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Résumé de texte ECRICOME 2022 – Analyse de Sujet

Sommaire

Découvre ici l’analyse du sujet de résumé de texte tombé au concours ECRICOME 2022. L’analyse vous donnera une idée générale des attentes des correcteurs à cette épreuve exigeante, où les fautes d’orthographe et la syntaxe ne pardonnent pas et peuvent vite pénaliser le candidat. 

Un peu de nostalgie puisqu’il s’agit de la dernière épreuve d’ECRICOME (déjà !), mais pas d’inquiétudes, la BCE arrive très vite : du mercredi 04 au vendredi 13 mai

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L’analyse du sujet de résumé de texte ECRICOME 2022

La contraction Ecricome 2022 portait sur un extrait de Les Lumières à l’âge du vivant, un livre de Corine Pelluchon, philosophe et professseure à l’Université Gustave-Eiffel. Il s’agit d’appréhender les idées des Lumières au prisme de la société actuelle, et en particulier dans cet extrait de donner du sens au projet d’une société écologique qui ne reposerait ni sur la destruction ou sur la domination mais bien sur une profonde transformation du principe démocratique.

 

Si la compréhension globale du texte était plutôt aisée -notamment parce que le texte s’articule autour d’un débat central et actuel dont les idées nous sont devenues familières (par exemple, l’idée selon laquelle la transition écologique ne peut se faire sans un mouvement collectif nous est devenue presque intuitive), certains passages demandaient davantage de vigilance. Il importait également de savoir donner sens à des expressions clés telles que « imaginaire instituant », qui revenait plusieurs fois dans l’extrait. Si des arguments bien délimités ne rendaient pas le découpage du texte trop difficile, il était plus compliqué de naviguer dans la seconde partie de l’extrait au sujet du remaniement du principe démocratique.

 

 

1) Propositions de titres

  • L’idéal des Lumières : une société écologique et démocratique
  • De l’importance du vivant 
  • Mettre fin à la destruction de la nature : un défi collectif ?

 

 

2) Organisation de la contraction – proposition de plan

 

1) Première partie : du début à la fin du troisième paragraphe (« dans le monde précédent »)

En guise d’introduction, cette partie abordait les notions de « Nouvelles Lumières » ou de « Lumières à l’âge du vivant », qui permettaient de comprendre la suite et l’esprit de l’extrait : né de l’idéal d’émancipation des Lumières, ce concept fait référence à la volonté d’éradiquer la brutalité et la bestialité infligée par l’homme à la nature. Fermement convaincus de la bonté de l’homme, ces Lumières à l’âge du vivant appellent à reconsidérer la vie à sa juste valeur et à lui redonner son caractère sacré : il s’agit d’abandonner toute volonté de domination destructrice et écrasante pour bien plutôt lui substituer un sentiment de respect, qui permet du même coup à l’homme de se réapproprier son existence en s’émancipant des exigences capitalistes.

 

 

2) Deuxième partie : de « Il n’y aura pas de société écologique » (quatrième paragraphe) à « point de vue cosmopolite » (fin du sixième paragraphe)

Absolument décisive, cette partie touche à tout l’enjeu de l’extrait : faire de la transition écologique non plus une lubie individuelle mais un principe collectif, un projet fédérateur. Il s’agit ainsi de rappeler qu’un mouvement collectif et massif -un mouvement social- reste la condition sine qua non à la naissance d’une société écologique : il importe donc de laisser de côté les revendications individuelles pour bien plutôt laisser exploser l’effervescence collective, animée d’une même envie. Aussi l’écologie devient-elle finalement le point d’intersection de tous les cas particuliers.

 

 

3) Troisième partie : de « Il importe donc de se demander » (septième paragraphe) à « à la place des représentés » (fin du douzième paragraphe)

Encore faut-il parvenir à transformer cette perspective vécue alors individuellement en « imaginaire collectif », c’est-à-dire en horizon commun à tous les hommes. L’État doit ainsi devenir acteur de cette transition pour soutenir et renforcer cet effort collectif vers la considération et la valorisation de la vie, de l’autre, de la nature. Cela passe notamment par un remaniement du principe démocratique : il s’agissait alors de relever les différents arguments -certains attendus, d’autres moins classiques- en faveur d’une refonte du système politique : manque d’inclusivité, écart trop profond entre les décideurs politiques et la population ou encore croyance inconsidérée en une volonté générale unifiée, autant de raisons de modifier le système alors en vigueur. En un mot, la démocratie ne doit pas s’entendre comme une uniformisation radicale mais comme reconnaissance d’une certaine convergence entre les singularités.

 

 

4) Quatrième partie : de « Ainsi, le tournant délibératif » (treizième paragraphe) à la fin

 Cette dernière partie introduisait une ultime notion qu’il s’agissait de relever : la notion de publics. L’Etat doit en effet s’en remettre à ces publics, premières victimes des excès de l’anthropisation, qui restent donc les plus légitimes pour exprimer leurs frustrations et leurs revendications. Le rôle premier des institutions publiques est ainsi de permettre à ces différents acteurs d’interagir et de se connaître. Aussi échange humain reste-t-il au cœur du principe des « Lumière de l’âge vivant », qui se nourrissent avant tout de la confrontation des idées et de la démultiplication des perspectives.

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Marie Mouret