C’est la rentrée, le retour à la vie de préparationnaire pour certains, le début pour d’autres. Après un long moment d’arrêt, il est parfois difficile de s’y retrouver. L’actualité ne prend pas de pause, Mister Prépa non plus ! Nous avons donc décidé de résumer l’actualité anglo-saxonne depuis le début de l’année 2020, en insistant sur quelques points, encore clivants cet été.
L’objectif pour toi : maîtriser les bases de l’actualité anglo-saxonne pour ne pas être pris au dépourvu devant un sujet purement actuel, mais aussi apporter du bonus dans une copie ou un oral afin de te différencier des autres candidats. Attention toutefois à bien maîtriser ton sujet, il ne s’agit pas de duper le correcteur mais bien de lui montrer ta réflexion par le biais d’une analyse de l’actualité sous toutes ses formes. Bonne lecture et bonne rentrée à toutes et à tous !
I. POLITIQUE NATIONALE ET INTERNATIONALE
Commençons par les relations entre les Etats-Unis et l’Iran.
Une relation de plus en plus compliquée entre les Etats-Unis et l’Iran
Début d’année 2020, les Etats-Unis de Trump ajoutaient un motif supplémentaire à leur longue liste des raisons de se venger de certains pays du Moyen-Orient. Un nouveau conflit surgit en Irak entre les forces armées iraniennes et les Etats-Unis, à la suite d’une attaque à la roquette à l’encontre de l’ambassade américaine. Ce n’est pas sans compter sur les représailles américaines qui s’enchaînent.
Récemment, alors que cela faisait quelques mois que le général iranien Qassem Soleimani avait été tué, son assassinat par l’armée américaine a été considéré comme « illégal et arbitraire » par l’ONU, comme nous le dit le journal L’Express. Une histoire entre les deux pays qui ne fait que se dégrader de jour en jour.
La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine
Sur le plan international encore, la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine semblait marquer un temps d’arrêt début 2020, grâce à la signature d’un accord commercial entre les deux partis. Réelle avancée ou simples apparences diplomatiques ? C’est en réalité une pause qui n’a été que de courte durée car la guerre commerciale a laissé place cet été à un sentiment de guerre idéologique avec la volonté de Donald Trump de bannir l’application TikTok des plateformes de téléchargement américaines.
D’autant plus que la crise du coronavirus n’a fait qu’attiser les invectives de Trump envers son homologue chinois. Réciproquement, la Chine n’hésite pas à faire porter le chapeau aux Etats-Unis. Alors que l’humeur du monde est régie par celles de ces deux puissants, un conflit frontal se fait de plus en plus ressentir.
Les élections présidentielles américaines de 2020
Tandis que l’on se rapproche de la ligne d’arrivée, la course à la Maison Blanche est de plus en plus rude. Acquitté de son procès en destitution, Donald Trump n’a pas perdu de vue son objectif de réélection en novembre 2020.
En ce qui concerne le parti Démocrate, alors que Bernie Sanders était annoncé comme favori lors des Primaires Démocrates en mars 2020, Joe Biden ressort victorieux du Super Tuesday. S’en suit une succession de retraits de candidats Démocrates tels que Bloomberg ou Elizabeth Warren, mais encore Sanders un peu plus tard, qui accordent alors leur soutien total à Joe Biden.
En novembre 2020, les Américains devront alors se rendre aux urnes dans un contexte sanitaire agité, afin de choisir entre le ticket Républicain Trump – Spence ou bien Démocrate, composé de Joe Biden et de sa Vice-Présidente Kamala Harris. D’autres candidats tentent de s’imposer sur la scène des présidentielles tels que Jo Jorgensen pour le parti libertarien, Howard Hawkins pour les verts ou encore Kanye West, candidat surprise, aux idées parfois équivoques.
Brexit : quel avenir pour le Royaume-Uni et l’Union Européenne ?
Depuis 2016, l’idée d’un Brexit paraissait comme surréelle. Cependant, en janvier 2020 cette idée était plus concrète que jamais. En effet, après avoir été validée par la Chambre des Communes, la loi sur le Brexit a été approuvée par la Reine mais aussi par le Parlement Européen. Ainsi, cet accord de retrait a permis au Royaume-Uni de quitter officiellement l’Union Européenne le 1er février 2020.
Date historique à partir de laquelle il convenait pour les deux partis de réorganiser leur relation future. Les discussions s’enchaînent et les désaccords se succèdent : le Royaume-Uni veut affirmer son indépendance face à l’UE, qui souhaite quant à elle garantir une équité et une concurrence loyale entre les différents pays d’Europe. Depuis mars, les négociations ne permettent pas de faire avancer drastiquement la situation ; c’est une période de transition post-Brexit au point mort. Les négociateurs européens et britanniques ont jusqu’au 31 décembre pour décider de l’avenir de leurs relations.
II. COVID-19 AUX ETATS-UNIS ET AU ROYAUME-UNI
Passons maintenant au lien entre les Etats-Unis et le Covid.
Une catastrophe sanitaire pour les Etats-Unis
Dire que le coronavirus a ébranlé les Etats-Unis est un euphémisme. Aujourd’hui, le nombre de morts à cause de la Covid-19 aux Etats-Unis est d’environ 190 000 pour plus de 6 millions de cas recensés, d’après The New York Times. Un bilan catastrophique fatalement lié à la démographie dense du pays ou bien une épidémie qui a mal été appréhendée par les gestionnaires américains ? Quoiqu’il en soit, pour Joe Biden, le Président Trump a démontré une inaction sans précédents, voire même des actions contre-productives telles qu’en avril dernier lorsqu’il a décidé de suspendre la contribution des Etats-Unis à l’OMS, responsable selon lui de la mauvaise gestion de la crise.
