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Rudy – Réussir les oraux des Parisiennes

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Quelques semaines avant le début des oraux, l’équipe de Mister Prépa vous propose des témoignages d’étudiants ayant passé les oraux et dont le profil a marqué les jurys.

Rudy Bergeret, étudiant à HEC, nous parle de ses oraux dans les Parisiennes et de la façon dont il s’était préparé.

Bonjour Rudy, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Rudy, j’ai 21 ans et j’ai intégré HEC après deux années de prépa ECE au lycée Berthollet à Annecy. Je suis actuellement en double diplôme droit des affaires et fiscalité avec la Sorbonne, et je commence une année de césure que je vais passer en cabinet.

Tu as rejoint HEC en 2019, comment s’est déroulée la période d’admissibilité ? Qu’est-ce qui t’a plus dans cette école ?

Pour les écoles non-parisiennes, on a la possibilité de choisir nos dates d’oraux, mais pour HEC, l’ESSEC et l’ESCP, elles sont imposées. J’ai donc passé les oraux de ces trois écoles dans cet ordre et en une semaine, puis une semaine après, j’ai passé l’EM Lyon et GEM. A HEC, j’ai passé trois jours sur le campus, ce qui était à la fois très stressant et incroyable. Je ne connaissais personne, mais les admisseurs et l’amphi admissible m’ont donné envie de me donner à fond et de réussir les oraux. C’était stressant et fatiguant d’enchainer les oraux, c’est pourquoi la période d’admissibilité à HEC est à la fois celle que j’ai le plus aimé et celle que j’ai le plus détesté.

 

Peux-tu nous raconter comment se sont passé tes entretiens de personnalité ? Que dire au jury, de son attitude face à toi, ses questions, etc. ?

Je suis un cas particulier puisque j’ai eu 14 à mes quatre entretiens, alors qu’en général les notes sont très élastiques. J’ai un ami qui a eu 19 à GEM mais 4 à l’EM Lyon !

A l’ESSEC, l’entretien dure 30/40 minutes, et le jury est composé de trois personnes, dont une personne neutre, un(e) jeune diplômé(e) et une personne déjà bien avancée dans sa carrière, qui dirige l’entretien. On remplit un questionnaire avant, et le jury pose des questions dessus, en vérifiant l’authenticité de ce qui est dit. On m’a également posé des questions classiques : que veux-tu faire plus tard ? pourquoi l’ESSEC ? que penses-tu de tel fait d’actualité ? Une autre question bateau mais que je n’ai pas eue est : si tu es admis à l’ESSEC et à HEC, qu’est-ce que tu choisis ? Il faut être honnête, le jury est capable de repérer une personne qui ne l’est pas.

A l’ESCP, l’entretien est plus conventionnel est moins piégeur. Encore une fois il s’agit de ne pas être hautain et de ne pas mentir.

A l’EM Lyon, les questions sont prédéfinies et on tire des cartes où elles sont écrites. L’entretien est très conventionnel mais il ne faut pas parler de quelque chose où on n’a pas assez de connaissances, par exemple ne pas dire qu’on est intéressés par la finance si on n’a pas la capacité de tenir une conversation avec le jury sur ce sujet.

Enfin à GEM, mon jury était composé d’une personne travaillant dans la fonction publique et d’une psychologue, qui m’ont demandé de poser une question à un des deux sur leur métier.

 

Qu’est-ce-qui, selon toi, a retenu l’attention du jury pendant ton entretien ?

C’est sans hésiter ma situation personnelle. J’ai un profil atypique puisque j’ai travaillé à l’usine, j’ai fait de l’intérim, j’ai travaillé en tant qu’éboueur, j’avais donc une approche du monde du travail spécifique, et c’est cette situation ainsi que la manière de la présenter qui m’a permis de me démarquer. Pas besoin de surjouer aux entretiens, tout le monde a quelque chose qui le différencie des autres. Il faut travailler les entretiens sur les questions qui reviennent, se questionner soi-même, ne pas se contredire. Il faut également être bien renseigné sur les écoles. C’est une épreuve à ne pas sous-estimer, elle ne se joue pas qu’au feeling.

 

Peux-tu nous raconter comment s’est passé ton triptyque ? Quelle attitude adopter ?

