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Comment cartonner à l’épreuve d’HGGMC le jour J ?

Sommaire

Que ce soit pour les 5 écoles du concours ECRICOME ou les 19 écoles de la BCE, une importance cruciale est accordée aux épreuves de géopolitique ! Nous allons voir comment s’assurer d’excellentes notes avec une préparation sérieuse ainsi qu’une gestion efficace le jour du concours !

 

 

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Il est 8h00 pétante et c’est le moment de découvrir le libellé du sujet pour lequel vous avez du apprendre ces dizaines voire centaines de chiffres, de concepts, et de références ! Dès le début de l’épreuve il faut adopter la bonne posture et de fait, éviter deux attitudes fâcheuses dont il faut se débarrasser au plus vite : que ce soit la thématique que vous espériez tant, le paradoxe et la problématique posés par le libellé ne seront quasi-nullement les mêmes que ceux que vous avez du déjà traiter en kholle ou en DS.

Parallèlement, si à votre grand malheur vous tombez sur la thématique que vous redoutez voire une impasse que vous avez faite, il serait tout de même judicieux d’oublier les lacunes dont vous êtes conscients pour aborder correctement le sujet de dissertation.

Première et ultime étape : votre brouillon

Afin d’optimiser votre efficacité et d’être le plus stratégique dans la mesure du possible, vous pourrez organiser vos brouillons comme suit :

 

Première feuille de brouillon

Sur la première feuille de brouillon, vous pourrez marquer le libellé du sujet tel qu’il a été proposé exactement pour le définir et l’analyser.

Au cours de cette étape qui dure en moyenne 10 minutes, vous devriez être apte à analyser chaque terme, chaque mot et chaque signe de ponctuation. L’usage d’une virgule ou d’un point n’est jamais anodin dans un libellé de sujet. L’analyse ne se limite pas à une récitation de définitions apprises par coeur, mais il est surtout question d’adapter chaque définition au sujet. Par exemple, le mot guerre est un concept polysémique dont le sens varie selon le contexte d’emploi.

La définition de guerre économique n’est pas la même définition du concept de la guerre apportée par Stéphane Rozières ni selon la classification de l’Université d’Uppsala en Suède. Attention également à la précision lors de la définition des termes d’un sujet, il n’y a rien de pire qu’un candidat qui confondrait dès son introduction le concept d’État avec celui de pays ou celui de région avec territoire etc. Les couples de la géographie sonnent souvent comme une rengaine facile, ce pourquoi il faudrait faire preuve de sagesse lors de l’emploi de telle ou telle définition.

D’ailleurs, si le sujet est délimité chronologiquement à l’instar de la plupart des sujets conçus par l’ESSEC, il faut être capable de le justifier. Puis, si le sujet se présente sous la forme d’une opposition entre deux États ou blocs d’États comme ce fut le cas notamment en 2018 à l’ESCP : « Etats-Unis – Chine : Rivalités de pouvoir et d’influence » ; il serait intéressant d’évoquer les pays neutres et de songer à leurs rôles et jeux d’influences. Enfin, quand le sujet porte spécifiquement sur une zone géographique donnée, il conviendrait de la comparer avec d’autres pour soulever sa spécificité et particularité.

 

Deuxième feuille de brouillon 

Sur la deuxième feuille de brouillon, vous consacrerez près de 10 minutes pour trouver un paradoxe et aboutir à une problématique.

Pour ce faire, vous reprendrez l’analyse antérieurement faite dans la première feuille de brouillon pour trouver un paradoxe dans l’analyse du sujet à travers ses termes. Le paradoxe doit être clair, simple et limpide. Il peut se composer de deux phrases liées par une articulation qui exprime le paradoxe dans le libellé de sujet « Pourtant / Pour autant / Or ». Une fois le paradoxe trouvé, vous pourriez en déduire une courte problématique à poser dont la réponse se trouverait dans le plan.

