Nous nous retrouvons aujourd’hui pour notre rendez-vous hebdomadaire, marqué cette semaine par les chiffres de la reprise française au premier semestre, la création d’un étiquetage « score carbone ainsi que du nouveau dans l’OPA de Veolia sur Suez.
1) Pas de vraie reprise au premier semestre en France selon l’INSEE
Alors que certains économistes ont rapidement émis l’idée d’un retour de la croissance en « V », l’INSEE infirme cette idée, tout du moins pour le premier semestre. En effet le PIB devrait rester 4 points inférieur à la normale au premier trimestre, et remonter un peu au deuxième trimestre. Malgré ça, Bercy compte toujours sur une croissance de 6% cette année.
2) Nouvelle action des députés en faveur de l’environnement
C’était l’une des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, les députés ont validé la mise en place d’un affichage pour informer le consommateur sur ce qu’il met dans son panier. Un « score carbone » qui englobera les émissions de gaz à effet de serra ainsi que les atteintes éventuelles à la biodiversité. L’expérimentation de cet étiquetage est prévue pour une durée de cinq ans maximums avant obligation, un délai évidemment pour les écologistes.
3) Les premières conséquences du Brexit
Le Brexit a entrainé une chute historique du commerce extérieur entre le R-U et l’UE en janvier. Les exportations ont plongé de plus de 19%, une situation évidemment aggravée par la pandémie. C’est « la plus forte chute en un mois depuis que ces chiffres ont commencé à être mesurés en janvier 1997 », note l’ONS.
4) L’OPA de Veolia sur Suez : où en est-on ?
Pour la première fois, le PDG de Suez était prêt à discuter avec son homologue de chez Veolia mais à une seule condition : augmenter le prix d’achat de l’action, fixé actuellement à 18 euros. Le PDG affirmant que le prix proposé actuellement ne permettait pas d’offrir « des garanties sociales appropriées à ses collaborateurs ». Rappelons que Suez compte 90 000 salariés, dont 30 000 en France.
5) La compétitivité française dégradée
Selon l’institut Rexecode, la part française dans les exportations de la zone est passée de 13,9% à 12,7%. Le déficit commercial français s’est également creusé de 7 milliards en 2020, pour atteindre 65 milliards d’euros. C’est très inquiétant car avec la crise sanitaire, l’état français a encore perdu du terrain. Néanmoins, le directeur des études chez Rexecode relativise en affirmant que « C’est une année exceptionnelle et il est très difficile d’en tirer des conclusions définitives à ce stade »