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Géopo ESCP 2020 : La France dans la recomposition des puissances dominantes

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Dernière ligne droite avant les concours BCE et Écricome 2021! Vous devez être stressés (c’est normal), paniquer pour un rien toutes les trente secondes (encore plus normal). Bref, la période n’est pas à la joie. Pour vous rassurer et entrer sereinement  dans vos révisions, un moyen très simple: s’attaquer aux annales des années passées. Pour vous aider dans cette démarche, voici le premier numéro d’une vaste série de reprise d’annales destinée à vous proposer une piste de réflexion sur les nombreux sujets déjà tombés aux concours. Attention: l’idée n’est pas ici d’avoir la prétention de fournir un corrigé parfait, mais simplement de vous guider dans votre réflexion! Bon courage à vous et bonne lecture! Aujourd’hui au programme, le sujet de l’an passé à l’ESCP sur la place de la France sur l’échiquier contemporain.



Sujet: “La France dans la recomposition des puissances dominantes”



Définition des termes du sujet

    • La France: ici il convient de définir clairement dès le début du devoir ce qu’est cette entité géographique. Le jury sera d’autant plus exigeant sur ce point qu’il s’agit d’un élément central du programme et surtout censé être connu de tous vu qu’il s’agit du pays d’origine de la plupart des candidats. Sachez donc vous souvenir que la France a une superficie de 643 000km2, qu’elle compte approximativement 70 millions d’habitants, qu’il s’agit d’une république… Bref, toute information pouvant montrer une définition précise et personnelle.
    • Recomposition: ici ce qui est au centre du sujet c’est cette idée. Elle se rapporte à un fait simple. Le monde est un échiquier sur lequel les états ont des pièces dont la position évolue au cours du temps. On peut voir la puissance comme la manière dont la position de ces pièces est plus ou moins favorable ou défavorable pour cet état. Il faudrait donc définir la recomposition comme l’évolution de l’ordre mondial et de la place que les puissances y occupent.
    • Puissance: ici, chacun aura sa définition. Serge Sur sera immédiatement mobilisé par beaucoup. Ne parlons même pas de Nye et de ses “Smart Power”, “Soft Power” et “Hard Power”. Pourtant ici, j’avais opté pour une approche plus “personnelle” plus susceptible de me démarquer des autres candidats. Plutôt que de citer d’emblée comme beaucoup ces auteurs qui seront repris par tant d’autres préparationnaires, j’avais préféré une définition de mon cru. Pourquoi pas alors voir la puissance comme la faculté pour un état de peser que ce soit du point de vue économique, géopolitique, diplomatique, culturel voir même environnemental sur l’ordre mondial…
  • Dominantes: Attention à ne pas commettre l’erreur en voyant ce sujet de négliger cet adjectif. En effet, si tout état peut être à son niveau être considéré comme une puissance (mis à part peut être les fameux “failed states”), peu d’entre eux peuvent prétendre au titre de “puissance dominante”. Par “dominant”, on entend “capable d’influer durablement et de modifier l’ordre international, de participer au moins partiellement à la gouvernance mondiale”.
  • Dans: petite particule à priori insignifiante, ce mot pose pourtant plusieurs axes de recherche pour le sujet proposé: comment évolue la place de la France sur la scène internationale? Est-elle en chute libre? A-t-elle une chance de remonter? Quelle place lui est-il laissé dans tous ces bouleversements? Toutes ces questions sont des pistes qui devront être évoquées au moment de traiter le sujet pour le candidat.



Problématique: Après avoir durablement souffert de difficultés économiques et géopolitiques depuis la crise des années 1970, peut-on comme les déclinistes le voudraient voir la France comme une puissance déclassée sur la scène internationale ?




Proposition de plan

I- La France, une puissance bien intégrée sur la scène internationale

  • La France, une puissance bien intégrée à la mondialisation (flux, OIG, ACR, territoires…)
  • La France, une puissance capable d’agir géopolitiquement, dans des cadres unilatéraux comme multilatéraux
  • La France, un rayonnement également culturel… Le principal atout français sur la scène internationale n’est-il pas finalement son soft power ?

II-  Néanmoins, un déclassement certain de la France sur la scène internationale

  • La France face à une série de problématiques internes qui nuisent à sa projection sur la scène internationale
  •  Économiquement, un déclassement français sur la scène internationale qui ne lui permet plus de rivaliser avec les principales puissances émergentes de la population
  • Géopolitiquement, une puissance française en manque de crédibilité suite à ses interventions et ses ingérences passées et qui n’a plus les mêmes moyens qu’auparavant pour agir à sa guise sur la scène internationale

III-  Un déclassement français à relativiser dans la mesure où la France dispose encore d’atouts dans sa manche pour encore peser sur la scène internationale

  • L’Union Européenne, un avantage et un appui non négligeable pour la France dont elle est l’une des principales puissances
  • Pistes pour un reclassement de l’économie française au sein de la mondialisation
  • La France, une pionnière du développement durable qui reprend sa place sur la scène internationale en essayant de prôner celui-ci.
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Julien Vacherot
Étudiant à HEC Paris en Stratégie fiscale et juridique internationale et responsable géopolitique, j'ai pour but de vous faire partager ma passion et de vous aider dans cette matière et partout où c'est possible