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La transition énergétique, quels enjeux pour le monde au XXIème siècle ? (analyse de sujet)

Sommaire

 Dans cet article tu pourras retrouver une fiche récapitulative des enjeux  de la transition énergétique pour le monde !

 

Voir plus: Analyse de sujet sur la mondialisation et ses risques

 

Introduction: 

 

À la fin des années 2000, début des années 2010, les États-Unis connaissent une révolution écologique, celle des gaz non conventionnels, soit le gaz de schiste et du pétrole non conventionnel (le LTO). Aujourd’hui, le gaz de schiste fournit ½ consommation de gaz des EU. De plus, cette évolution a permis la création de 3 millions d’emplois.

D’autre part, les LTO représentent de nos jours la moitié de la production de pétrole dans le pays. En développant ce système, les EU deviennent le 1er producteur mondial et limite leur dépendance au pétrole. D’ici 2025, ils seront auto-suffisants concernant le pétrole.

Selon E. Morse, rien que les gaz de schiste font économiser 30M$/an aux EU. Cela pose ainsi la question de la transition énergétique.

 

Afin de mieux comprendre le sujet, il faut définir les termes

Ainsi, la transition énergétique peut être définie comme l’idée de sortir de la dépendance aux hydrocarbures (pétrole, gaz) et plus largement aux énergies carbonées (charbon) pour bâtir de nouveaux équilibres énergétiques au profit des énergies bas carbone et si possible des énergies renouvelables.

 

Problématique :

Dans le Bilan énergétique mondial (BEM) actuel, les énergies fossiles, non renouvelables, représentent encore 85% de la consommation mondiale. De quoi nuancer l’idée de transition énergétique. Or, d’ici à 2040, selon l’Agence internationale de l’énergie, les besoins énergétiques mondiaux devraient croître d’environ un tiers, soit l’équivalent d’une Chine et d’une Inde supplémentaires pesant sur la demande mondiale… Comment répondre à la hausse de la demande mondiale ? C’est-à-dire : dans quelle mesure peut-on accélérer la transition énergétique déjà engagée sans briser la croissance économique ?

 

 

I) La transition énergétique est en cours : elle implique un désengagement progressif des énergies fossiles

 

A) C’est d’abord une question de coût économique

On peut décomposer cette question par période historique. Par exemple, de 1945 à 1971, les prix sont stables et bas. Dès les années 70, les prix deviennent très instables. Concernant les prix des autres énergies, ceux-ci évoluent corrélativement.

 

B) C’est aussi une question de sécurité géopolitique

En effet, il existe un lien de plus en plus important entre la guerre et les énergies.

De plus, aujourd’hui 90% des transports fonctionnent avec du pétrole. Enfin, il serait intéressant de développer que des crises géopolitiques mêlent aussi guerre et gaz.

 

C) C’est enfin une question de protection de l’environnement

Ici, il faudrait montrer que les hydrocarbures sont à la source de plusieurs problèmes environnementaux majeurs, notamment l’épuisement des ressources fossiles et la pollution.

 

Voir plus: analyse de sujet sur l’alimentation et l’agriculture

 

II) Toutefois, la dépendance aux hydrocarbures reste majeure, ce qui amène à s’interroger sur sa réalité

 

A) Le roi pétrole reste indétrônable

Deux points peuvent ici être argumentés en montrant que le pétrole est la matière 1ère énergétique, industrielle la plus importante à l’échelle du monde. D’un autre côté, il faut démontrer que la production mondiale de pétrole continue d’augmenter depuis les années 70.

Voir plus : Vers un déclin prématuré du pétrole ?

 

B) Le gaz, énergie en plein développement

Dans cette sous-partie, l’argumentation qu’il faudrait avoir résiderait dans le fait que le gaz réalise une sorte de transition à l’intérieur de la transition énergétique et constitue une vraie alternative au pétrole. Le gaz serait ainsi vu comme un pont pour le futur.

 

C) L’éternel retour du charbon

Ici, il faudrait démontrer que les pays émergents ont besoin du charbon, et donc ont relancé sa production et sa consommation, afin de se développer. Le charbon représente ainsi 40% du mix électrique dans le monde de nos jours.

III) Finalement, les énergies de substitution sont insuffisamment développées et, pour certaines, controversées.

 

A) Les énergies renouvelables (ENR) : un développement rapide mais un rôle encore très limité

Cette sous-partie devrait être utilisée afin de démontrer que depuis les années 2010, on assiste à un engouement mondial pour les énergies vertes. Néanmoins, les énergies renouvelables représentent tout au plus 3% de la production électrique mondiale. Ajouté à cela, ces énergies polluent beaucoup plus.

 

B) À l’inverse, l’hydroélectricité, largement dominante dans les ENR, est la moins écologique de toutes

En effet, la principale énergie renouvelable, étant aussi la moins écologique est l’hydroélectricité : 7% du bilan énergétique mondiale, 16% de l’électricité. Cependant, cette énergie a des impacts environnementaux immenses comme l’ennoiement de villages entiers et donc le déplacement de population. Les barrages posent aussi causer des problèmes géopolitiques.

 

C) L’essor irrésistible de l’énergie nucléaire dans le monde

Enfin, dans cette partie il s’agira de démontrer qu’en 1973, le nucléaire représentait 1% de la consommation d’énergie primaire hors biomasse. En 2018, ce pourcentage s’élevait à 8%. Le nucléaire est en majeure partie utilisé pour l’électricité, en 2018, il représentait 15% de l’électricité produite dans le monde. Toutefois, il faut montrer que de nombreux inconvénients sont liés au nucléaire, comme sa dangerosité ou son coût mais aussi son application militaire.

 

Voir plus : Le développement durable et les États

 

Conclusion :

La transition énergétique contemporaine est à peine commencée. Le plus frappant est de voir que le pétrole ultra dominant en 1973, ne l’est plus de nos jours. On est donc entré dans l’après-pétrole mais on n’est pas dans la fin-pétrole. En effet, le pétrole a des usages irremplaçables dans les transports ou l’industrie, qui empêche la fin de cette ère.

Néanmoins, les énergies vertes présentent beaucoup d’inconvénients : très couteuses, intermittentes, et très gourmandes en énergie pour produire les équipements.

Ainsi, il n’existe pas de solution miracle, la transition énergétique se doit d’être un nouvel équilibre qui permettrait de favoriser toutes les énergies bas carbones. La transition énergétique devrait se faire tout au long du 21e siècle mais dépendra beaucoup d’autres évolutions comme la démographie.

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Image de Aurélia Rotolo
Aurélia Rotolo
Après une classe préparatoire provinciale à Nîmes, je fais aujourd'hui partie du programme GMT (Global Mobility Track) d'Audencia BS. Dorénavant mon nouveau challenge est de vous aider à réussir en prépa que ce soit en langues, en géopolitique ou même en méthodologie :)