Les mesures de confinement ont été difficiles à mettre en place dans tous les Etats. La Californie est prise en exemple, alors qu’au Texas des partisans extrémistes voient au travers du confinement une restriction de leurs libertés fondamentales. Fin avril, les Etats enclenchent un processus de déconfinement asynchrone et continuent d’assurer des dépistages massifs.
Donald Trump affirme alors que le « virus chinois » disparaîtra naturellement. Un sentiment de confiance qui anime le Président américain, qui a décidé de porter un masque pour la première fois en juillet dernier seulement. Optimise ou réalisme ? Le peuple américain est une nouvelle fois divisé, cette fois-ci sur la question sanitaire, comme notamment celle de la généralisation du port du masque.
Un bilan économique de plus en plus déplorable pour le Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, la crise du coronavirus a ici aussi divisé le pays. Peut-être plus que la crise en elle-même, c’est le Premier Ministre Boris Johnson qui a fait diverger les différentes opinions publiques, lui-même affecté par la Covid-19. Deuxième pays le plus fortement touché par le coronavirus, le Royaume-Uni est passé par différentes phases : de l’idée d’une immunité collective à la mise en place d’une quatorzaine pour les ressortissants étrangers, et français notamment, il est parfois difficile de suivre les changements de politique.
Des mesures de confinement ont été mises en place pendant près de 3 mois, du 23 mars au 23 juin, soit le confinement le plug long pour un pays européen. Un confinement sûrement responsable de la brutale récession qui marque le pays par une chute du PIB de 20,4% au deuxième trimestre selon l’ONS, d’après les termes du journal La Tribune. Par ailleurs, ce sont les mesures de quarantaine qui sont toujours de rigueur aux frontières britanniques. Bien qu’une quatorzaine ne fût pas au programme pour les voyageurs en provenance de France lors du mois de mai, des mesures de ce type ont belles et bien été mises en vigueur courant août.
Aujourd’hui, il semble que les mesures sanitaires internes prises auparavant ont presque toutes été oubliées, d’autant plus qu’un vaccin devrait voir le jour prochainement selon des études britanniques. Alors même que le nombre de cas augmente quotidiennement et que des sociétés comme Brittany Ferries doivent faire face à une baisse considérable de leur activité et donc de leurs revenus, le gouvernement essaye tant bien que mal d’inciter le peuple britannique à rester chez soi.
III. ACTUALITE SOCIETALE
Enfin, passons à l’actualité sociétale aux Etats-Unis.
Le mouvement Black Lives Matter et ses influences
Autre événement marquant de l’actualité anglo-saxonne, la montée en puissance du mouvement aux influences internationales Black Lives Matter aux États-Unis. Ce mouvement est né en 2013, des mots d’Alicia Garza, à la suite de nombreuses attaques parfois mortelles à l’encontre d’afro-américains. D’abord un slogan lors des manifestations de Ferguson en 2014, c’est en 2020, dans un contexte sanitaire inédit et de confinement, favorisant la médiatisation, que le mouvement BLM est devenu de plus en plus populaire.
C’est à la suite de la mort de George Floyd, entre autres, lors d’une arrestation violente par le policier Derek Chauvin, que les manifestations se sont accumulées, de même que les vagues de soutien sur les réseaux sociaux envers la communauté afro-américaine. Plus qu’un simple hashtag d’une communauté, les revendications de BLM sont devenues une préoccupation internationale.
Des mouvements anti-racistes se créent partout dans le monde et notamment en Europe où de nombreuses statues de personnages historiques, associés à l’esclavage et à la colonisation, ont été vandalisées voire détruites. Toutefois, le mouvement est loin de plaire à tout le monde. Pour le Président Trump, ce mouvement n’est autre qu’un symbole de haine. D’autres mouvements sont nés des conséquences de BLM, tels que All Lives Matter ou Blue Lives Matter, en soutien aux policiers victimes de violentes représailles. Certains voient ces mouvements comme une réponse frontale à BLM, d’autres comme la volonté de défendre les droits de tous les hommes et femmes de manière égalitaire. Aujourd’hui, les manifestations continuent et la communauté afro-américaine espère faire entendre ses demandes.
Le procès Weinstein : une avancée contre les violences sexuelles
Plus tôt dans l’année a eu lieu le procès d’Harvey Weinstein, célèbre producteur cinématographique américain. Accusé de viol et d’agression sexuelle, l’homme de 68 ans est alors reconnu coupable de ces deux chefs d’accusation le 24 février 2020. La peine maximale étant estimée à 25 ans, il sera condamné à 23 ans de prison le 11 mars 2020, grâce aux témoignages de six femmes victimes de Weinstein. Un faible nombre de témoins comparativement à celui des victimes recensées.
Pour rappel, c’est à la suite de révélations en 2017 par le New York Times que de nombreuses femmes se sont révoltées face à ces atrocités ; on parle même d’un effet Weinstein marqué par la réutilisation du hashtag #MeToo sur les réseaux sociaux, retranscrit en français par le hashtag #BalanceTonPorc. Ce procès considéré comme historique représente une avancée judiciaire notable dans le combat contre les violences et le harcèlement sexuel.