L’autocensure des préparationnaires de la filière ECT se manifeste par le fait de se restreindre dans leur travail et leurs ambitions sous prétexte que la filière ne leur permettra pas d’atteindre l’école de leurs rêves. Cette filière, qui représente une minorité face aux ECG qui sont eux bien plus nombreux, passe pourtant les mêmes concours (BCE & ECRICOME) avec seulement des variations d’épreuves selon leurs spécialités. Mais alors qu’ils peuvent postuler aux même écoles que les autres, pourquoi s’autocensurent-ils ?
Pourquoi les ECT sont victimes de l’autocensure ?
Les étudiants en classe prépa ECT viennent d’une filière qui a, malgré ses grandes qualités, une réputation qui perdure dans le temps : la STMG. Si ce bac technologique est à premier coup d’oeil perçu comme une filière peu sérieuse, les préjugés s’avèrent faux. Le baccalauréat STMG permet d’approfondir des matières liées au management et aux sciences de gestion tout en passant par l’éco-droit. En bref, des disciplines qui s’avèrent très utiles en entreprise. Pourtant, la réputation de la filière ne s’échappe pas, et les étudiants en payent les conséquences avec ceux qui s’obstinent dans cette pensé.
Si ces mots sont rabâchés d’année en année, beaucoup finissent par y croire, y compris les concernés. Ces rumeurs les poussent à penser qu’ils n’ont pas forcément leur place dans des formations de qualité telles que les classes préparatoires, et encore moins dans des écoles prestigieuses telles que le top 5 des Grandes Écoles de Commerce. De plus, les statistiques appuient ces croyances avec un nombre de plus en plus faible d’étudiants venant de prépas ECT en se rapprochant de la tête du classement SIGEM. Des raisons qui les amènent à penser qu’ils ne méritent tout simplement pas d’intégrer des écoles pareilles.
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En quoi cette autocensure des prépas ECT est infondée ?
Les raisons de l’autocensure des ECT citées précédemment sont réelles, mais totalement infondées. Premièrement, les capacités d’un étudiant ne peuvent pas se résumer à la filière qu’il a choisi en classe de seconde. En effet, cela ne représente qu’une spécialité, qui constitue en plus un choix cohérent si l’objectif est ensuite d’intégrer une Grande École de Management. En effet, les matières vues depuis la première vous permettront d’être clairement mieux préparé pour les cours que vous suivrez ensuite en école. Le seul point désavantageux : il faudra sans doute travailler sur l’autonomie et les méthodes de travail en classe prépa car la filière STMG est relativement encadrée et suivie, contrairement aux filières générales qui le sont un peu moins.
Ensuite, les chiffres parlent, mais il faut les prendre dans leur contexte. Si la proportion d’étudiants intégrant HEC après une prépa ECG n’est pas la même qu’après une prépa ECT, c’est aussi parce que le nombre de candidats est différent ! D’ailleurs, sans autocensure, il y aurait sans doute plus de candidats en prépa ECT, et plus d’inscription pour les concours du top 5 chez les ECT. Ce nombre resterait clairement plus faible que les ECG, et ceci est aussi tout simplement lié au nombre de candidats qui passent un bac général face à ceux qui choisissent le bac technologique STMG. Ces chiffres sont donc relatifs à des nombres explicables, pas à un manque de réussite de la filière.
Comment combattre l’autocensure quand on est en prépa ECT ?
Si cette autocensure est infondée, il faut surtout la combattre. Pour cela, il est intéressant de commencer par visualiser ses capacités. Avec du travail, chacun d’entre nous est capable d’apprendre de grandes choses, avec plus ou moins de facilités évidemment. Il faut bien entendu rester réaliste dans ses objectifs, mais d’un résultat à un autre, la différence vient du travail, et non pas uniquement de capacités naturelles développées étant plus jeunes. Partant de ce principe, en arrivant en prépa, chacun d’entre vous est capable d’intégrer un top 3. Le reste dépendra de vos méthodes et de votre intensité de travail, que vous veniez d’une filière générale ou technologique.
Ensuite, il faut aussi vaincre sa peur de l’échec. Il y a souvent soit de l’humilité dans l’autocensure, soit une volonté de s’imaginer échouer pour ne pas être déçu si l’on ne réussit pas. En réalité, cette pensée fait nager à contre-courant. Vous serez peut-être moins déçus, mais vous aurez mentalement empêché votre cerveau de faire les efforts nécessaires pour avoir mieux, alors que vous en étiez capables. Il est donc important de partir du principe que vous n’avez rien à perdre et de donner le meilleur de vous-même !
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Il est donc temps pour les étudiants de prépa ECT de se dévoiler et de ne plus avoir peur de “ne pas être capables”. Nous avons vu ensemble les clés pour se débarrasser de cette pensée qui vous polluera votre parcours, à vous de les appliquer !