J’ai beaucoup aimé cette épreuve, c’est un bon souvenir ! Nous sommes trois, un convaincant, un répondant et un observateur, et nous nous exprimons sur des sujets d’actualité, de culture générale au sens large. Par exemple mon sujet en tant que convaincant était sur le nucléaire. Le convaincant prépare un exposé pendant 15 minutes, il parle pendant 5 minutes, puis le répondant réagit ce qui donne lieu à un débat pendant 5 minutes. L’observateur a un point de vue critique sur la discussion, c’est une position dans laquelle on peut se démarquer. Par exemple j’étais observateur d’un débat sur les pesticides et j’ai fait des remarques scientifiques pertinentes, ce qui a plu au jury. C’est une épreuve à gros coefficient qui ne nécessite pas beaucoup de préparation, mais de la culture générale et une capacité de réflexion personnelle. Le triptyque rabat totalement les cartes, ce n’est pas une épreuve académique mais il s’agit d’écouter les autres. On peut facilement se démarquer en prenant son temps, en réfléchissant, en écoutant et en ne cédant pas à la pression.

Peux-tu nous raconter comment se sont passé tes tests psychotechniques à l’ESSEC ?

J’étais assez stressé parce que je ne connaissais personne et je n’étais pas vraiment préparé. La première partie de l’épreuve est une mise en situation où il y a 20 questions à choix multiple. La deuxième partie est également un QCM, qui porte sur des questions de français et de logique. La moyenne de cette épreuve est assez faible, elle tourne autour de 8. J’ai eu 11,2 et si c’était à refaire, je ne ferais pas les choses différemment.

 

Peux-tu nous raconter en quelques mots tes autres oraux ?

Les oraux de langues à l’EM Lyon et à GEM sont classiques. Je n’étais pas très fort en anglais mais à HEC j’ai eu une bonne note (14) car les jurys sont plus attentifs à la capacité à réfléchir et aux liens faits avec l’actualité.

A l’ESCP, l’oral d’économie est assez classique. On choisit entre deux sujets, et il faut avoir bien travaillé la socio et la microéconomie car ça peut tomber aux oraux. A HEC, les sujets sont très durs et il est plus difficile de se démarquer des grosses prépas qui sont très bien entrainées.

L’épreuve de culture générale à HEC est très discriminante entre les grosses et les petites prépas car il y a un vrai manque de culture générale au niveau académique.

Je n’avais pas trop travaillé l’oral de maths car je ne pensais pas avoir HEC, mais l’entretien est très dur mentalement, le jury est discriminant et sans pitié.

Finalement, les oraux HEC sont très discriminant mais j’étais très motivé par l’accueil admissible, ce qui m’a permis de réussir !

 

Lire plus : Comment se déroulent les oraux de mathématiques HEC ? 

 

Penses-tu que tes résultats aux concours correspondent à tes notes de prépa ?

Aux concours, on n’est plus en concurrence avec les gens de sa prépa mais avec toutes les prépas. J’ai eu de très bonnes notes dans les matières les plus importantes, à savoir les maths et l’éco, mais je ne m’attendais à rien car il est difficile d’estimer son travail. J’espérais avoir une Parisienne mais je ne m’attendais pas à avoir HEC ! En prépa, j’étais major, mais dans les petites prépas tout est possible, certains ont très bien réussi malgré leurs notes toutes l’année et inversement. J’avais du mal à me projeter car mes profs ne notaient pas de la même manière qu’aux concours. Il faut arrive frais aux concours, le classement toute l’année compte mais pas seulement.

Au niveau des oraux spécifiquement, j’ai eu la chance d’être particulièrement aidé par mes professeurs, et sans leur aide je ne serais surement pas où je suis aujourd’hui !

 

As-tu des conseils à donner aux futurs admissibles à HEC ?

N’attendez pas les résultats pour travailler ! On a plus à gagner à travailler sans être admissible que de ne pas travailler. Même si vous n’avez plus de cours après les écrits, motivez-vous car vous ne pouvez pas aller à HEC sans avoir préparé les oraux, car c’est ce travail qui permet de réduire la part de hasard.

Dernier conseil pour réussir ses entretiens ?

Soyez souriants ! Il faut être professionnel mais aussi donner envie aux jurys. Travaillez l’oral, la rhétorique, l’aisance. Soyez la meilleure version de vous-même, travaillez, ne relâchez pas la pression. Il faut y croire, parfois les écarts ne se jouent à rien ! Soyez zen, faites vous confiance, les épreuves sont courtes donc soyez synthétiques et lancez-vous !

Mes notes:

 

Nous remercions Rudy Bergeret pour le temps qui nous a accordé !

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Coline Bernard