Lors des épreuves de langues, particulièrement en espagnol, une solide culture littéraire peut faire toute la différence. Elle enrichit non seulement le contenu des essais, mais elle permet aussi de démarquer l’élève et de répondre aux exigences des concours. Bien que cela demande beaucoup d’effort et de temps, les avantages en valent largement la peine. Cet article a pour objectif d’expliquer pourquoi une culture littéraire et cinématographique est essentielle en classe préparatoire.
Se démarquer à l’aide de connaissance culturelle pertinente
Les correcteurs des concours s’attendent à ce que tous les candidats maîtrisent les bases culturelles, civilisationnelles et historiques en lien avec la langue choisie. Par conséquent les dates majeurs, les évènements clés sont nécessairement à connaître. Cependant, ce n’est pas avec des connaissances basiques qu’un élève peut espérer sortir du lot. Au contraire, c’est la capacité à aller au-delà de ces connaissances de base qui rendent une copie originale. Par exemple, mentionner une référence littéraire ou cinématographique montre non seulement que vous connaissez l’essentiel, mais aussi que vous avez fait preuve de curiosité et d’intérêt pour la culture espagnole en dehors des cours. Citer des œuvres comme Patria de Fernando Aramburu ou Cien años de soledad de Gabriel García Márquez prouve que l’étudiant est un candidat qui a une vision plus profonde et nuancée des sujets abordés.
Lire plus : « Cien años de soledad » ou métaphore de l’histoire de l’Amérique Latine
Répondre aux Exigences des Concours
Les concours sont conçus pour valoriser les copies des candidats qui se démarquent. Contrairement à ce qu’on pense, les correcteurs ne cherchent pas à trouver le plus d’erreurs possibles, mais plutôt à valoriser le travail de l’élève au maximum. Connaître un livre ou un film, savoir le résumer et l’analyser en une ou deux lignes, est une manière efficace de signaler aux correcteurs que vous avez un attrait pour les cultures étrangères. Cela démontre non seulement vos connaissances, mais aussi votre engagement. En effet, regarder un film ou lire un livre en dehors du programme exige du temps et de l’organisation, ce qui est perçu comme un travail additionnel, témoignant de la détermination et du sérieux de l’étudiant.
Témoigner d’une affinité intellectuelle avec le correcteur
Les correcteurs, qu’ils soient de la BCE ou d’Écricome, sont souvent des professeurs dotés d’une vaste culture littéraire et cinématographique, parfois moins accessible aux
étudiants français ordinaires. Connaître des œuvres reconnues dans la culture hispanique (ou anglophone etc …) permet de créer une affinité intellectuelle avec le jury. Cela envoie un message clair : l’étudiant partage la même culture littéraire que les correcteurs. De plus, cela place l’étudiant dans un groupe restreint de candidats partageant cette connaissance, ce qui peut être particulièrement valorisé lors de l’évaluation d’une copie. Par exemple, lors de mon épreuve orale d’anglais à Skema, les formalités ont rapidement disparu lorsque j’ai mentionné The Catcher in the Rye de J.D Salinger. L’examinatrice, à la fois curieuse et agréablement surprise, a montré un vif intérêt pour le fait qu’un étudiant français connaisse ce classique de la littérature américaine.
Lire plus : « Middle England » ou portrait de la société britannique
La Crise de la Littérature
Il est également important de reconnaître que la littérature traverse une période de crise, où la lecture perd du terrain par rapport à d’autres supports culturels. Cependant, c’est précisément dans ce contexte que se distinguer par des références littéraires pertinentes prend tout son sens. Néanmoins, tous les livres et films ne se valent pas, et il est essentiel de choisir ceux qui sont directement liés aux thèmes civilisationnels étudiés pendant l’année. Pour cela, il est recommandé de consulter vos professeurs afin d’établir une liste d’ouvrages et de films incontournables. De plus, il est essentiel d’analyser le livre ou le film en question pour mettre en lien avec la thématique du sujet. Le name-dropping sans analyses peu au mieux laisser indifférent le correcteur, au pire à rendre la copie plus confuse. Par exemple, pour les concours de 2024 en espagnol LVA, sur le thème de la mémoire, il était particulièrement judicieux de citer Madres Paralelas de Pedro Almodóvar ou encore El Silencio de Otros de Almudena Carracedo.
Lire plus : Comprendre la guerre civile espagnole à travers le cinéma
Le Plaisir et l’Aisance dans la Rédaction
Enfin, il ne faut pas oublier que lire et regarder des films dans la langue étudiée ne doit pas seulement être vu comme une obligation académique, mais aussi comme un plaisir. Rien de mieux qu’organiser une séance cinéma lors dîner ou encore lire avant de s’endormir. En plus, cela enrichit le vocabulaire, améliore les compétences d’analyse de texte, et rend la rédaction d’essais plus facile et agréable. En s’imprégnant de la culture
littéraire et cinématographique espagnole, il est possible de développer une aisance qui transparaîtra dans les écrits, rendant les essais non seulement plus convaincants, mais aussi plus agréables à lire