Découvrez dans cet article quelques concepts utiles à mobiliser dans vos copies d’anglais : Sublime, Epiphany, Uncanny ou encore Numinous, on vous dit tout !
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The Sublime
Le sublime trouve son origine dans le monde naturel. D’après Edmund Burke, la source du sublime réside dans les choses qui sont « en aucune sorte terribles » et qui « excitent les idées de douleur et de danger », à condition que l’observateur soit dans une situation à l’abri du danger, et soit ainsi capable d’éprouver ce qui serait autrement une terreur douloureuse comme une « horreur délicieuse ».
Dans la littérature, les exemples du sublime comprennent de vastes structures architecturales, certains textes littéraires (comme la description de Satan par Milton dans Paradise Lost) et des phénomènes naturels : obscurité, puissance immense (chutes d’eau, avalanches), vastes dimensions (montagnes, océan), grandes quantités.
Epiphany
En littérature, l’épiphanie est un moment de révélation qui peut se produire lors de l’observation d’objets communs ou de situations ordinaires. Dans un contexte religieux, l’épiphanie correspondait à l’origine aux moments où Dieu se manifeste dans la création.
Disenchantment
Le désenchantement du monde correspond à la disparition de la croyance que la nature est habitée par des forces magiques ou mystiques.
Dans “Science as Vocation” (1918), le sociologue allemand Max Weber soutient que le développement de la science et de la rationalité dans le monde occidental a conduit à la disparition de la croyance qu’il y avait quelque chose de profondément magique et mystérieux dans la nature : selon lui, le désenchantement est la conséquence directe du développement de la science dans le monde occidental. D’où la sécularisation croissante des sociétés occidentales, car la compréhension scientifique a tendance à être valorisée par rapport à la simple croyance.
The uncanny
Le concept d’« uncanny », traduit par « inquiétante étrangeté », peut être défini comme ce qui suscite la terreur parce qu’il est à la fois familier et inconnu, créant une impression d’étrangeté et d’ambivalence.
Dans son essai de 1919 intitulé “The Uncanny”, le psychanalyste allemand Sigmund Freud étudie le sens du mot “unheimlich“, généralement traduit en anglais par “uncanny” ou “unhomely“. Lorsque quelque chose de familier a été refoulé (subissant ainsi un processus de défamiliarisation) puis se reproduit, cela crée une forme d’anxiété morbide qui est, selon Freud, l’essence même de l’étrangeté.
Puisque “uncanny effect is produced by effacing the distinction between imagination and reality” l’étrangeté ne peut pas provenir du monde merveilleux des contes de fées, par exemple, car il est radicalement différent du nôtre. Cependant, ce sentiment de mal-être est étroitement associé aux contes et aux romans fantastiques, car leur cadre est généralement beaucoup plus réaliste.
Numinous
Dans un contexte religieux, le numineux correspond à l’expérience d’un mystère horrifiant mais captivant.
Dans The Idea of the Holy (1917), le théologien allemand Rudolf Otto a décrit le numineux en utilisant l’expression latine mysterium tremendum et fascinans, littéralement « un mystère terrifiant et fascinant » :
- Le numineux est mystérieux (mysterium) dans la mesure où il relève de quelque chose qui ne peut être ni vu ni compris. Puisqu’il est étroitement associé à quelque chose de tout autre, le numineux suscite donc généralement une forme d’émerveillement ou de stupeur ;
- L’aspect terrifiant (tremendum) du numineux, qui découle directement de ce sens de l’altérité, est triple : il est affreux et terrifiant, majestueux et accablant, mais aussi énergique. Le sujet a tendance à être rempli d’effroi car il est submergé par l’idée qu’il n’est rien en comparaison du divin ;
- Pourtant, le numineux est associé à une forme de vitalité ou d’énergie qui pousse le sujet à agir et à atteindre un plus grand degré d’action spirituelle. D’où l’aspect fascinant (fascinans) du numineux ;
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