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3 références de Culture Générale à maîtriser #1

Sommaire

Voici un condensé de trois références de culture générale très utiles à maîtriser pour des colles ou des dissertations (possible de les rattacher au thème de culture générale). Il peut être utile de retourner sur cet article notamment au moment de la préparation des oraux pour s’imprégner à nouveau de la pensée de ces auteurs.

 

Lire plus : 3 références de culture générale #2

 

Le Prince, Nicolas Machiavel (1513)

Dans cet ouvrage destiné aux gouvernants, Machiavel y enseigne l’art de gouverner selon une forme de réalisme politique. Pour cela, il prend comme présupposé que l’homme est incapable de faire le bien, de s’élever vers le bien. C’est en effet l’intérêt et l’amour propre seuls qui guident chaque être humain.

Ce trait est alors important à prendre en compte dans la politique. Car le but de la politique n’est désormais plus de viser le bien (comme peuvent le défendre Platon ou Saint-Augustin). Ce serait une illusion que de penser pouvoir mener les hommes vers le bien puisqu’ils en sont incapables.

Le but de la politique serait alors de donner l’impression au peuple qu’il a ce qu’il veut réellement, tout cela dans le souci de la conservation du pouvoir. Dès lors, le bon gouvernant est un illusionniste qui fait croire au peuple qu’il veut son bien.

Pour arriver à cette fin, Machiavel identifie deux leviers principaux, deux moyens. Le premier est l’amour. Pour se faire obéir en politique, le gouvernement peut user de sympathie, aimer le peuple (ou plutôt lui donner l’impression qu’il l’aime). L’autre levier, radicalement opposé, est celui de la crainte. Ce dernier outil est le plus puissant puisque la peur de la mort est selon Machiavel la menace qui fait ployer tous les genoux.

Enfin, en précisant ce qu’il entend par réalisme politique, Machiavel insiste sur l’efficacité comme maître mot. Il ne s’agit pas d’ôter toute morale dans les actions, de la nier. Il s’agit seulement de ne pas la considérer dans l’action politique. On peut en effet opérer une distinction sur le machiavélisme : loin d’être immoral, il est amoral. Le Prince peut alors user autant du bien et du mal puisqu’ils n’existent pas en soi.

 

Essai sur les données immédiates de la conscience, Henri Bergson (1889)

Dans cet essai, Henri Bergson s’interroge sur le temps. Selon lui, il existe deux formes pour le temps. La première renvoie au temps physique, objectif : il s’agit du temps désigné par les unités de mesure (secondes, minutes, heures…). Il est le même pour tout le monde.

Toutefois Bergson note des difficultés dans cette conception du temps. Le temps n’est plus continu mais saccadé, rythmé. A l’inverse, la perception du temps semble se déployer selon la subjectivité de chacun. En effet une seconde peut passer plus ou moins vite selon le moment que l’on vit.

C’est pourquoi Bergson propose une deuxième forme pour le temps : la durée. Il s’agit cette fois ci de la perception subjective de l’écoulement du temps. Il est donc question d’un temps subjectif, qui relève de la psychologie et non plus de l’objectif, de la mesure.

Ainsi, Bergson écrit : “le temps est d’abord ce que nous en faisons” pour résumer cette distinction.

 

Essai de théodicée, Gottfried Wilhelm Leibniz (1710)

Partant de l’épineuse question “Pourquoi le mal existe ?” en supposant l’existence de Dieu, Leibniz en vient à écrire son Essai de théodicée pour tenter d’y répondre.

Selon lui, l’expérience du mal est la condition sine qua non pour percevoir le bien. En effet, le mal ne serait qu’une étape vers le bien. Le mal réveille, alerte, corrige le sujet qui s’améliore alors pour viser à nouveau le bien. Ainsi, le mal serait une sorte de mécanique qui permettrait à l’homme de progresser.

Il y a en effet pour Leibniz une double temporalité dans le mal. A court terme, le mal provoque la souffrance. Mais à long terme les effets sont différents. C’est un apprentissage, des enseignements qui sont tirés de cette expérience du mal. Le sujet devient plus fort en prenant conscience de ses erreurs pour ne pas en faire des fautes (fait de refaire une erreur).

Dès lors, celui qui ne connaît jamais le mal est le plus susceptible de le faire. Il n’est pas “éclairé” de cette connaissance du mal.

Ainsi, Leibniz conclut que le mal ne serait qu’un outil pour Dieu qui viserait à aider l’homme à se développer, à progresser pour viser le bien, pour reconnaître le bien. L’homme se trouve alors dans la position de mettre fin au mal une fois qu’il en a fait l’expérience.

 

Lire plus : Comment préparer l’oral de CSH d’HEC sur les 2 ans ?

 

N’oubliez pas !

Pour que la lecture de cet article soit utile sur le long terme, gardez une trace de ces références de culture générale. Ce peut être en prenant des notes sur une feuille que vous relirez plus tard ou encore sur Anki en créant une flashcard pour chacune des références de culture générale.

 

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Martin Durroux
Etudiant à HEC Paris après une prépa ECE au lycée Sainte-Marie à Lyon, j'aide les préparationnaires en ESH et en maths.