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Culture Générale Excelia 2023 – Analyse du sujet

Sommaire
ANALYSE CULTURE G EXCELIA 2023

Retrouvez dès maintenant l’analyse du sujet de Culture Générale Excelia 2023, une épreuve spécifique à la filière ECT !

Pour rappel, cette épreuve de Culture Générale regroupe la plupart des écoles de la banque BCE, il est donc indispensable pour les étudiants de passer cette épreuve. De plus, le coefficient de cette épreuve est entre 3 et 5 ce qui n’est pas négligeable !

L’analyse du sujet de Culture Générale Excelia 2023

Sujet 1 : Avons-nous chacun notre monde ? 

 

Quelques pistes de réflexion. 

 

Le verbe “avoir” renvoie à une possession, comme si je détenais ce monde. Si je contrôle entièrement ce monde, alors je peux en déterminer l’issue. Or, lorsqu’on dit de moi que je suis dans mon monde, on parle plutôt de monde imaginaire, de rêve : et il arrive parfois que ces rêves m’échappent, que mon imagination ne soit pas totalement sous mon contrôle.

 

Or, c’est bien moi seul qui fais l’expérience de ce monde : le sujet prend donc sens. Cependant, on remarque immédiatement une tension sur ce sujet : en effet, lorsque je suis dans mon monde, je suis précisément hors DU monde, pris comme un monde “social”, pris au sens d’une société par exemple. LE monde est donc un monde commun à un groupe d’individus et non pas à un seul (contrairement au terme “chacun” du sujet)

 

Mais peut-être sommes-nous tombés dans l’écueil de l’anthropocentrisme en évoquant le monde comme dépendant de l’homme. Car le monde est scientifique, physique : j’y vis malgré moi. On peut alors défendre que même si je suis dans mon monde, je vis dans LE monde, je suis AU monde. Le monde dont je fais l’expérience quotidiennement ! Non seulement je ne le possède pas, mais en plus il est si puissant que je ne décide pas de son origine ou de sa fin. 

 

Toutefois, si je suis impuissant face au monde, et donc que je ne le possède pas, je peux me l’approprier (en construisant des villes etc), ce qui donne un nouveau sens au terme “avoir”. Mais encore une fois, ce n’est alors pas mon monde, mais NOTRE monde. Nous pourrions donc conclure en s’inspirant du monde social : l’individu n’a pas son propre monde, puisqu’il le partage avec autrui.



SUJET 2 : Le monde a commencé sans l’homme et il s’achèvera sans lui.

 

Quelques pistes de réflexion.

Cette citation est de Claude Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques. Elle présente le monde comme indépendant de l’homme quant à son origine et à sa fin. 

 

On peut contester une telle citation : car le monde dépend de moi dans le sens où je vais le façonner, me l’approprier, avec ma culture ( qui s’oppose justement à un monde “naturel”). C’est donc, en quelque sorte, l’homme qui est à l’origine du monde, qui le construit. 

Nous pourrions même défendre que le sort du monde dépend en partie de l’homme, par exemple de l’influence qu’il a sur son milieu. Il était alors possible d’évoquer Le principe de responsabilité d’Hans Jonas.

 

Mais ce serait adopter un point de vue peut-être trop centré sur l’homme : car le monde existait bien avant l’homme. L’existence du monde est une condition nécéssaire (mais pas suffisante!) à l’existence de l’homme. Alors, ce propos de Lévi-Strauss est une prise de conscience, à l’image de Blaise Pascal dans Les Pensées (“le silence de ces espaces infinis m’effraie”).

Il aurait également été judicieux de parler de la révolution copernicienne : avec l’avancée de la science, l’homme prend conscience qu’il n’est PAS maître du monde, qui n’en est pas au centre.

 

Enfin, quand vous avez une citation, il ne faut pas hésiter à se la formuler dans différents tons : qui dirait une telle phrase ? Dans quels contextes ? Est-une réjouissance ou au contraire une déception, une déclaration fataliste ? Cela vous aidera à avancer dans la problématisation des sujets. 

 

Bon courage pour la suite des épreuves !!!



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Antoine Mas
Etudiant à HEC Paris après 2 ans à Saint Michel de Picpus.