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Flavie : De la Savoie à ESCP Business School

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Flavie
De la Savoie à ESCP Business School

Nous avons rencontré Flavie, étudiante à ESCP Business School, qui revient en quelques mots sur son parcours après le lycée. Elle nous raconte plus précisément pourquoi il est important de ne pas s’auto-censurer et surtout, de viser haut ! Entretien.

Bonjour Flavie, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Flavie Granon, je suis originaire de Savoie (Aix Les Bains) et je suis actuellement en 1ère année à ESCP Business School, après avoir fait 2 ans de prépa ECE au lycée Ampère, à Lyon.

 

Comment as-tu vécu ta prépa ?

Je viens d’un lycée où la prépa n’est pas très connue… On a été 2 en terminale à intégrer une CPGE : Berthollet (Annecy) et Ampère (Lyon). Au début de la 1A j’ai failli abandonner plusieurs fois, j’ai eu du mal à me mettre vraiment au travail, je n’avais pas l’habitude de devoir travailler car j’avais toujours eu des facilités au lycée. Mais l’ambiance était top à Ampère. J’ai vite compris qu’une note est avant tout un chiffre et que cela ne détermine pas ma valeur. À la fin je réagissais assez peu à tout cela, c’est vraiment ce qu’il faut faire, ça a fini par me passer au dessus. Je me suis donc mise dans ma petite bulle sans trop penser à ce que font les autres et à me concentrer sur ma propre progression. Donc plutôt bien dans l’ensemble !

 

Quelle image de l’ESCP avais-tu en prépa ?

Je suis arrivée en prépa sans vraiment savoir pourquoi. Je n’avais pas forcément d’école en tête contrairement à beaucoup de mes camarades. À l’été de la 2A j’ai commencé à faire mes recherches, puisque c’est important d’avoir quand même des objectifs concrets à l’approche des concours. Mon école coup de coeur a toujours été l’ESCP, d’ailleurs quand j’y pensais intérieurement je me disais : « ce serait trop bien mais bon… ». Une école qui me faisait rêver donc mais que je n’étais pas sûre du tout de pouvoir décrocher, loin de là… Surtout qu’au 2ème concours blanc en 2A j’ai fini avec 9.5/20, j’étais donc à environ 4 points de la barre d’admissibilité de cette école, ce qui semblait juste énorme !

 

Tes matières fortes et faibles en prépa ?

Je n’avais pas vraiment de matières fortes, j’étais plutôt moyenne partout… En revanche je pense que les maths étaient ma vraie matière faible, je n’ai jamais vraiment réussi à décoller. En milieu de 2A, lorsque j’ai commencé à réellement accélérer dans mon travail, j’ai progressé en langues. En maths, je me sentais progresser mais les notes ne décollaient pas, ce qui peut être très frustrant si on se focalise uniquement sur les notes.

 

La période des inscriptions, c’était comment ?

Je m’étais inscrite jusqu’à l’ESSEC, et cela a un peu choqué mes camarades puisqu’officiellement je n’avais pas le niveau pour y prétendre. D’ailleurs, la minor de notre classe au dernier concours blanc s’est inscrite jusqu’à l’ESSEC, et elle a fini là-bas, c’est fou ! Tout le monde a été surpris ! Donc inscrivez vous jusqu’où vous voulez ! Inversement, une très bonne amie de ma classe avait exactement la même moyenne que moi, limite au centième près et les profs lui ont clairement décon-seillé de s’inscrire aux Parisiennes. Elle ne s’y est donc pas inscrite. Au final, elle a surperformé aux concours, et si elle avait passé l’ESSEC, selon ses notes elle l’aurait eue aux écrits ! Comme quoi les conseils de vos profs et des étudiants sont vraiment à prendre avec du recul, cela doit rester votre choix ! Il ne faut pas oublier aussi qu’à partir du mois de Janvier, tout devient plus concret car on s’inscrit officiellement aux concours et cela donne un coup de boost. C’est la période pendant laquelle beaucoup de gens progressent d’un coup, pensez-y ! A partir de Janvier 2019, c’était un compte à rebours !

 

Comment t’es-tu préparée avant les concours ?

