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Brexit : les news depuis le 1er janvier 2021 (partie #3)

Sommaire

Dans cet article, nous verrons dans un premier temps que le Brexit a aussi affecté les îles Malouines, un territoire britannique d’outre-mer. Et puis, dans un second temps, nous aborderons le nouvel accord commercial post-Brexit du Royaume-Uni: celui avec l’Australie.

 

Les îles Malouines (Falkland Islands en anglais) : des perdantes du Brexit ?

Les îles Malouines sont un archipel d’un peu plus de 3000 habitants, situé au large de l’Argentine et formant un territoire britannique d’outre-mer depuis 1833. Elles sont revendiquées par l’Argentine et ont été l’enjeu d’un affrontement militaire, la guerre des Malouines, entre les deux pays en 1982. Dans tout le processus du Brexit, on peut considérer que ces îles ont été rangées au 2nd plan.

 

1°. Une inquiétude vis-à-vis des exportations dans le secteur de la pêche

Les habitants n’ont pas eu le droit de voter lors du référendum de 2016, et l’archipel n’a pas été inclus dans l’accord commercial conclu entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Depuis le 1er janvier 2021, les insulaires ne bénéficient donc plus des avantages qui leur permettaient d’exporter à tarif préférentiel. Concrètement, ce sont des droits de douane entre 6 et 12% qui vont désormais s’appliquer sur les exportations des pêcheurs des îles Malouines vers l’Union européenne ; d’où l’inquiétude de la population de l’archipel puisque le secteur de la pêche représente l’essentiel de l’activité économique : 40% du PIB, 60% des ressources fiscales ; et 90% des exportations se font vers l’Europe, en particulier les calamars, exportés via l’Espagne.           

 

2°. Quel avenir pour la protection de la faune des îles Malouines ?

L’avenir de la faune, et notamment de la faune marine (on a par exemple de multiples variétés de pingouins) cause du tracas dans l’archipel. C’est d’ailleurs aussi devenu un enjeu économique car ces animaux attirent beaucoup les touristes, et le tourisme est devenu la deuxième ressource de l’archipel. Normalement, la protection de ces animaux est assurée par des fonds de protection européens : de l’ordre de six millions d’euros depuis 2014 (un million par an) ; mais ces fonds vont disparaître avec le Brexit. Le dispositif Darwin Plus, mis en place par le gouvernement britannique, est censé compenser cette perte, mais les défenseurs de l’environnement sont inquiets.

 

3°. Le statut de l’archipel pourrait même être remis en cause

L’Argentine n’ayant jamais renoncé aux îles Malouines, il se pourrait que le statut de celles-ci soit rediscuté avec le Brexit. Le président argentin s’était même lancé en février 2020 dans un tour des capitales européennes pour demander l’exclusion des îles Malouines de l’accord du Brexit. Ainsi, bien qu’en 2013, lors d’un référendum local, les habitants de l’archipel avaient voté à la quasi-unanimité pour le maintien des îles au sein du Royaume-Uni, il se pourrait qu’elles se rapprochent de leur voisin argentin, en conséquence de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

 

Le nouvel accord commercial avec l’Australie 

Le premier accord commercial post-Brexit du Royaume-Uni doit être signé à la fin de l’année avec l’Australie. Il permettra à tous les produits britanniques d’entrer en Australie sans droits de douanes et sera avantageux notamment pour les voitures anglaises et le whisky écossais, qui supportent actuellement jusqu’à 5 % de droits de douanes. De plus, l’accord concerne aussi la circulation des personnes puisqu’il permettra aux Britanniques âgés de moins de 35 ans de voyager et de travailler plus librement en Australie. 

Mais, l’accord doit aussi permettre d’annuler progressivement les taxes douanières de 20 % que supportent les exportations australiennes de bœuf vers le Royaume-Uni, ce qui inquiète beaucoup les agriculteurs britanniques. En effet, ils redoutent la concurrence du bœuf et de l’agneau australiens produits à moindre coût, et avec des mesures bien moins contraignantes sur le plan sanitaire.

 

Lire plus : Les conséquences du Brexit en Écosse

 

Malgré tout, le Royaume-Uni espère que cet accord avec l’Australie puisse lui ouvrir les portes de la zone de libre-échange du Traité commercial transpacifique.

À noter aussi qu’un partenariat de sécurité et de défense a été annoncé le 15 septembre 2021 entre l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni. Il vise à aider l’Australie à se munir de sous-marins à propulsion nucléaire, dans le but de contrer l’influence de la Chine dans la région Indo-Pacifique. Cet accord s’inscrit dans la nouvelle stratégie britannique du « Global Britain ».

 

Lire plus : Brexit : les news depuis le 1er janvier 2021 (partie #1)

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Clara Delozière
Etudiante à l'ESCP et à jamais reconnaissante de tout ce que la prépa m'a apporté, j'ai à coeur de vous accompagner à mon tour vers la réussite. Soyez fier de vous après vos années de prépa !