 

Troisième feuille de brouillon

Enfin, viennent les 15 dernières minutes pour échafauder le plan détaillé, trouver une accroche ultra pertinente et une ouverture pour être prêt à rédiger. Le plan sera une réponse progressive à la problématique en essayant de reprendre dans chaque grand axe les termes clés du sujet afin d’être certain de ne pas réciter ni de faire carrément un hors-sujet. Vous l’aurez certainement compris, ce sont bien les 20 premières minutes d’analyse détaillée qui vous permettront de trouver le plan que vous allez suivre le long de votre copie. L’élaboration est d’autant plus facile que l’analyse des termes du sujets, la construction du paradoxe et de la problématique ont été correctement et somptueusement menées.

Petits tips pour s’assurer que le plan ne poserait pas de soucis majeures lors de la mobilisation des connaissances : Un bon plan est un plan où vous pourrez exploiter la multiplicité des acteurs à savoir : État, Villes, Organisations régionales, FTN, Institutions Internationales, Diasporas, Catégories socio-professionnelles, Mafias, Terroristes etc. C’est également un plan où l’approche multi-scalaire est facilement employable dans une sous-partie, notamment à la fin de la troisième partie vous pourrez aisément discuter des différents enjeux selon les différents acteurs de la même zone géographique donnée.

 

Deuxième étape clé : la rédaction de la copie

  • Une bonne introduction serait celle qui reprendrait le brouillon avec un brin de fluidité et d’utilisation rigoureuse des connecteurs logiques pour relier les informations du brouillon et présenter les moments clés dans l’intro. Il est important de rappeler que l’accroche, l’analyse des termes du sujet, le paradoxe, la problématique et l’annonce du plan doivent apparaître clairement dans la copie et doivent être facilement repérables pour le correcteur.
  • En ce qui concerne la rédaction des parties et plus particulièrement des sous-parties, si les connaissances géographiques / géopolitiques / économiques / historiques à mobiliser sont extrêmement importantes ; les concepts ou le vocabulaire employé pèsent énormément dans la notation finale. Étant donné qu’une copie est notée par rapport à une autre copie voisine, il faudrait donc penser à se démarquer par ce que la plupart des candidats omettent dans leurs copies : à savoir des concepts et une certaine nomenclature assez précise. Ainsi, cette dernière pourrait nous être salvatrice et nous excuser quelques maladresses comme les oublis ou encore des erreurs dues au stress notamment.

Troisième étape : la cartographie (à L’ESCP)

Arrivé aux concours, vous devez certainement être au courant que la cartographie représente près de 25% de la note à l’épreuve de l’ESCP. C’est pourquoi nous vous proposons quelques astuces et réflexes à avoir le jour-J pour réussir au mieux à décrocher ces 5 points de carto :

  • Plutôt que de réaliser la carte au début de la dissert ni à la fin, nous te conseillons de la préparer pendant la rédaction de la copie. Concrètement, chaque fois que vous employez un exemple illustratif ou argumentatif dans la copie que vous pourrez cartographier alors vous le notez sur la 4ème feuille de brouillon dédiée à la carto. Une fois la dissertation rédigée entièrement, il devrait vous rester près de 45 minutes pour rassembler l’ensemble de ces éléments en une légende progressive pour faire la carte. À ce titre, vous pourrez reprendre le plan fait en dissert pour la carte, si bien évidemment celui-ci convient et ne vous donne pas des parties déséquilibrées dans la légende.
  • Pensez à privilégier des figurés qui démontrent des dynamiques entre zones géographiques comme les flèches, hachures plutôt que des figurés pointilleux (comme des étoiles ou des points ) qui se focalisent sur une région particulière.
  • Gardez en tête que le but de l’exercice n’est pas de remplir une carte, mais de faire la carte la plus précise possible tout en évitant les aplats excessifs ainsi que les trous blancs flagrant.
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Dorian Zerroudi
Co-fondateur d'elevenact (Mister Prépa, Planète Grandes Ecoles...), j'ai à coeur d'accompagner un maximum d'étudiants vers la réussite !