies agricoles durables sans crainte de marché.

En 2023, il existe plus de 2000 AMAP en France et plus de 270000 familles adhérentes. Ce modèle a permis de réduire de 30 % les émissions de CO2 dues au transport alimentaire, de générer de l’emploi local et de garantir une vie et une production durables pour les agriculteurs français. De plus, les AMAP ont renforcé le lien entre le consommateur et le producteur. La présence de ce lien renforce largement l’économie de marché de la production alimentaire dans le pays.

 

Sujets en lien

Croissance et développement durable (2018) 

Mondialisation et souveraineté économique (2021

L’économie circulaire (2022)

 

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Aurele Tranchant