Misterprepa

4 exemples d’Emmanuel Combe à réutiliser en copie

Sommaire
Livre de l'économiste Emmanuel Combe

Dans son Petit Manuel (Irrévérencieux) d’économie paru en 2018, Emmanuel Combe revisite les préjugés et fausses idées en matière d’économie. À travers son ouvrage, il donne ainsi plusieurs exemples qui peuvent s’avérer très pertinents dans une dissertation d’ESH afin d’appuyer un argument. Aujourd’hui, Mister Prépa a choisi quatre exemples qui pourront vous aider à vous démarquer dans une copie.

 

Lire plus : L’économie à l’épreuve de la Covid-19 : les réflexions d’Emmanuel Combe

1 – La Bourse, un jeu de hasard ? 

Selon Emmanuel Combe et de nombreux autres économistes, il est difficile – voire impossible –  d’être capable de prévoir les fluctuations des actions sur les marchés financiers. En effet, on considère bien souvent « qu’elle suit un processus de ‘marche au hasard’ », pour reprendre les termes de l’auteur. Afin de démontrer cette hypothèse, les économistes ont mis en place de nombreuses expériences. En voici deux relevées par Emmanuel Combe : 

  • En 1999, Le Wall Street Journal a fait jouer un chimpanzé du nom de Raven Thorogood III contre des traders. L’animal choisit ses titres en lançant des fléchettes sur des étiquettes. Résultat: Raven bat tous les autres traders et son indice, MonkeyDex, a enregistré une hausse de plus de 213% la même année. Cela correspond au double du Nasdaq à la même époque. 
  • En 2001, un trader, un astrologue spécialisé dans les transactions financières et une fillette de 4 ans se sont faits face à la bourse de Londres dans le cadre d’une « semaine scientifique ». Finalement, c’est bien Tia Laverne Roberts, la petite fille, qui s’en est mieux sortie.

Exemple utile pour : montrer qu’il est une tâche bien ardue que de prévoir les fluctuations des actions sur les marchés financiers. Cela permet en outre de remettre en cause la rationalité de ces marchés.

2 –  Le protectionnisme, fausse bonne idée ?  

 En 2009, Barack Obama met en place des mesures afin de protéger l’industrie pneumatique américaine des importations chinoises. Toutefois, les travaux d’Hufbauer et Lowry ont pu démontrer que cette décision représentait le coût exorbitant de 1,1 milliard de dollars par an aux contribuables américains. 

On pourrait objecter que cette perte de pouvoir d’achat pour les ménages serait compensée par le maintien de ces emplois, sauvés par le protectionnisme. Toutefois, le coût des mesures de l’ancien président américain dans cette industrie atteint 900 000 dollars par emploi et par an. Ainsi, on peut s’imaginer qu’il serait équivalent, en réalité, de payer une indemnité chômage de 75.000 dollars par mois aux travailleurs licenciés. Ajoutons enfin que la baisse de pouvoir d’achat subie par les ménages les pousse à réduire leur consommation dans d’autres secteurs.  

Exemple utile pour : montrer que le protectionnisme peut s’avérer plus contre-productif qu’on ne le pense. De plus, certaines mesures protectionnistes ne sont pas prises dans le but d’atteindre une efficacité économique optimale mais bien afin de répondre à une problématique qui relève plus de la politique. En effet, n’oublions pas qu’en économie, il y a « ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas » (en référence à l’oeuvre de Frédéric Bastiat). 

3 – La politique de la concurrence européenne est-elle vraiment trop sévère ? 

 On entend souvent que l’absence de champions européens serait la conséquence directe d’une politique de la concurrence trop importante de la part de la communauté économique européenne (CEE). On se souvient en effet du véto que la CEE impose en 1999 au projet de fusion entre Schneider et Legrand, ces deux géants français du matériel électrique. D’autant plus que la Commission se serait trompée, et celle-ci lève son veto trois ans plus tard car de nombreuses erreurs et omissions auraient été commises.

Toutefois, depuis 1990, sur les 6785 opérations contrôlées par Bruxelles, le nombre de ces opérations qui ont été bloquées ne s’élève qu’à 27 (soit environ 0.4%). 

Exemple utile pour : montrer que la politique de la concurrence européenne n’est pas nécessairement un frein à l’émergence d’un géant européen. Cependant, il convient aussi de souligner que des erreurs peuvent être commises.

4 –  La France et le facteur travail 

Depuis 15 ans, on observe en France un déclin continu de ses gains de productivité dans l’ensemble des secteurs. Pour l’auteur, les responsables de ce déclin seraient la robotisation des usines, l’insuffisance des qualifications de la main-d’œuvre ainsi que de trop faibles dépenses en matière de recherche et développement.  Emmanuel Combe affirme aussi que la France met beaucoup de temps à s’approprier les diverses révolutions technologiques. En effet, par le passé, la France aurait reçu les fruits des différentes vagues d’innovations avec un retard d’environ 20 ans par rapport aux États-Unis.
 

Exemple utile pour : souligner le besoin d’avoir un facteur travail qualifié, d’autant plus que les différentes innovations actuelles nécessitent bien souvent des compétences techniques importantes. Ainsi, les dépenses en formation ainsi qu’en recherche et développement s’avèrent être des atouts pour la croissance. Cela peut également permettre de montrer que le secteur n’est pas seulement une dépense mais aussi un investissement dans le futur facteur travail du pays. 

 

En outre, vous trouverez ci-dessous le lien menant au site d’Emmanuel Combe dans lequel il développe différentes réflexions sur des questions d’actualité notamment, ce qui là aussi peut s’avérer très utile en copie. 

 Le site d’Emmanuel Combe

 

Lire plus : Les meilleurs livres de 2021 pour préparer l’épreuve d’ESH

Newsletter
Picture of Laura Bertal
Laura Bertal
Actuellement étudiante en 1ère année à l'ESSEC et après deux années de classe préparatoire au lycée Ampère à Lyon en ECE, j'espère pouvoir contribuer à votre réussite !