Dans cet article tu pourras retrouver une fiche récapitulative des enjeux de l’alimentation et de l’agriculture dans le monde !
Voir plus: Analyse de sujet sur la mondialisation et ses risques
Introduction
Entre 1975 et 2030, la population mondiale aura doublé. Les pays dit « du sud » se trouvent aujourd’hui dans un processus de transition alimentaire : ils consomment moins de produits céréaliers et plus de produits issus de l’élevage.
Le doublement de la démographie mondiale pose ainsi un problème car actuellement la sécurité alimentaire n’est pas assurée. En effet, en 2017, la FAO comptait 815 millions de malnutris dans le monde, dont ¼ d’enfants. Il fallait ajouter à cela 2,5 millions de personnes vulnérables, soit des personnes possédant des ressources insuffisantes ou menacées par la faim.
Pour définir brièvement les termes du sujet, l’alimentation peut être défini comme le fait de se nourrir, en tant qu’acte vital et quotidien. D’un autre côté l’agriculture est définie par Sylvie Brunel comme l’ensemble des travaux qui modifient le milieu naturel pour la production de végétaux et d’animaux, utiles à l’homme pour son alimentation.
Problématique :
Encore très loin de l’objectif fixé par les Objectifs du DD de l’ONU qui serait de « faim zéro » à atteindre d’ici 2030, la quête de sécurité alimentaire demeure un enjeu majeur du 21e siècle. Comment peut-on expliquer cela alors que les agricultures mondiales dégagent d’immenses surplus et pourraient théoriquement déjà nourrir plus de 9 milliards d’êtres humains ?
Plan proposé :
Chaque sous-partie sera brièvement expliquée afin de percevoir l’enjeu de chacune d’entre-elles.
I) L’alimentation demeure une préoccupation majeure dans le monde, malgré les progrès de l’agriculture et le développement du commerce international des produits agricoles.
A) Le défi alimentaire : une demande alimentaire en forte croissance
On peut se rendre compte qu’aujourd’hui la demande alimentaire mondiale est en forte croissance, cette demande évolue en quantité et en qualité vers moins de produits végétaux, davantage de produits carnés. Les points à soulever dans cette sous-partie seraient la prévalence de la sous-alimentation, l’obésité fortement présente dans le monde (1/8 adulte), ainsi que la prochaine échéance : nourrir 10 milliards d’habitants en 2050.
B) Pourtant, des agricultures de plus en plus modernes et efficaces se sont développées.
En effet, trois grandes révolutions agricoles ont eu lieu, et depuis les années 90 on parle aussi de révolution doublement verte : agronomique et écologique. Ces trois révolutions ont mené à de nombreuses conséquences comme notamment de gigantesques gains de productivité, la création d’engrais ou encore l’irrigation.
C) Des échanges alimentaires internationaux en forte croissance
Dans cette sous-partie il serait intéressant de développer l’augmentation des échanges agro-alimentaires en quantité ainsi que leur augmentation en qualité.
Voir plus: Nourrir la planète, exigences paradoxales et nouvelle « géopolitique de la faim »
II) La persistance des problèmes mondiaux s’explique par des facteurs à la fois : économiques, sociopolitiques et environnementaux
A) L’organisation des marchés internationaux (causes économiques)
Les points importants ici résideraient dans les logiques capitalistes dans un premier temps, des grandes firmes qui tendent à l’oligopole accaparant les marchés comme dans tous les autres secteurs. Ensuite, il serait intéressant de développer le fait que les marchés sont difficiles à stabiliser et que tous les plans de stabilisation des prix agricoles ont échoué. Enfin, il s’agirait de montrer que les marchés ont été pensés pour être rentables et non pas pour nourrir la population.
B) La pauvreté et les conflits, souvent liés (causes sociopolitiques)
Le problème d’accès aux denrées alimentaires touche majoritairement les populations pauvres comme le montre Amartya Sen dans Poverty and Famines. Un autre facteur jouant contre ces populations sont les conflits militaires et politiques souvent présents dans les pays pauvres. Enfin, l’idée que l’agriculture peut être utilisée comme arme par les grandes puissances : food power, ou green power doit être soulignée.
Voir plus : L’agriculture: levier de puissance pour les États-Unis
C) Des facteurs environnementaux (causes environnementales)
Les problèmes mondiaux semblent aussi persister à cause de facteurs environnementaux, on peut notamment voir que les réserves de terres sont en voie d’épuisement, que les terres agricoles sont victimes de la pollution ou encore que l’agriculture épuise les ressources en eau.
III) Quelles solutions d’avenir ?
A) Des productions agricoles plus « durables »
Selon le Diplomatie « Nourrir la planète » (2019), vers 2050 l’agriculture devrait être de 3 types. Tout d’abord, on assistera à une conservation d’un bloc fondamental d’agriculture productiviste étant la seule à pouvoir nourrir une humanité qui s’accroît, se développe et s’urbanise. D’un autre côté, le monde sera témoin du développement d’une agriculture biologique, mais soucieuse de rendements. Enfin, une production artisanale qui privilégie le terroir sera aussi présente.
B) Des marchés agricoles plus justes et équilibrés
Ici, il serait intéressant de tout d’abord développer que les marchés sont restés complètement asymétriques et déséquilibrés. Par la suite, il faudrait démontrer que les pays spécialisés dans 1 ou 2 produits d’exportation ont du mal à se rémunérer sur les marchés internationaux à cause d’une concurrence asymétrique et déloyale. Enfin, il serait important de démontrer que ces pays réagissent comme avec le groupe de Cairns dans les années 80.
C) Des structures agraires moins inégalitaires
Pour se développer sur le plan agricole, il ne faut pas se contenter d’une révolution verte qui ne profite qu’aux gros paysans, le monde a aujourd’hui besoin de réformes agraires et de solution techniques. La répartition de la terre est ainsi un gros point de cette partie, accompagnée de l’enjeu économique qui pèse sur l’alimentation et l’agriculture.
Voir plus : L’avenir des inégalités au coeur de la mondialisation
Conclusion :
Ainsi, l’analyse de ce sujet nous a permis de relever une situation paradoxale. En effet, les agricultures mondiales du nord et des pays émergents produisent assez afin de nourrir 9 à 10 milliards d’habitant. Cependant la faim persiste, ainsi que la mal nutrition et la vulnérabilité de 2,5 millions de personnes.
Le défi du monde réside donc aujourd’hui dans la transition alimentaire due à cette augmentation de la part de l’élevage dans de nombreux pays. Si le défi semble mal relevé aujourd’hui, cela est expliqué par le fait que les agricultures et les agriculteurs n’ont pas tous les mêmes armes dans le monde. L’avenir apparaît donc inquiétant, et présage un retour massif de la faim à cause de cette forte augmentation de la population d’ici 2050 (pas assez d’espaces, de machines…). La clé de la sécurité résiderait donc non pas dans une production plus importante mais dans une meilleure répartition. Le rôle des marchés est donc essentiel pour l’avenir, en autres le rôle de l’OMC sera déterminant.