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La condition féminine dans le monde hispanique

Sommaire

La situation des femmes dans le monde hispanique est un thème très actuel et en constante évolution. Voici donc des informations clés qui pourront se révéler être très utiles aussi bien en essai qu’à l’oral.

 

Le droit à l’avortement encore mis à rude épreuve

En Amérique Latine, l’avortement est autorisé à Cuba, en Uruguay, en Guyane française, au Guyana, en Argentine et dans certains Etats du Mexique. Ailleurs, l’avortement est soumis à certaines conditions comme le viol ou est considéré comme totalement illégal (au Salvador par exemple où des femmes sont chaque année incarcérées pour avoir eu recours à un avortement illégal). C’est pourquoi de nombreuses femmes latinos-américaines avortent toujours de manière illégale et encourent un danger important. En effet, beaucoup meurent pendant ou après cet avortement clandestin au vue des conditions sanitaires. Les inégalités socio-économiques se transforment alors parfois en inégalités face à l’accès à l’avortement puisque les femmes les plus riches peuvent se permettre de partir à l’étranger pour réaliser cet avortement.

En Argentine, l’avortement a été légalisé en décembre 2020 et peut désormais se réaliser durant les 14 premières semaines de la grossesse. Avant cela et depuis 1921, les femmes pouvaient avorter uniquement si elles avaient été victimes de viol ou si elles encouraient un danger pour leur propre santé. L’avortement en Argentine est donc devenu libre et gratuit l’année dernière seulement. C’est une grande avancée puisque chaque année il y avait entre 300 000 et 500 000 avortements clandestins en Argentine. Cela témoigne donc aussi d’une évolution des mentalités au sein du pays.

Au Mexique, l’avortement a été dépénalisé il y a quelques jours à peine puisque dans un État du Nord, les femmes pouvaient toujours encourir des peines de prison pour avortement illégal. Avorter ne constitue donc plus un crime. L’avortement au Mexique reste possible dans 2 États : Oaxaca et l’Etat de México.

Concernant l’Espagne, l’avortement est autorisé pour toutes depuis 2010 pour les 14 premières semaines de la grossesse. Avant, les femmes pouvaient avorter uniquement en cas de viol, de danger pour la santé de la mère ou de malformation du fœtus.

 

Le mouvement féministe

Chaque année, le jour de la femme est fixée au 8 mars. En 2018, l’Espagne a connu un mouvement de grève important de la part des femmes qui a bénéficié d’une grande visibilité puisque cette manifestation a été couverte par des journalistes. Le but de ce rassemblement était de protester contre l’inégalité salariale, la violence de genre ou encore le harcèlement. Les femmes se sont ainsi toutes vêtues de violet pour dénoncer les inégalités qui persistent et dont elles font face. Face à l’arrivée de la pandémie, les mouvements se sont calmés pour 2019 et 2020 mais ont repris avec ferveur cette année.

En Amérique Latine, un autre mouvement a vu le jour avec le phénomène « Un violador en tu camino » apparu en 2019 avec Las Tesis. Cette chanson est devenue depuis une forme d’hymne féministe pour dénoncer le machisme et la violence de genre.

Lire plus : La journée des droits des femmes dans le monde hispanique 

 

L’Espagne, un pays en marche vers l’égalité des genres

L’Espagne a mis en place une loi intégrale contre la violence de genre en 2004 pour protéger les victimes de ces violences. Des juges spécialisés ont alors été créés et il y a eu une multiplication des moyens de protection pour les victimes avec notamment la mise en place de bracelets électroniques pour les agresseurs.

Par ailleurs, Espagne a mis en place une loi d’égalité en 2007 afin d’ interdire toute forme de discrimination envers les femmes puisque le machisme, héritage du franquisme mais aussi de l’église catholique, restait très présent en Espagne. Cette loi permet la flexibilité des horaires de travail afin de mieux concilier vie professionnelle et vie de famille. Le congé paternité est également mis en place pour une durée de 15 jours. De plus, les entreprises privées doivent respecter un quota de femmes (au minimum 40 %) et les entreprises publiques doivent respecter la parité. La discrimination envers les femmes devient alors une infraction. Malheureusement, cette loi a été abandonnée suite à la crise des subprimes.

Concernant le congé paternité, le gouvernement de Pedro Sanchez a voulu favoriser encore plus l’égalité au sein de l’entreprise en émettant un décret en avril 2019. Ce dernier à pour but que le congé paternité devienne équivalent au congé maternité. Le congé paternité passera donc à 16 semaines en 2021.

 

Conclusion

Ainsi, la condition des femmes dans le monde hispanique semble s’améliorer au fur et à mesure. Certains pays sont plus avancés comme l’Espagne qui tente d’obtenir une véritable égalité même dans le monde de l’entreprise alors que d’autres ont encore de fortes lacunes. Le combat féministe doit donc continuer.

 

Le vocabulaire à maitriser

El aborto : l’avortement

La IVG (Interrupción Voluntaria de Embarazo) : l’IVG

El embarazo : la grossesse

Estar embarazada : être enceinte

La despenalización : la dépénalisation

La desigualdad de genero : l’inégalité de genre

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Pauline Bon