Je m’étais trouvée depuis longtemps un acolyte de travail, un duo de choc. C’était vraiment sain, aucun jugement entre nous. On allait tout le temps à la BU de Lyon 1, qui fermait à 22h et qu’on connaissait bien pour y avoir travaillé toute l’année. On y était à l’aise. Je faisais 2 footings par semaine (mercredi soir et samedi matin). Tous les samedis soir on allait au ciné. Bref, une vraie préparation à 2 au final. Je rentrais aussi chez mes parents en Savoie pour déconnecter.
Au niveau purement scolaire, j’ai commencé les annales en Janvier-Février (les maths emlyon et EDHEC) que je faisais et refaisais. En revanche j’ai fait assez peu d’annales de Maths II. Je travaillais aussi essentiellement sur des annales en langues. Je ne cherchais pas à essayer d’apprendre tout le temps de nouvelles choses. Il y a je pense un stade où il faut arrêter de tout vouloir savoir mais plutôt se concentrer sur comment appliquer ce qu’on connait déjà. Je n’avais pas d’emploi du temps ultra précis par matière, je ne fonctionnais pas comme ça mais je planifiais quand même les matières à travailler tel et tel jour. Pendant les ultimes révisions, j’ai vraiment arrêté de vouloir ficher de nouvelles choses au dernier moment, c’est trop stressant et inefficace.

 

Comment as tu réagi après tes admissibilités / admission ?

J’ai d’abord découvert que j’étais admissible à GEM, emlyon, EDHEC etc. J’étais contente mais pas plus que cela car assez mal classée à emlyon. Vu mon rang, je n’ai même pas osé regarder mes résultats à l’ESCP. Au final c’est ma carrée qui est allée voir, qui a fait une cap-ture d’écran de mon admissibilité à l’ESCP et me l’a envoyée en me félicitant. En voyant la photo j’ai été très heureuse, j’ai pleuré de joie. Ensuite j’ai vite stressé car je m’étais mal préparée à l’ESCP pendant l’année. Donc un conseil : préparez vous toujours en amont, même si vous y croyez peu ! Vous aurez toujours plus de regrets à ne pas vous être préparés et à être finalement admissibles plutôt que l’inverse… Concrètement, j’ai pris la liste des sujets oraux d’économie qui sont tombés les années précédentes qu’on avait sur une Dropbox à Am-père. Je les ai tous lus et j’ai fiché en priorité ceux qui me semblaient les plus durs. Je préparais des problématiques, des plans et des élé-ments concrets à sortir à l’épreuve. J’ai aussi appris un maximum de graphiques de micro-économie car c’est très important. Au fur et à mesure je me rendais compte que peu importe le sujet j’aurais toujours des choses à dire. Au final j’ai décroché 11 à cette épreuve et 20 à l’entretien de personnalité.
Avant mes oraux j’étais très stressée, j’étais à peine au dessus de la barre d’admissibilité (quelque chose comme 0.2 ou 0.3 points au dessus). J’ai donc eu un gros coup de stress. Au final, j’ai bien senti mes oraux. Lorsque j’ai découvert mon admission j’ai bien sûr été très heureuse mais quand même moins surprise que lorsque j’ai appris mon admissibilité.

 

Finalement l’ESCP, c’est comment ?

Le cliché des petits Parisiens bobo n’est pas très vérifié ici… Je n’ai pas du tout l’impression d’être catégorisée comme provinciale ou autre. Il n’y a pas de phrase du style « ah mais tu viens de Lyon ??? » ou des choses comme ça. On est tous content d’être là, tous hyper fier de notre intégration.
Au niveau des cours, ça fait un gros changement. Il y a quand même des matières à pur contenu intellectuel comme les stats ou l’éco par exemple qui nécessitent beaucoup de travail. D’autres matières plus générales comme le marketing où j’ai un peu moins accroché. Mais globalement j’aime beaucoup les cours ! On n’a pas de cours en ligne, que des cours en présentiel, ce qui permet un réel échange avec nos profs. Même dans les amphis, on est au maximum une cinquantaine !

 

Un petit mot pour les étudiants qui hésitent à passer une Parisienne ?

Je n’étais pas la bonne élève de prépa de base, les profs ne misaient pas sur moi et pourtant je suis là, à l’ESCP ! Donc FONCEZ !

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Benjamin Hautin
Etudiant en Finance, Stratégie et Médias, je gère principalement des relations avec les Grandes Ecoles et du contenu en culture générale. En parallèle étudiant à Sciences Po Paris et à emlyon business school.