En arrivant en prépa, on entend souvent « J’ouvrirai mon prochain livre (pour une lecture récréationnelle) dans 2 ans ». Bien sûr, en prépa vous allez devoir dévorer des livres d’économistes, de géopoliticiens, de philosophes… Ces lectures sont souvent assez difficiles et demandent plus de concentration que pour un simple roman. Cependant, vous êtes aussi libres (et encouragés) à lire des ouvrages plus plaisants et plus personnels. Ne sous-estimez pas le pouvoir de la lecture récréationnelle. Elle vous apporte aussi beaucoup de compétences qui sont nécessaires en prépa.
1 – Les lectures en géopolitique, économie ou culture générale
Les professeurs des matières principales, telles que la géopolitique ou l’économie, vous citent au minimum cinq auteurs différents par cours. Ils vous parlent de leur théorie et de leurs recherches et s’attendent à ce que vous les connaissiez par coeur à la fin du cours. Rassurez-vous, le jour des concours, vous les aurez tous assimilés. Comment faire ? Fixez-vous de lire deux livres (un si vous lisez autre chose à côté) d’économie ou de géopolitique par mois. Le fait que vous preniez le temps de lire ces ouvrages vous permettra d’acquérir le recul nécessaire, et donc, de comprendre la thèse de l’auteur. Même si vous ne retenez pas des dizaines de citations par coeur, vous serez capable de parler de la pensée de tel ou tel auteur dans votre copie, avec des références de premières mains, qui plairont automatiquement à votre correcteur. Ne cherchez pas à tout connaître, mais à assimiler parfaitement quelques idées. Vous pourrez forcément les placer dans votre copie. C’est ce qui fera la différence entre un candidat qui comprend le sujet et un candidat qui a étudié les thèses des « créateurs » du sujet.
2 – Les lectures en LV1 et LV2
A défaut de feuilleter un livre conseillé par votre professeur dans une des matières principales, vous pouvez lire un ouvrage qui vous intéresse en anglais, ou dans la LV2 de votre choix. Vous aimez Harry Potter ? Il est vrai que cette lecture ne vous apportera pas de références utiles en géopolitique, mais lire les sept livres en anglais contribuera à enrichir votre vocabulaire et à vous habituer aux tournures de phrases littéraires. Là encore, vous n’avez pas besoin de lire les grands classiques de Emily Brontë ou de Jane Austen. La façon d’écrire est trop inaccessible et vous fatiguerait dès la quatrième page. Choisissez un livre que vous aimeriez lire en vacances et prenez-le en espagnol, allemand, anglais… Votre temps de lecture sera un moment agréable et reposant, pendant lequel vous n’aurez pas l’impression de vraiment travailler et pourtant, votre cerveau enregistrera toutes les tournures de phrases idiomatiques. Le moment le plus opportun pour entraîner votre cerveau à une langue étrangère est le soir : prenez un bon livre avant de dormir. Même 20 minutes de lecture configureront votre cerveau pour réfléchir dans cette langue pendant la nuit. Vous ne verrez pas le résultat dès le premier soir, mais au bout d’un mois ou deux, les thèmes vous paraîtront bien plus simples et vous ne manquerez plus de vocabulaire en version !
3 – Les lectures personnelles
Vous pouvez bien évidemment vous accorder du temps pour lire des romans ou fictions comme vous aviez l’habitude de le faire avant la prépa. Ne voyez pas cela comme du temps perdu où vous ne travaillez pas ou n’apprenez rien. Non, c’est un temps où votre cerveau se repose sans pour autant s’abrutir devant un jeu vidéo ou un film. De plus, vous en profitez pour perfectionner votre français. Nous ne le rappellerons jamais assez : l’orthographe compte énormément dans la correction de vos copies. Reprenons le barème de la BCE : 12 fautes en contraction représentent 4 points en moins, 15 fautes en dissertation de culture générale et de géopolitique peuvent signifier une note en dessous de la moyenne même si le sujet est parfaitement traité. Ainsi, même si votre lecture personnelle ne vous apporte pas de connaissances particulières, elle vous permettra au moins de réduire vos fautes et de ne pas être sanctionné sur un paramètre qui n’a rien à voir avec le sujet. De plus, un livre est forcément une source de références et traite d’un sujet qui peut, sans que vous ne vous en rendiez compte, vous apporter des connaissances sur un thème qui pourrait très bien s’avérer utile le jour du concours. Ne vous interdisez donc pas de lire quelque chose qui vous intéresse réellement à la place d’un sujet fastidieux qui ne vous apportera pas réellement de connaissances et vous fera réellement perdre votre temps.
Lire, lire et lire…
Concrètement, essayez au maximum d’intégrer 20 à 30 minutes de lecture dans votre planning quotidien. C’est un moment qui vous sera bénéfique puisqu’il sera plus reposant que votre temps de révisions intensif et vous permettra de continuer à apprendre et à exercer votre cerveau.