Voici un résumé de l’actualité de cette semaine en Europe qui a notamment été brûlante du côté du Royaume-Uni…
La reine Elisabeth est morte
Jeudi 8 septembre, la famille royale a annoncé le décès à 96 ans de la reine Elisabeth II. Elle aura régné pendant 70 ans (couronnement le 6 février 1952) sur le Royaume-Uni mais aussi sur le Commonwealth, ce vaste ensemble de 56 États, pratiquement tous des anciennes colonies britanniques (pour rappel, le Commonwealth a été créé avec l’adoption du statut de Westminster en 1931. Lire https://misterprepa.net/brexit-des-gagnants-des-perdants-1/ ). Elisabeth II a effectué le plus long règne de l’histoire mondiale. À partir du dimanche 11 septembre, un cortège funéraire est parti du château de Balmoral, havre de paix de la reine au Nord de l’Écosse jusqu’à la capitale anglaise afin que les Britanniques saluent une dernière fois leur reine défunte. C’est le prince Charles, fils aîné de la reine, qui est désormais devenu roi ce samedi 10 septembre à 73 ans. Néanmoins, malgré l’émotion que suscite cet événement partout dans le monde, certains pays d’Afrique, des Caraïbes et l’Inde ont affirmé ne pas pleurer la mort de la reine. Ils dénoncent le rôle qu’a eu la monarchie britannique notamment dans la traite des esclaves.
Pour plus d’infos, lire https://actucameroun.com/2022/09/09/afrique-du-sud-nous-ne-pleurerons-pas-la-reine-elizabeth-eff/
Liz Truss désignée Première Ministre au Royaume-Uni
Longtemps annoncée favorite à la succession de Boris Johnson par les médias, Liz Truss, ancienne ministre des Affaires étrangères, a été officiellement nommée mardi 6 septembre nouvelle première ministre du Royaume-Uni. Elle est devenue la 15ème chef de gouvernement sous le règne d’Elisabeth II. Elle devient également la troisième femme à diriger le pays, après Margaret Thatcher (1979-1990) et Theresa May (2016 – 2019). Elle a été élue avec plus de 57% des voix, devançant son concurrent Rishi Sunak. Résolument libérale, elle a été élue sur l’unique promesse de réduire les impôts. Néanmoins, elle n’a pas précisé la manière dont elle agirait pour parvenir à cette réduction. Un immense chantier se dresse face à elle, alors que le pays souffre d’une inflation historique (10% sur un an en juillet) qui touche notamment les biens alimentaires et l’énergie. À ce propos, une mesure a déjà été mise en place ce vendredi puisque Liz Truss a annoncé le gel des prix de l’énergie jusque fin 2023.
La Commission irlandaise pour la protection des données sanctionne Meta
Deux ans après le début de l’enquête, l’Irish DPC (Data Protection Commission), l’équivalent de la CNIL en France, a décidé de sanctionner lourdement Instagram, réseau appartement à Meta. En effet, le géant de la Tech est condamné à payer 405 millions de $ d’amende. La DPC remet en cause la manière dont les données d’utilisateurs âgés entre 13 et 17 ans ont été traitées. Ils ont été autorisés à avoir des profils professionnels, ce qui les a exposés au dévoilement notamment de leur numéro de téléphone ainsi que de leur adresse mail.
La BCE relève nettement ses taux directeurs
Le jeudi 8 septembre, la BCE a annoncé qu’elle allait, à partir de mercredi, relever ses taux directeurs de 0,75 point en raison d’une inflation « beaucoup trop forte » qui s’ancre dans la durée (nouveau record atteint dans la zone euro de 9,1% sur un an en août selon l’institut Eurostat). Pour rappel, l’un des rôles de la BCE est de maintenir l’inflation à 2%. Cette augmentation vient après une première hausse de 0,5 point en juillet, déjà inédite depuis la crise de la dette grecque de 2010/2011. Le principal taux concerné par cette hausse est le taux de refinancement, c’est-à-dire le taux auquel la BCE prête aux banques commerciales. En faisant cela, la BCE incite les banques à augmenter leurs taux d’intérêt (taux auxquels elles prêtent aux ménages). Ainsi, les ménages sont moins enclins à emprunter et donc à consommer. La demande diminue, ce qui conduit à une diminution de l’augmentation des prix. Par conséquent, l’inflation baisse.
Violences durant Nice – Cologne
Jeudi 8 septembre, la rencontre de la première journée de Ligue Europa Conférence entre Nice et Cologne a été retardée par des violences. En effet, des affrontements ont éclaté entre supporters allemands et niçois. Ces affrontements ont également eu lieu plus tôt dans la journée dans le centre-ville de Nice. Le bilan est lourd puisque les affrontements ont fait 32 blessés dont 1 grave après une chute de près de 5 mètres entre les deux niveaux d’une tribune. Deux policiers et un stadier ont également été blessés. Selon les témoignages et les autorités, ce sont les supporters allemands qui ont lancé les hostilités en dégradant des monuments de la ville, occasionnant des frais de réparation de 35 000€. Une réunion de crise d’urgence a eu lieu entre des représentants de l’UEFA, le préfet des Alpes-Maritimes, le procureur de la République et le maire de Nice Christian Estrosi. Une enquête a également été ouverte. Ces événements rappellent également le chaos lors de la finale de la Ligue des champions en mai dernier au Parc des Princes lorsque des milliers de supporters anglais avaient vu leur accès au stade refusé. Cela remet en cause la capacité de la France a géré l’organisation de grands événements, ceci à 2 ans des Jeux Olympiques.(https://www.lemonde.fr/sport/article/2022/05/28/ligue-des-champions-des-scenes-de-chaos-aux-abords-du-stade-de-france-avant-le-coup-d-envoi_6128048_3242.html).