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L’actualité en bref #14 – Semaine du 31 août au 06 septembre

Sommaire

Pour lire : L’actualité des grandes vacances en bref 

Qui dit semaine de rentrée, dit  retour de l’actualité en bref et le moins que l’on puisse dire c’est que cette semaine a été chargée entre le détail du plan de relance de 100 milliards d’euros, les chiffres du PIB du deuxième trimestre pour de nombreux pays, un projet de fusion pour créer un champion national voire mondial de l’environnement ou les premières restructurations de grands groupes, la rentrée économique est croustillante et pleine de chiffres et d’exemples, utiles pour nourrir vos copies ! 

 

1) Le « France Relance » de 100 milliards enfin détaillé.

Alors que dans l’actualité en bref des grandes vacances d’été nous vous parlions déjà de ce plan, cette fois il a été annoncé ce jeudi avec des chiffres plus précis et des objectifs concrets. Tout d’abord ce plan ne consiste pas à perfuser l’économie française mais « à préparer l’avenir » et la France de 2030 via 70 mesures axées autour de trois priorités : la transition écologique, la compétitivité des entreprises et la cohésion sociale.

La crise sanitaire risque de détruire 800 000 emplois en 2020 et le plan de relance entend donc pour faire face à la montée du chômage, une création de 160 000 emplois en 2021. C’est clairement l’objectif principal de J.Castex. Son deuxième objectif réside dans la volonté de faire retrouver à la France son PIB de fin 2019 d’ici 2022.

Il est important de noter que ce plan est 3 fois plus important que le plan de relance de N.Sarkozy face à la crise financière de 2008 mais aussi que 40 milliards sur les 100 viennent de subventions de l’UE. En effet après des nuits de négociations fin juillet, les 27 États membres ont réussi à se mettre d’accord sur un plan de relance de 750 milliards d’euros dont 390 milliards vont être répartis entre tous ces pays sous forme de subventions.

 

2) « C’est le temps de la dépense publique! », Bruno Le Maire, 2 septembre 2020

La dette publique française est devenue un problème de second rang, en investissant 100 milliards d’euros dans l’économie, le gouvernement français et l’UE semblent avoir appris de leurs erreurs de 2008, puisque loin de mettre en place une austérité budgétaire de plusieurs années, le gouvernement a mis en place une relance presque keynésienne en « arrosant » beaucoup de secteurs et d’agents économiques afin de soutenir l’activité. Pour reprendre l’expression de Xavier Ragot dans sa tribune, « on a compris que la dette est une solution plutôt qu’un problème ». La dette publique restera supérieure à 120% jusqu’en 2025. Cependant une question persiste, quelle va être le coefficient multiplicateur de cet investissement, autrement dit avec les 100 milliards investis, de combien l’activité économique va-t-elle augmenter ? Aujourd’hui personne ne sait vraiment même si en général il y a un effet d’éviction de 30%, c’est à dire une fuite vers l’étranger de 30 milliards d’euros pour Xavier Ragot.

 

3) Récession mondiale record !

De nouveaux chiffres toujours plus effrayant sont tombés ce mardi avec la publication de la chute du PIB au deuxième trimestre de l’Inde, de l’Europe, de l’Australie..

Revenons sur l’Australie, un pays qui n’avait pas énormément subit la crise financière de 2008 puisque sa croissance n’avait pas été interrompue. Ce dernier à cette fois ci souffert d’une contraction de 7% de son PIB tandis que le Brésil voit son PIB au deuxième trimestre diminuer de 9,7% pour s’établir au même niveau que son PIB de fin 2009. L’Inde quant à elle subit une contraction inédite de 23,9%. Paradoxalement, alors que la Chine a été la première frappée par l’épidémie avec une baisse de 10% de son PIB au premier trimestre, ce dernier a rebondi de 11,5% au second trimestre. L’Asie n’a cependant pas été épargnée avec le Japon qui voit son PIB s’effondrer au deuxième trimestre de 7,8%. Plus proche de chez nous, le PIB de la zone euro diminue de 12,1% au deuxième trimestre avec pour l’Allemagne une baisse de 9,7%, l’Italie 12,8% et la France 13,8%. 

Mais finissons sur une bonne note puisque que ce soit pour la France ou l’Allemagne, les récessions seront probablement un peu moins fortes que prévu. 

4) Le feuilleton de rentrée, l’acquisition de Suez par Véolia 

C’est le tremblement de terre financier, après plus de 10 ans de rapprochement, le PDG de Véolia a clairement annoncé qu’il souhaitait acquérir l’essentiel des parts d’Engie dans Suez à hauteur de 29,9% ( moins de 30% pour ne pas être contraint de lancer une offre publique d’achat (OPA) sans conditions suspensives). Le numéro un des services à l’environnement, Véolia, souhaite acquérir presque 1/3 de son concurrent Suez, le numéro 2 or Engie possède 32% de Suez d’où le rachat de presque toutes les parts possédées par Engie. L’idée de construire « un champion mondial de la transformation écologique » nous rappelle une problématique plus qu’actuelle sur la concentration industrielle et même le sujet d’ESH ESCP/SKEMA 2020 (faut-il craindre le retour de la concentration industrielle ?) même si selon J. Castex (rappelons que l’état est actionnaire d’Engie d’où l’importance des premiers mots de J.Castex sur ce projet) ce rapprochement industriel « fait sens ».

 

5) Le groupe parapétrolier français CGG souffre de la crise du pétrole

L’ancienne compagnie générale de géophysique souffre énormément de la crise du marché du pétrole et prévoit de supprimer 94 des 364 postes de son site de Massy en Essonne. Pourtant pionnière dans l’exploration des sous-sols, cette compagnie souffre de l’incertitude et du manque d’investissement des grandes entreprises pétrolières (les groupes pétroliers dépensent en moyenne 25% de moins que l’année dernière) ce qui va réduire son chiffre d’affaire de plus de 30%. En effet la crise sanitaire (conjoncturelle) provoque une baisse de la demande de pétrole mais la crise est également structurelle puisqu’avec l’urgence climatique, cette matière première extrêmement polluante est de plus en plus remise en question.

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Damien Copitet
Je suis étudiant à SKEMA BS après deux années de classe préparatoire au lycée Gaston Berger (Lille). Nous nous retrouvons toutes les semaines pour l'actualité en bref