Si l’on pourrait croire que la khâgne est dans la continuité directe de l’hypokhâgne, en réalité chaque année a son fonctionnement bien distinct : filière, spécialisation, programme bien défini dans chaque matière, pression du concours ou encore intensité du rythme de travail, autant de différences entre la première et la deuxième année de classe préparatoire. Aussi faut-il avoir conscience de ces différences pour appréhender au mieux le début de sa khâgne ! Découvrez dans cet article tout ce qui change de l’hypokhâgne à la khâgne.
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Choisir sa filière
La première différence entre l’hypokhâgne et la khâgne est la filière que vous choisissez d’intégrer en deuxième année : alors que l’enseignement dispensé en hypokhâgne est le même pour tout le monde, vous avez en khâgne le choix entre la filière dite « classique » -dans laquelle vous étudierez une ou plusieurs langues anciennes– et la filière dite « moderne » -dans laquelle les langues anciennes sont remplacées par de la géographie. Autrement dit, en fonction de vos affinités et de vos facilités, vous pouvez librement intégrer l’une ou l’autre filière. Soyez stratégiques !
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Être spécialisé
Par ailleurs, alors que vous n’êtes pas spécialisés dans une discipline en particulier pendant votre première année de classe préparatoire littéraire, vous allez devoir choisir une matière de prédilection pour votre année de khâgne. Cette discipline -là encore librement choisie- occupera ainsi une place centrale en termes d’emploi du temps mais aussi et surtout en termes de coefficients au concours. Là encore, il s’agit donc d’être stratégique : en fonction de vos résultats obtenus en khâgne et sur les conseils de vos professeurs, il est très certainement plus judicieux de vous orienter sur une spécialité plutôt qu’une autre. Par ailleurs, mieux vaut aimer cette discipline : vous allez l’approfondir de manière intensive !
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Travailler sur un programme
La principale différence entre l’hypokhâgne et la khâgne réside certainement dans leur programme respectif.
Étant donné que les étudiants en hypokhâgne ne passent pas de concours en fin d’année, les enseignants ont une plus grande liberté pour organiser les cours selon leur choix. Par exemple, les œuvres de littérature française seront sélectionnées par le professeur de français, tandis que le professeur d’histoire pourra insister sur une période historique particulière de manière délibérée, et le professeur de philosophie n’aura aucune contrainte thématique imposée.
En revanche, en khâgne, les thèmes tels que les œuvres littéraires, les périodes historiques et les notions en philosophie sont imposés par le programme de l’ENS, renouvelé chaque année. Bien que le programme de l’ENS soit lourd et ambitieux, il offre néanmoins aux étudiants un cadre plus clair et rassurant, car ils savent exactement ce qui sera couvert tout au long de l’année, ainsi que les limites de leur apprentissage, contrairement aux cours en hypokhâgne qui peuvent parfois sembler dispersés.
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Une plus grande concurrence entre les étudiants
En termes d’esprit de compétition, la distinction entre l’hypokhâgne et la khâgne est claire : l’hypokhâgne est souvent considérée comme une année axée sur la “culture générale” sans examen final, tandis que la khâgne est tout à fait différente puisqu’elle se termine par un concours qui détermine l’admission des étudiants aux différentes écoles en fonction de leur performance. Ainsi, inévitablement, la concurrence est acharnée pendant l’année de khâgne. Aussi est-il essentiel de s’entourer des bonnes personnes et de former un petit groupe de travail fiable pour se partager les lectures, échanger des fiches, etc. Malgré la pression du concours et le programme très chargé, l’année de khâgne demeure une période enrichissante !
Il est essentiel d’avoir conscience que la transition de l’hypokhâgne à la khâgne n’est pas de tout repos : entre le programme cha rgé du concours, la spécialisation qui demande beaucoup d’investissement ou encore la concurrence acharnée, il est évident que la khâgne est une année beaucoup plus intense que l’hypokhâgne.