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Grenoble EM ou l’école de la piraterie

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GEM ou l'école de la piraterie

Nous nous sommes immiscés quelques jours à GEM, la fameuse école grenobloise bien connue pour son rapport aux nouvelles technologies, à l’innovation et à la géopolitique. L’occasion de vous faire découvrir un peu plus cette école, en plein coeur d’un écosystème pour le moins… unique en son genre !

 

Lire plus : Le campus virtuel de GEM

 

Un peu d’histoire…

Grenoble Ecole de Management naît en 1984, dans un contexte où l‘industrie électronique est en forte expansion et embauche des ingénieurs à tour de bras. Si des institutions comme Grenoble INP, le CEA ou le CNRS innovent déjà sur des composantes des nouvelles technologies de l’information et de la communication, elles se rendent vite compte qu’il leur manquent des capacités commerciales afin de pouvoir tout simplement vendre leurs produits et les diffuser à grande échelle.

Pour l’histoire, un des fondateurs de l’école se nomme Thierry Grange. Ingénieur de formation, il a poursuivi par un MBA (Master in Business Administration) aux Etats-Unis et a ensuite monté la société BFG, une marque de moto française, qu’il revendra par la suite à MBK. Suite à cela, alors père de famille, il se lance dans le projet un peu fou de lancer une école de commerce à Grenoble.

L’idée est alors simple : Grenoble est une ville de technologies qui a besoin de développer son côté management. Il faut donc développer le concept de management de la technologie Aussitôt dit, aussitôt fait. C’est ainsi que la première promotion de l’école apprend à faire du plastique, de la fonderie, du dessin industriel .. Dès le début, le ton fût donné : Grenoble Ecole de Management sera l’école de commerce qui apprendra la technologie et la technique à ses étudiants !

Thierry Grange et ses protégés ont par exemple monté un espèce d’atelier clandestin de création de snowboards dans la cave de l’école, des snowboards qu’ils testaient eux-même le week end (rappelons que la montagne est à 2 pas de l’école). On le voit donc : l’école baigne depuis sa création dans un contexte particulier mêlant le monde de l’ingénierie à celui du management.

 

L’école de la piraterie

Isabelle Fitamant (directrice de GEM Alumni), Lisa-Jane Perraud (Career Center) et Armelle Godener (directrice de la pédagogie) nous rappellent souvent que GEM est l’école de la piraterie et de l’innovation, autrement dit une école qui expérimente son modèle et le remet en question. Avec ses étudiants, ses professeurs, ses partenaires, ses alumni …. Exemples concrets : quelques temps après le lancement de l’école, les professeurs se sont rendus compte que beaucoup d’étudiants n’allaient pas en cours et se réunissaient en fait de manière informelle pour travailler sur des projets associatifs qui leur tenaient à coeur.

De même, des étudiants rataient fréquemment quelques cours pour aller étudier la philosophie à l’université de Grenoble. Mais au lieu d’être dans une logique de répréhension et de fermeture, l’école a très vite su comprendre de quoi ses étudiants avaient besoin et s’adapter. C’est ainsi que depuis de nombreuses années déjà, les étudiants du Programme Grande Ecole ont la possibilité d’emprunter le Parcours Associatif qui leur permet d’être en cours le matin et d’avoir leurs après-midi banalisés pour leurs associations, ou encore de suivre un double-diplôme management/philosophie avec l’Université de Grenoble: piraterie sur piraterie !

C’est en fait grâce à ce véritable mindset innovant et intrapreneurial que l’école a su s’imposer parmi les meilleures Business Schools françaises et européennes en seulement 3 décennies. Ici, les étudiants travaillent vraiment en collaboration avec les équipes pédagogiques, qui font leur maximum pour rester ouverts à de nouvelles suggestions et évolutions sur les parcours et formes d’apprentissage.

Une pédagogie disruptive

À GEM, tous les étudiants expérimentent de nouvelles formes d’apprentissage, des cours aux formats inédits qui suscitent en eux une certaine créativité, une remise en question de leurs certitudes et pourquoi pas l’émergence d’un projet entrepreneurial !

L’Ecole a récemment inauguré son campus GEMLab, qui est un espace au sein duquel on expérimente de nouvelles manières d’apprendre. Un milieu très environné, très suivi dans lequel les étudiants expérimentent par exemple des cours de comportement du consommateur afin de comprendre comment se forme dans notre esprit le processus d’achat en plusieurs étapes. Vous avez déjà probablement entendu parler du fameux « shop connecté » (voir photo) développé par GEM qui place les étudiants directement dans une boutique de sports d’hiver (en réalité virtuelle) pour s’immiscer dans la peau d’un consommateur, d’un vendeur ou encore d’un marketeur.

Toujours dans le cadre de ces pédagogies disruptives, les étudiants sont placés dans des situations concrètes où ils vont pouvoir tester différentes stratégies managériales. L’équipe pédagogique a par exemple développé un centre d’appels où les étudiants sont amenés à travailler en tant que managers. Le professeur incarne le directeur de Flashtel qui impose dans un premier temps aux managers un système néo-taylorien en différents rounds (un management stressant d’abord, puis de plus en plus détendu). Ce module de 27h est réparti entre Septembre et Décembre et permet aux étudiants de tirer de vraies leçons concrètes via des cours vivants et mémorables. 

 

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Benjamin Hautin
Etudiant en Finance, Stratégie et Médias, je gère principalement des relations avec les Grandes Ecoles et du contenu en culture générale. En parallèle étudiant à Sciences Po Paris et à emlyon business school.