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Khâgne : zoom sur la spécialité Histoire

Sommaire

Etudier l’histoire par les sources, et quitter l’exercice de la dissertation : telle est la proposition de la spécialité histoire en khâgne moderne (A/L-LSH), à travers l’exercice du commentaire de texte historique. Elle s’accompagne de la spécialité géographie en khâgne moderne.

 

L’épreuve écrite

Certes, le khâgneux maîtrise l’art du commentaire de texte, puisqu’il est habitué aux khôlles de lettres. Mais celui-ci se distingue du commentaire historique, puisque ni le format, ni l’objectif ne sont les mêmes.

 

Le format

Le commentaire de texte historique se réalise en l’espace de trois heures. Ce qui est très court, particulièrement quand on est habitué au format six heures. Pour autant, les exigences demeurent élevées. Il s’agit donc d’une épreuve très dense. D’autant plus qu’elle est suivie de l’épreuve de spécialité géographie, aux écrits de l’ENS Lyon, qui dure trois heures également.

 

Lire plus : Zoom sur la spécialité géographie

 

En quoi cela consiste ?

 Si la dissertation fait davantage appel à des concepts, le commentaire, lui, s’appuie sur un texte qui date de la période étudiée (charte, témoignage, texte scientifique…). L’approche est donc différente : elle s’appuie autant sur une lecture très fine du texte que sur une connaissance précise de la période.

L’épreuve orale

L’épreuve orale, quant à elle, quitte l’exercice du commentaire, pour adopter la forme de la dissertation, si bien connue des khâgneux.

 

Le format

L’épreuve dure 20 minutes (suivies de 10 minutes de question), avec une heure de préparation. Le candidat a le choix entre deux sujets parmi les trois programmes d’histoire (histoire antique/ médiévale, moderne, contemporaine). Souvent l’un des sujets est plus facile que l’autre, mais l’exigence du jury n’est pas la même.

Il faut savoir que l’oral d’histoire est un des plus difficiles à l’ENS. Les intitulés des sujets sont très pointus (ex : les universités au XIIème siècle) et les questions sont extrêmement précises. Elles sont là pour vérifier la capacité de l’élève à problématiser et à conceptualiser, et non pas à tout retenir ! La difficulté vient aussi du fait que les notes peuvent être très basses aux oraux d’histoire, surtout par rapport au travail fourni.

Pour autant, il est essentiel d’avoir une connaissance vraiment précise des époques étudiées, pour pouvoir produire une analyse très fine du sujet.

Il faut avoir conscience que la manière de travailler l’écrit et l’oral sont très différentes. En effet, l’écrit demande une connaissance du contexte, des mouvements, etc… Cette connaissance est avant tout générale, mais ne doit pas pour autant manquer de précision. Mais l’oral en demande encore plus : il faut avoir des exemples très précis pour enrichir la dissertation.

Autrement dit, la réussite en dissertation n’assure en rien la réussite en commentaire et inversement : les attendus ne sont pas identiques.

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Quel rythme ?

En khâgne moderne, la spécialité histoire représente trois heures de cours hebdomadaires (en plus des trois heures de la spécialité géographie) dédiées à l’étude de deux programmes (histoire antique/ médiévale, histoire moderne).

Cependant, il faut bien avoir en tête que c’est la spécialité la plus prenante en khâgne moderne, car mener de front trois programmes d’histoire est très chronophage. En outre, cet enseignement s’accompagne de la spécialité géographie (trois heures de cours hebdomadaires). Mais, les efforts demandés sont souvent récompensés, car il est possible d’obtenir des notes très hautes aux écrits !

Comment s’organiser pour mener de front trois programmes d’histoire ?

La spécialité histoire-géographie peut faire peur, puisqu’elle est très chronophage, mais elle peut aussi permettre une belle réussite ! Il faut simplement être très organisé pour ne pas perdre de temps.

Il est nécessaire de travailler l’histoire tous les soirs, mais se limiter à un programme par soir, pour ne pas tout mélanger. Ensuite, il faut réussir à jongler entre entraînement et apprentissage, l’un étant au service de l’autre. Pour apprendre de façon très efficace, il faut d’abord commencer par s’entraîner sur des textes, pour acquérir des réflexes de lecture et problématisation, et pour constater ensuite les manques de connaissance, qui permettraient d’éclairer le texte.

La partie apprentissage n’est pas non plus à négliger. Mais elle n’intervient qu’après. C’est elle qui permet de comprendre les latences du texte, de les remettre en contexte. Autrement dit, un texte analysé sans connaissance, ne peut conduire qu’à la paraphrase. En outre, une maîtrise solide du programme est un garde-fou contre les contresens.

Comment réussir au mieux les épreuves ?

Un critère de réussite à l’épreuve du commentaire de document historique est la façon dont les connaissances s’emboîtent avec l’analyse du texte. Il faut donc avoir une copie très érudite, dans la mesure où les connaissances sont au service de la compréhension du texte. Mais ces dernières ne sont pas une fin en soi !

Commenter le texte, c’est aussi s’engouffrer dans les silences de celui-ci. Qu’est-ce à dire ? Il faut parvenir à poser les bonnes questions pour que le commentaire et le texte forme un tout. Pour commencer, il faut déjà avoir une trame de questions à poser en permanence : pourquoi le texte dit cela ? ; Pourquoi le dit-il de la sorte ? ; Pourquoi ne mentionne-t-il pas tel fait ? ; Comment dit-il les choses ?

Ce sont les questions de base. A cela s’ajoute des questions propres à chaque catégorie de texte, et à chaque époque.

Pour ce qui est de l’épreuve orale, il faut déjà commencer par ne pas paniquer. Il est vrai que les sujets peuvent être très pointus, mais il y a toujours un moyen de les problématiser et de les analyser avec des éléments bien connus. Il suffit de lire les rapports de jury pour s’apercevoir que le manque de connaissance sur un sujet très précis n’est pas rédhibitoire. D’autant plus que sont fournis en salle de préparation des usuels (atlas historique, frise, etc) qui permettent de cadrer le sujet. Il ne faut surtout pas s’en priver ! L’accent est donc à mettre sur la problématisation, et pour cela, pas de secret : tout est une affaire d’entraînement ! Il faut faire au moins un sujet par jour pendant les révisions des oraux.

 

Comment choisir ?

Le premier critère de choix est le goût pour l’histoire. En effet, c’est la matière que vous allez le plus travailler, puisqu’elle est, par nature, chronophage, et qu’il y a trois programmes à maîtriser pour les concours. Autant dire, qu’il faut aimer se plonger dans le passé ! Avant de choisir, demandez-vous quelle est la matière que vous travailleriez le plus spontanément, en cas de fatigue, déprime, etc.

Un autre critère fondamental est la capacité d’organisation pour pouvoir gérer la charge de travail très efficacement.

 

En savoir plus sur les autres spécialités : Zoom sur la spécialité philosophie

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Dorian Zerroudi
Co-fondateur d'elevenact (Mister Prépa, Planète Grandes Ecoles...), j'ai à coeur d'accompagner un maximum d'étudiants vers la réussite !